La ville de Nivelles, l'une des plus anciennes de la Belgique et la première qui, en Brabant, ait acquis de l'importance, paraît remonter, par la dénomination sous laquelle elle est connue, jusqu'à la période gallo-romaine. En effet, son nom se retrouve sous une forme tout à fait identique dans différentes parties du pays wallon et de la France, jusque dans des contrées sur lesquelles l'influence du langage germanique n'a pu s'exercer que faiblement.
Ainsi on rencontre : Nivelle, dépendance de Montauban (département de Tarn et Garonne) ; Les Nivelles, à Saint-Martin-sur-Ocre ; la Nivelle, à Meung-sur-Loire ; Nivelle, à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (ces trois localités dans le Loiret) ; Nivelles, commune du département du Nord ; Nivelle-sur-Meuse, à Lixhe (province de Liège).
Le même vocable désigne un petit fleuve, la Nivelle ou Nivonne, qui prend sa source en Espagne, dans les Pyrénées, à proximité de l'abbaye d'Urdax, pénètre en France, et, après un parcours de 45 kilomètres, se jette dans le golfe de Gascogne, à Saint-Jean-de-Luz ; son nom parait constituer un diminutif de celui de Nive (du latin nix, nivis neige), rivière voisine, qui a plus de longueur que la Nivelle et qui réunit ses eaux à celles de l'Adour. On a quelquefois cherché l'origine du mot Nivelle dans l'idiome des anciens Francs : le flamand ou bas-allemand. Ce mot signifierait, selon M. Chotin, nouvelle halle, de nieuwe et halle, ou, selon M. Piot, nouvelle villa, de nie et viella ou villa.
Une monnaie mérovingienne offre, il est vrai : Nivialcha, avec une terminaison fortement accentuée et toute teutonique; mais une règle presque générale a fait prévaloir la forme moderne, parfois faiblement modifiée : Nivella (Vie de saint Bertuin, Annales Metenses, 765, 877, 992, 1003. 1040, 1041, 1048, 1201), Nivelle (972, -1070, 1170), Nivellis (1155, 1182, 1185) et adjectivement Nivellensis (1209), Niviella (797, monnaie carlovingienne), Niviele (980), Nivigella et adjectivement Nivigellensis, Nivialla (Vies de sainte Aldegonde et de sainte Gertrude) et adjectivement Nivialensis (Vie de sainte Gertrude, 877, 897, 1040, 1059, 1112) ou Nyvialensis (1011). En flamand, on écrit Nyvel (1301), Nivelé (1301,1334, VAN HEEI. U, VAN BOENDALE, qui écrit aussi Nivelle ou Nyvelle) ou Nycelle (1374). Nevele (Flandre orientale) a sans doute une origine identique, car dans les anciens diplômes on l'appelle toujours Nivella (1084, 1146, 1147, 1222, 1230, 1233, 1235). Dans l'acte de partage du royaume de Lotharingie, en 870, Nivelles figure sous le nom d'Abbatia Niella. Ce fait et la circonstance que, d'après M. Grandgagnage, Nivelle-sur-Meuse se prononce en flamand Niel, rattacheraient à l'origine étymologique de notre localité la nombreuse famille des Niel : Niel-près-d'Ascii, Niel-près-de-Saint-Trond (Limbourg), Niel-près-de-Boom (Anvers), Niel entre Clèves et Nimègue, Niel près de Ruremonde, Niehl près de Cologne, et peut-être aussi le ruisseau le Nil, qui baigne les quatre hameaux de Nil en Brabant, ainsi que les Nielles ou Nielle du Pas-de-Calais, qui sont au nombre de quatre (Nielles~lez-Ardres, Nielles-lez-Bléquin, Nielles-lez-Calais, Nielles, dépendance de Thérouanne). Dans ses Etudes sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, M. Mannier donne pour étymologie au mot Nivelles le bas-latin noa, noia, neia, qui signifie marécage, et l'assimile aux formes Noyelles, Nielles, Nesle, toutes fort communes, puisqu'il n'y a pas moins de 19 Noyelles, de 4 Nielles et de 14 Nesles en France. Son opinion nous semble manquer de justesse, et il nous répugne d'admettre une origine identique à deux noms aussi dissemblables que Nivelles et Noyelles, et donnés à des localités appartenant à la même région. Si la terminaison est la même dans l'un et dans l'autre, le radical offre, dans toutes les variantes du mot Nivelles, une différence constante dont il est important de tenir compte.
La commune de Nivelles est limitrophe de celles de Baulers, Thines, Houtain-sur-Dyle, Rêves (Hainaut), Buzet (Hainaut), Obaix (Hainaut), Petit-Roeulx-lez-Nivelles (Hainaut), Arquennes (Hainaut), Monstreux, Bornival, Ittre, Haut-Ittre et Ophain. Nivelles est à 2 1/2 kilomètres de Monstreux, 3 k. de Baulers et de Thines, 4 k. de Bornival, 5 k. d'Arquennes, 5 1/2 k. de Petit-Roeulx-lez-Nivelles, 7 k. de Houtain-sur-Dyle, 7 1/2 k. de Buzet et de Haut-Ittre, 8 1/2 k. d'Ittre, 9 1/2 k. d'Obaix et d'Ophain,11 k. de Rêves, 31 k. de Bruxelles.
L'église de Sainte-Gertrude, à Nivelles, est située par 56 grades 22 de latitude N. et 2 grades 21 de longitude E. L'altitude du pavement de celte église est de 97 m. 23, d'après le nivellement terminé le 16 octobre 1849 par l'architecte Carlier. Ce nivellement donne au pavé de l'église la cote 10 m. 03, en partant d'un zéro pris au haut de la pile ou à la naissance de l'arche du pont de Béreau sur la Thines, au faubourg de Soignies; ce zéro est situé à 89 m. 62 au-dessus de la basse mer d'Ostende, ou à 87 m. 20 au-dessus du niveau moyen de la mer.
Le cadastre divise le territoire de Nivelles en 6 sections :
- la section A ou du Nord-Ouest,
- la section B ou du Nord,
- la section C ou de l'Est,
- la section D ou du Centre,
- la section E ou de l'Ouest,
- la section F ou du Sud.
La section D occupe à peu près le centre du territoire ; elle comprend la partie urbaine de la commune de Nivelles et se trouve limitée par une ceinture de boulevards qui longent le contour des anciens remparts de la ville.
Les autres sections, B, C, F, E, rayonnent autour de la section D. La section B est contiguë aux sections C, D, E, A, et aux territoires de Ittre, Haut-Ittre, Ophain et Baulers. La section C est contiguë aux sections F, D, B, et aux territoires de Baulers et Thines. La section F est contiguë aux sections E, D, C, et aux territoires de Thines, Houtain-sur-Dyle, Rêves, Buzet, Obaix, Petit-Roeulx-lez-Nivelles.
La section E est contiguë aux sections A, B, D, F, et aux territoires de Petit-Roeulx-lez-Nivelles, Arquennes et Monstreux. La section A est contiguë aux sections B, E, et aux territoires de Monstreux, Bornival et Ittre.
Au 1er janvier 1859, ces sections se trouvaient morcelées en 4,118 parcelles, appartenant à 839 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 372,298-53 fr. (sol 222,216-53 ; bâtiments 150,082-00) et ayant une contenance de 3,439 hectares 81 ares 00 centiares (imposable 3,351 ha 0893 ; non imposable 88 ha 7207). Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1831 :
On comptait : en 1374, 1,420 ménages imposables, outre 20 à Grambais ; en 1435, 1,148 foyers, dont 99 non imposables ; en 1464, 1,300 foyers ; en 1472, 1,112 foyers ; en 1480, 735 foyers, plus 10 à Grambais ; en 1496,772 foyers, dont 596 dans la ville et 176 au dehors ; en 1526, 1,004 maisons, se répartissant comme suit :
Parmi les habitations figuraient les 7 portes et les 11 tours des remparts ; les hôpitaux et les hospices de la Madeleine, de la Charité, de Saint-Jacques, de Saint-Nicolas et du Saint-Sépulcre (ce dernier au faubourg du Charnyer), avec une population totale de 85 personnes ; le prieuré d'Orival (à Grambais), les couvents des Récollets et des Guillemins, et trois béguinages, contenant ensemble 72 personnes.
Une sentence du conseil de Brabant du 15 décembre 1610 évalue de 1,300 à 1,400 le nombre des ménages habitant Nivelles.
En 1686, il existait à Nivelles ... maisons, dont... maisons ordinaires, 14 amorties (c'est-à-dire appartenant à des mains-mortes),
12 tenues à titre féodal.
28 habitées par des ecclésiastiques,
10 prétendant franchise d'impôts,
13 moulins, 14 brasseries,
10 hôtelleries, 18 tavernes,
91 boutiques,
314 petites maisons ou maisons de pauvres
En 1725, les 659 maisons de Nivelles étaient réparties comme suit par paroisses :
Au 31 décembre 1856, on comptait 1,602 maisons, dont 39 inhabitées.
Indépendamment de la ville de Nivelles, qui compte, avec ses faubourgs 1477 maisons,. on ne rencontre que trois hameaux sur le territoire la commune : le Bois de Nivelles, qui a 61 maisons ; Grambais, 27 maisons ; le Bois du Sépulcre, 37 maisons. Le nombre des maisons comprises dans l'enceinte de la ville est de 979 ; on en compte extra muros 498, qui se répartissent approximativement de la manière suivante :
Faubourg de Bruxelles, 64 ;
Faubourg de Namur, 115 ;
Faubourg de Charleroi, 85 ;
Faubourg de Mons, 97 ;
Faubourg de Soignies, 67 ;
Faubourg Sainte-Anne, 70.
La ville de Nivelles est située dans la vallée humide et assez profonde de la Thines ; presque toute l'agglomération s'étale sur le coteau exposé au N.-N.-O., qui forme le versant gauche de cette petite rivière ; il est probable cependant que, dans l'avenir, les constructions se développeront de préférence sur la rive droite de la Thines, que parcourt le chemin de fer de Manage vers Wavre et où viennent de s'établir les vastes ateliers de la Compagnie centrale pour la construction et l'entretien de matériel de chemins de fer. La ville proprement dite, ou intra muros, se compose des habitations qui étaient autrefois renfermées dans l'enceinte fortifiée et qui ne sont plus entourées aujourd'hui que d'une ligne de boulevards bordée d'arbres et décrivant à peu près un pentagone. Les rues de Nivelles sont généralement étroites, à l'exception des grandes artères qui conduisent aux faubourgs et auxquelles se rattachent les routes vers Hal, Bruxelles, Namur, Charleroi et Mons.
Ces chaussées se rejoignent au centre de la ville, près de l'église de Sainte-Gertrude, de l'hôtel de ville et du palais de justice, pour former plusieurs belles places : la Grand'place, la place Bléval, la place Saint-Paul et le Marché au bétail. La place Saint-Paul est plantée de tilleuls et garnie de bancs de pierre ; des fontaines ornent la Grand'place et le Marché au bétail. On remarque à Nivelles un plus grand nombre de demeures élégantes et vastes que ne semblerait le comporter l'importance de la localité : ce sont, en général, les anciens hôtels des dames chanoinesses séculières, dont le chapitre noble fut supprimé à la révolution française. La ville n'est pas encore éclairée au gaz, mais tout porte à croire qu'elle le sera bientôt, lorsque la Compagnie de matériel de chemins de fer aura construit son gazomètre. Pour le service des eaux potables, Nivelles a devancé les cités les plus populeuses : elle possède une distribution d'eau depuis le commencement du seizième siècle, et l'on vient d'en créer une seconde pour desservir les quartiers élevés.
Suivant Divaeus et Gramaye, Nivelles aurait eu une enceinte de bois ou de palissades, dès les temps antérieurs aux Normands, et aurait ensuite été entourée de murs en maçonnerie, avant l'année 1220, par ordre de l’empereur et du Duc de Brabant. Essayons de compléter ces données assez vagues.
On peut admettre que l’antique monastère de Sainte-Gertrude et ses dépendances furent fortifiés, de manière, du moins, à les mettre à l’abri d’une surprise ou a une attaque nocturne. Peut-être, dans le principe, a-t-on utilisé le ruisseau le Merson, dont le cours à travers la ville, aujourd'hui souterrain, contourne vers l'est les alentours de la collégiale. Plus tard, lorsque le bourg acquit de l'importance, on l’environna d'une enceinte, qui, dans sa partie septentrionale, était beaucoup plus étendue que les boulevards actuels. Sous le nom de Vieux fossés, que l'on connaissait déjà en 1400, alors que ces défenses étaient abandonnées, elle commençait vers les Guillemins (aujourd'hui Villa Bomal), traversait l'emplacement des Ateliers de construction, passait près de la Ferme de la Tourette et des Trois Coquelets, suivait le chemin de Sotriamont, arrivait au Ri Brayaux, puis rejoignait la Thines en deçà de Quertainmont et se rapprochait de la ville vers le Cura. De la sorte, elle enveloppait la montagne Saint-Roch et particulièrement l'église et le béguinage Saint-Cyr (Pâturage emprès S. Soire, gisant al ruelle des Vieu Fossez, 1527, à S.-Syre emprès Nivelles, près des Vieux Fossés, 1582). Mais, déjà en 1286, le béguinage est signalé comme se trouvant auprès de la ville (domus regia apud Nivellam), et bientôt on voit les chefs de la commune disposer à leur gré des Vieux Fossés et les affecter à différents usages. Une partie de cette enceinte passait à travers les jardins de Jean de la Neuve-Rue, dont le château paraît avoir existé au Cura. La commune, après avoir toléré que ce seigneur en usât, prétendit qu'elle avait tout autour de la ville la propriété d'un espace large de 60 pieds, et, en conséquence, ordonna d'abattre les arbres qui y étaient plantés et de rétablir les Vieux-Fossés. Jean de la Neuve-Rue se plaignit amèrement, mais une sentence portée par la duchesse Jeanne, le 14 novembre 1400, donna gain de cause à la ville. Après avoir entendu son conseil et avoir fait visiter la localité par le conseil de la ville de Bruxelles, cette princesse déclara que Jean de la Neuve-Rue resterait propriétaire du bien contesté, à charge de payer à la commune un cens de 6 gros; que toutefois, si cette dernière voulait améliorer ses fortifications et rouvrir les Vieux Fossés, elle en avait le droit, à la condition de renoncer au cens précité pour aussi longtemps qu'elle disposerait du terrain litigieux ; que Jean ayant adressé aux chefs de la commune des paroles « malgracieuses et mal séantes», il irait en pèlerinage à Notre-Dame de Roquemadour.
En l'année 1535, les rentiers, les jurés et le conseil de la ville donnèrent en arrentement aux Guillemins, moyennant un cens annuel de deux livres d'Artois, la partie des Vieux Fossés qui longeait le couvent de ces religieux et une autre partie qui traversait leur houblonnière. Depuis cette époque, on mentionne encore l'ancienne enceinte dans quelques actes, mais elle ne tarda pas à disparaître. Il y a quelques années, on voyait dans une prairie située entre les faubourgs de Soignies et de Sainte-Anne une levée de terre que l'on considérait comme un débris de ces anciennes fortifications ; aujourd'hui il n'en subsiste plus le moindre vestige. Comme la ville disposait librement de ces anciens fossés, on doit supposer qu'ils avaient été creusés aux frais des habitants. Mais à quelle époque remontaient ces travaux? Dès l'année 1193, on constate l'existence des remparts (muri Nivellenses), c'est-à-dire de la grande enceinte. Lorsque la chronique intitulée Antiquités de Nivelles nous apprend que la ville fut emmuraillée vers l'année 1270 ou 1280, elle entend parler, suivant toute apparence, de la seconde enceinte ou enceinte restreinte. Cette dernière, qui était presque ronde, présentait un développement d'environ 3,000 pas ; l'espace qu'elle enveloppait comprenait 35 bonniers 1 journal 44 verges (29 hect. 29 ares 67 cent.). Elle était percée de sept portes:
La Porte de Belyane (1526) ou Belianne (1569-1570) ; « où pend la hache », ajoute un document de l'année 1582, ainsi appelée d’après une ferme qui se trouvait dans le
voisinage; elle fut plus connue dans la suite sous le nom de Porte de Namur.
La Porte du Charnyer ou Charnier, ainsi nommée d'un charnier ou ossuaire voisin ; elle était déjà murée au temps de Gramaye et resta condamnée jusqu'à l'époque de la démolition des remparts.
La Porte de la Saulx (1526) ou del Saul, dont la dénomination était empruntée à une ferme adjacente et qui prit ensuite le nom de Porte de Charleroi, l'une des entrées de la ville qui furent bâties en 1417.
La Porte Montoise (1287, 1526) ou de Mons; les rentiers la firent bâtir vers l'an 1520 et, en 1528, payèrent 19 livres pour la construction des voussures du pont situé en avant de cette porte. En 1597, elle brûla par la faute des soldats et des bourgeois qui y montaient ensemble la garde, et, comme l'incendie se communiqua au refuge de l'abbaye de Bonne-Espérance, ce monastère réclama à la ville nue indemnité, mais ses prétentions furent repoussées par le conseil de Brabant.
La Porte Caudrecherue (1440) ou de Chaulderue (1526), dite plus tard Porte de Soignies, était aussi précédée d'un pont, dont les voussures furent édifiées par le maçon Etienne de Hove, en 1333-1534, moyennant 50 livres.
La Porte de Hal (1526) ou Porte del Vaulx (1569-1570), d'après sa situation dans la vallée, prit le nom de Porte Sainte-Anne, d'après la chapelle de ce nom, qui n'en est pas éloignée. La prison de l'officialité de l'évêque de Namur, en Brabant, y fut établie aux frais des Etats de la province et du consentement du magistrat, et les travaux d'appropriation furent entrepris sur les plans de l'architecte Bonnet et en vertu d'un ordre des Etats en date du 24 octobre 1732.
La Porte de Bruxelles s'appelait aussi Porte de Noeufve-Rue (1569-1570).
Il existait, en outre, onze tours, notamment la Thour Margo (1525-1526), dont la ville fit redresser « les restiaux », en 1526-1527, et réparer le pont (1534-1535) ; la Thour Aubert (1526-1527) ; la Thour Simonne (1636) ; la Thour devant le Wychet (1547-1548). Ce Wichet ou guichet était une poterne s'ouvrant en face de la Dodaine et qui communiquait aussi par un pont (le Pont devant le Wychet, 1552-1553) avec l'extérieur. En 1526, six des portes et sept des onze tours étaient habitées, et trois des portes occupées chacune par deux familles.
Une partie des fossés était remplie d'eau et l'autre n'offrait que des gazonnements. En l'année 1525-1526, ils étaient loués :
En 1764-1765, la location était divisée en sept lots :
Les remparts furent entretenus avec soin tant que la commune conserva de l'importance, mais ils paraissent n'avoir jamais été augmentés d'ouvrages en rapport avec les développements modernes de la science militaire. Pendant les guerres du temps de Louis XIV, Nivelles jouit d'une espèce de neutralité ; toutefois, en 1691, le maréchal de Luxembourg envoya quelques troupes pour pratiquer des brèches aux remparts. En 1746, les Français, après avoir occupé la ville, commencèrent à en détruire les murs et les portes. En 1781, l'étang ou fossé qui s'étendait de la Porte de Soignies à celle de Hal fut comblé et transformé en jardins. Enfin, après la bataille de Waterloo, on démolit ce qui restait des portes et des murs, on combla les fossés, et on vendit l'emplacement des fortifications, sauf ce qui fut utilisé pour former les boulevards, dont les uns ne sont que de simples rues et les autres (ceux à l'est et au sud) sont plantés d'arbres. Il ne reste plus des anciens remparts qu'une longue muraille, derrière l'Ecole normale, et, entre les rues de Soignies et de Mons, les bases de deux tours converties en pavillons. On vient d'en démolir deux autres entre les portes de Soignies et de Sainte-Anne, que l'on connaissait sous le nom de Tours de l'aile (Tour des Lerres, 1618).
Le faubourg de Bruxelles s'appelait autrefois la Neuve-rue ou Quartier de Neuve-rue (Nova platea, GRAMAYE ; Noeve rue, 1289, 1325 ; Quarterium novi vici, 1312 ; Noeuve rue, 1373 ; Noeve ruwe, 1374 ; Nuefve rue, 1440 ; Neufcerue, 1500, 1550 ; Neuf rue, 1528, 1599, en flamand, Nuwe straete, 1486), et en partie la Basse Noeuffrue (au lieu dit la Basse Noeuff'rue, passant le faulx rieu à travers, 1582). Ce quartier doit son nom actuel à la grand-route qui conduit de Nivelles à Bruxelles, en passant par Mont-Saint-Jean. On y remarque, au bord occidental de la chaussée, à 1,300 m. N-N-E. du centre de la ville, le château de Fonteneau, qu'embellissent des cascades et deux étangs ombragés d'arbres séculaires ; cette charmante habitation est occupée par madame Deprelle. A 300 m. plus avant, on rencontre, du même côté de la route, le château, les beaux jardins et la ferme de la Potte (Terres de le Pote, 1415 ; Biens de Pottes, 1446 ; de la Potte, 1648 ; del Potte, 1597, 1711, 1727 ; del Porte, 1787). Vers la limite occidentale du faubourg, sur un coteau qui domine la station du chemin de fer, est établi le pensionnat des Sœurs de l'enfant Jésus, auquel est annexée une école normale de filles ; une partie des bâtiments portait autrefois le nom de Grande et Petite Poulée.
Le faubourg de Namur est de tous les faubourgs de Nivelles celui qui se développa le plus tôt et le plus rapidement. Là se trouvait le Quartier de Rognon, centre du grand fief du même nom (Feodum Bognon, 1210 ; Quartarium Boignon, 1231 ; Rougnon, 1312, 1403, 1490, 1511, 1563; Roignon, 1324, 1452, 1557 ; Rougnons, 1533), dont le possesseur rivalisait en influence, à Nivelles, avec l'abbesse elle-même. Là se forma, vers la ferme Saint-Jean, autour d'une chapelle dédiée à ce saint, une agglomération que l'on appelait la Chapelle près de Nivelles (Capella prope Nivellam, 1225, 1231 ; Cappelle de leis Nivelle, 1363, 1406 ; Chapelle empres Nivelle, 1510), et qui, divisée parfois en Haute et Basse-Chapelle (Haute Chappelle lez Nivelles, 1578-1579 ; Maison de Rougnon , à la Basse Cappelle, 1460), présentait encore une autre fraction, que l'on nommait, à cause des libertés dont les ducs de Brabant se plurent à la doter, les Frans Staus (Franc Staux, 1333, 1783 ; Frans Staulx, derrière la chapelle de les Nyvelle, 1357 ; Frans estaus, 1397; Franc-questaulx, LE ROY).
La seigneurie de Heriamont (Herialmont, 1452, 1460) était encore dans ce faubourg. Après avoir été cruellement dévasté pendant les troubles de religion, il a repris de l'importance depuis la construction de la chaussée de Namur, qui le traverse, puis se dirige vers Thines, où elle se bifurque pour rejoindre d'un côté les Quatre-Bras, Marbais et Namur, de l'autre Genappe, Wavre et Louvain. C'est dans ce faubourg que s'élève l'église du Saint-Sépulcre. Le long de la route, on remarque le pavillon de M. C. Bomal, les maisons d'ouvriers bâties au Gouta par le bureau de bienfaisance et la villa Crousse, construite sur l'emplacement de l'ancienne ferme du Mal-gras, dont il ne reste plus guère que le pigeonnier. Au bord de la Thines se trouve un établissement de bains chauffés à la vapeur, qui a été créé par l'administration communale.
Le faubourg de Charleroi est voisin du faubourg de Namur, mais au lieu d'être situé dans la vallée, comme celui-ci, il occupe le point le plus élevé des abords de Nivelles ; c'est ce qui a engagea le choisir pour emplacement du cimetière Saint-Pierre et du réservoir de la nouvelle distribution d'eau. Il longe la route de Charleroi, au bord de laquelle se trouve la ferme del Saule (Quartarium Salicis, 1231 ; Le Sauch, 1460 ; Al Saulch, paroisse Saint-Maurice ; Emprès la Croix al Saulch, 1569-1570 ; Al Saulx, 1787), qui donnait jadis son nom au faubourg ; cette ferme, qui faisait partie de la dotation de l'hospice des Douze Apôtres (d'où son autre nom de Cense de la Charité), se louait, en 1787, avec 14 bonniers de terre adjacents ; les bâtiments ont été reconstruits, en grande partie, depuis peu d'années, comme ceux de la plupart des propriétés des hospices ; cependant, sur l'un d'eux, on lit encore la date 1633. On rencontre, au faubourg de Charleroi, plusieurs de ces jardins d'agrément, nécessairement accompagnés d'un cabinet plus ou moins rustique, où les habitants aisés de Nivelles vont passer l'après-dinée pendant la belle saison.
Le faubourg de Mons s'étend le long de la chaussée qui conduit à Mons en traversant Manage ; il est séparé du faubourg de Charleroi par la charmante promenade de la Dodaine. Jadis le ruisseau qui prend sa source près de la ferme de Grand-peine et qui parcourt la ville sous le nom de Merson, formait en amont des remparts une pièce d'eau que l'on appelait la Dodaine (un vivier appelé la Dodaine, emprès Nivelles, 1510-1541), peut-être d'après un mur en dos d'âne, qui donnait accès en ville aux eaux du ruisseau. Cet étang était devenu, il y a une quarantaine d'années, un véritable marécage ; des travaux dirigés avec intelligence ont transformé ce foyer pestilentiel en un jardin public d'environ 5 hectares. Dans le principe, on y ménagea deux belles pièces d'eau, séparées par une cascade. En 1853, on a supprimé l'un des bassins pour y mettre des parterres de fleurs et y élever un kiosque chinois, où l'on donne des concerts. Des arbres de haute futaie, des bosquets et un tir à la perche embellissent la Dodaine et en font un objet d'envie pour plus d'une ville de second ordre. Autour du kiosque, on voit les bustes du sculpteur L. Delvaux, qui a habité Nivelles et orné cette ville de beaux ouvrages, et du bourgmestre Dangonau. Sur les 4 faces du socle de ce dernier buste, qui est signé C. François (élève de l'académie de dessin de Nivelles), 1853, on lit :
« A M.J.-B. Dangonau, la ville de Nivelles reconnaissante | Encurement des rivières, Place St-Paul, Hôpital Général, Mont-de-Piété, Promenade de la Dodaine | Académie de Dessin, Caisse d'épargne, Hospice de la Régence, Hospice de la Maternité, Ecole de Musique , Ecole communale | Maire de 1808 à 1814, Bourgmestre de 1818 à 1830 ». Une inscription encastrée entre deux petits escaliers de pierre bleue, dans la muraille qui surmonte le déversoir de l'étang, du côté du boulevard, rappelle l'origine de la promenade: « Favente N. Digneffe subprœfecto, | inveniente J. B. Dangonau urbis prœside, | curante J. J. Devillers municipii consiliario, | annona sœviente, alendisegenis, |e paLVDe pestILente, fossaM et VIreta feCére ClVes ».
Le faubourg de Soignies, auquel aboutit la nouvelle route de Hal, doit son nom au chemin de grande communication qui longe la Thines et traverse la commune de Monstreux pour se rendre à Braine-le-Comte, où il rejoint la route de Soignies. L'administration des hospices a fait construire, au commencement de ce chemin et près du chemin de fer, dix maisons groupées deux à deux et destinées à être habitées par des ouvriers : elles sont devenues presque toutes des cabarets.
On vient de creuser, dans le faubourg, au bord du Ri Samiette, un bassin de natation en plein air, destiné à remplacer celui que l'on avait d'abord placé au faubourg de Namur, près de l'établissement de bains, dans un ancien marais. On comprend habituellement dans le faubourg de Soignies, bien qu'elles soient situées a l'extrémité du territoire de Nivelles, une vingtaine de maisons, disséminées dans le voisinage du chemin de fer et se nommant collectivement les Haies ou Wailles, comme quelques habitations appartenant à la commune de Monstreux.
Le faubourg Sainte-Anne commence au bord de la Thines, dont il remonte le versant droit, ou Tienne Saint-Roch, en suivant l'ancien chemin de Hal ; après avoir rejoint la nouvelle route de Hal, ce chemin envoie vers Tubise une bifurcation, au côté oriental de laquelle fut construite, en 1531, une chapelle, que l'on dédia à Sainte-Anne et qui donna son nom au faubourg. Le voisinage de la station du chemin de fer et la création des ateliers pour la construction de matériel de chemins de fer ont considérablement accru l'importance du faubourg Sainte-Anne.
Le hameau du Bois de Nivelles est situé à 3,500 m. S.-E. de l'Hôtel-de-ville, sur un plateau que l'on a successivement défriché. Les maisons éparses qui le composent sont occupées par de petits cultivateurs. On y remarque le château de Dinant, qui, malheureusement, est caché par les bâtiments d'une ferme ; cette propriété appartient à M. Gouttier, ancien conservateur des hypothèques. On rattache au Bois de Nivelles le petit écart de la Guenette ou Genette (d'après une métairie appartenant jadis aux jésuites de Nivelles, à qui elle avait été donnée par Marie-Josèphe Hamcourte, le 18 septembre 1723), qui ne compte que 4 maisons, situées à 3,200 m. S de l'Hôtel de ville, à la lisière du bois du Petit-Rœulx.
Le hameau de Grambais (Granbais, 1209, 1224, 1304, 1480, 1520 ; Grambais, 1245, 1312, 1492, 1593 ; Grambays, 1312, 1367, 1382, 1435 ; Grantbays. 1369, 1377 ; Grantbaye, 1547) est formé d'habitations disséminées à la limite des communes de Monstreux et Bornival, et dont le groupe principal avoisine le château de Grambais, à 3.300 m. O-N-O de l'Hôtel de ville. L'extrémité S-E du hameau se confond avec le village de Monstreux. Le hameau du Bois du Sépulcre est encore moins aggloméré que les précédents, car cette dénomination s'applique à toutes les maisons qui entourent, à près de 600 m. en tous sens, le bois du Saint-Sépulcre, dont le centre est à environ 2,300 m. N-O de l'Hôtel de ville. La partie N-E du hameau se nomme ordinairement le Spinoit ou Saint-Pierre. La partie S-E s'appelle l’Ardenelle (Ardinella, 992 ; Ardenelle, 1232, 1274, 1310) ; elle ne compte que 6 maisons assez misérables.
A 3,500 mètres N. de l'hôtel-de-ville se trouve le Laid patard, ferme, au bord occidental de la route de Hal ; à 2,450 m N., la Station, au bord occidental de la même route, près de l'endroit nommé le Bon Dieu de Pitié ; à 600 m. N., la Petite Poulée, et à 500 m. N., la Grande Poulée, noms que portaient jadis deux bâtiments occupés aujourd'hui par l'établissement religieux des Sœurs de l'Enfant Jésus ; à 700 m. N. le Petit Sotriamont, métairie ; à 700 m. N.-N.-E., le Grand Sotriamont (au XVIe siècle, on distinguait déjà deux fermes du nom de Sotriamont, l'une dans la paroisse de Saint-Sire, l'autre dans la paroisse de Notre-Dame au Gouthal), ancienne ferme presqu'entièrement démolie et remplacée par un grand nombre de maisons d'ouvriers ; à 1,100 m N.-N.-E., le Petit Paradis ; à 1,800 m. N.-N.-E , le Château de la Potte, à la source du Ri Herman ; à 1,750 m. N.-N.-E., la Ferme de la Potte ; à 1,400 m. N.-N.-E., le Petit Baulers (Minor Balleir, 1249; Petit Bailler, 1648, 1680, 1688; Petit Baller, 1446, 1503 -1504; en flamand, Cleyn Baler, 1523; Cense du Petit Bailler, 1582), ferme ; à 1,400 m. N.-N.-E., le Château de Fonteneau, sur le Ri Herman ; à 1,750 m. N.-E., l'Hôtellerie, en wallon Hostellerée (Court doit Sépulcre, parce quelle appartenait à l'hôpital de ce nom. 1312; Hostelrie, 1374, 1446; Hostellerie, 1523, 1568, 1648 ; Hôtellerie, 1727), ferme au bord occidental de la route de Bruxelles ; à 1,450 m. N.-E., le Moulin du Bleu, anciennement Moulin du Change ou de Neufrue (Moulin des Kanges, 1354; Moulin del Neufrue, 1432; Moulin des Changes, 1636; Moulin de Bleu, 1779), scierie de pierres activée par la Thines ; à 900 m. N.-E., le Moulin Maxile (Moulin du Pont de Pierre, 1636), sur la Thines, au pied d'un remblai du chemin de fer ; à 850 m. N.-E., Quertainmont ou Querteumont (Kertenmont, 1531 ; sur la carte de Ferraris, Cartimont), de l'autre côté du chemin de fer, sous lequel est pratiqué un viaduc menant au moulin Maxile ; à 1,400 m. N.-E., Par delà l'eau, métairie, entre la Thines et le chemin de fer ; à 1,450 m. N.-E., la Maillebotte, ferme d’une construction grossière et ancienne, au bord du chemin de fer ; à 1,950 m. N.-E., Hildebroux (Hildebroucque, XVIe siècle), ferme, située en partie sur le territoire de Baulers ; près du chemin de fer ; à 900 m. E.-N.-E., le Colombier, (en wallon Coulbi), ancienne ferme, transformée en maisons d'ouvriers ; à 1,400 m E.-N.-E., le Grand Malgras, ancienne ferme, démolie en grande partie et remplacée par la Villa Crousse ; à 1,350 m. E.-N.-E., le Petit Malgras, ferme ; à 950 m. E.-N.-E., les Armes de Malte ou la Croix de Malte, Auberge, sur la route de Namur ; à 1,850 m. E., la Trappe à rats ou Barrière des Sept douleurs, cabaret sur la route de Namur ; à 2000 m. E., À l’Ancienne Barrière ; à 2,100 m. E., À Sept Douleurs ; à 900 m. E., Saint-Jean, ferme occupant l'emplacement d'une ancienne chapelle des Templiers ; à 1, 000 m. E., le Franc Etau (maison appelée le Franc Staux, gisant emprès la chapelle Saint-Jean, 1582), guinguette où se réunit la société musicale des Échos de la Thines, et où les Nivellois vont manger la fameuse, tarte al djotte, composée de fromage et d'herbes ; à 1,150 m. E., le Sécheron Médard ; à 1,350 m. E., le Moulin des Clarisses, ou plutôt Moulin de Clarisse, sur le Ri Michaux, dont la dénomination provient d'un nom propre, et non, comme on le prétend, de la limpidité des sources qui l'avoisinent et qui alimentent la ville (Molendinum de Rognon, 1221; Moulin de Clarice, 1636 ; Moulin des Clarisses, 1787) ; à 1,750 m. E., le Berdacheau ; à 600 m. E., l'Etablissement de bains ; à 600 m. E., le Moulin d'En bas ou del Fosse (Moulin del Fosse, 1432, 1501, dit aussi de Couparti, 1531, 1636) et le Moulin d'En haut, tous deux sur le Ri Michaux ; à 1,000 m. E., Malgré Madame, métairie jadis entourée de fossés ; à 1,300 m. E., les Baraques de Clarisse, maisons de journaliers ; à 1,000 m. E.-S.-E., Coparti (Cortparti. 1204, 1229; Coupartit, 1440 ; Cense de Couparty. 1574), ferme ; à 750 m. S.-E., Rognon (Maison de Rougnon, à la Basse Cappelle, 1460, belle ferme dont les bâtiments sont modernes, et que l'hôpital Saint-Nicolas affermait, en 1787, avec 41 bonniers de prairies et 72 bonniers de terres ; à 850 m. S.-E., la Tour Renard (Le Tourna, XVIe siècle; Cense de la Tour Renard, 1787), ferme composée de vieux bâtiments, et que l'on vient de restaurer en partie ; à 4,050 m. S.-E., A Julie, maison de plaisance ; à 5,100 m. S.-E., Guillaume Cosse ; à 4,600 m. S.-E., la Ferme du Garde ; à 4,200 m S.-E., les Baraques ; à 5,000 m. S.-E., le Berger ; à 3,800 m. S.-E., le Flan ou l’Agneau ; à 3,550 m. S.-E., Spilmont ou Spiemon (Spilmon, XVIe siècle), ferme ; à 5,000 m. S.-E., Taille voie, dernière maison du hameau de ce nom, dont la partie principale est sur le territoire de Buzet ; à 2,700 m. S.-S.-E., les Trois tilleuls, métairie et barrière, qui doivent leur nom à trois tilleuls plantés au bord delà route de Charleroi, à l'emplacement d'un ancien lieu de supplice ; à 3,400 m. S.-S.-E., Hututu, cabaret et petit groupe de maisons au bord du chemin de Gosselies ; à 4,300 m. S.-S.-E., la Belle-Vue, au bord occidental de la route de Charleroi ; à 4,400 m. S.-S.-E., le Sabotier ou Maison Palette ; à 2,100 m. S.-S.-E., la Petite Sainte Gertrude (en wallon Sainte Gédrude) ; à 2,850 m. S.-S.-E., le Maçon ; à 4,050 m. S.-S.-E., Pécrot ; à 3,150 m. S.-S.-E., Dinant, château et ferme, qu'un embranchement rattache à la route de Charleroi ; à 3,050 m. S.-S.-E., la Tourelle, métairie, désignée parfois du nom d'Argent-court qui semble appartenir plutôt à une autre maison du Bois de Nivelles; le 3 janvier 1628, elle fut donnée par l'abbesse Van Zuylen d'Erpe aux Jésuites, qui en firent leur maison de recréation ; à 1,150 m. S.-S.-E., Jamart ; à 1,600 m. S.-S.-E., Charles des Fauvettes ; à 1,500 m. S.-S.-E, la Relevée ; à 3200 S.-S.-E., Crinquaille, ferme ; à 1,,900 m. S.-S.-E., Grand-peine (Grand'Paine, XVIe siècle), ferme ; à 4,350 m. S., Stoisy, ferme, autrefois château (Stoissy, XVe siècle; Stoisi, 1440 ; Stoisy, 1604) ; à 2,250 m. S., le Pérou, cabaret ; à 1,700 m. S., Henricourt, ferme ; à 3,250 m. S., Vertes haies, ferme ; à 3,150 m. S., le Fournil Dereume ; à 3,100 m. S., la Haute Guenette, ferme ; à 950 m. S., le Sablon ou Jias-Sablon, ferme ; à 3,300 m. S.-S.-0.,la Basse Guenette, ferme ; à 1,350 m. S.-S.-O., la Coqueille, métairie ; à 800 m. S.-S.-O., le Colombier, métairie ; à 550 m. S.-S.-O., Mont cheval ou Gueule de veau, métairie ; à 1,350 m. S.-S.-O., Palette, maison de maraîcher ; à 600 m. S.-S.-O., la Tourelle, métairie ; à 800 m. S.-S.-O., le Pioche ou Haut Sablon ( le Hault Sablon, 1582 ), ferme ; à 1,100 m. S.-O., Saint-Antoine, grande ferme, au bord oriental de la route de Mons ; après avoir appartenu au couvent des Jésuites de Nivelles, elle fut retraitée en l'année 4726, en vertu d'une sentence du conseil de Brabant ; à 1,200 m. S.-O., Willambroux, ( Willambroc, XIIIe siècle; Maison des Ladres à Willombroucq, 1452 ; Wyllembroux, 1550 ; Vaillant Bruck, FERRARIS), ancienne léproserie, aujourd'hui belle et vaste ferme, au bord occidental de la même route ; à 4,700 m. S.-O., le Cul retourné ou Happart, situé à peu de distance de l'endroit où s'élevait, de l'autre côté de la route de Mons, l'ancienne Justice ou gibet ; à 1,550 m. S.-O., Mal assise, métairie ; à 800 m. S.-O., Bouremans ; à 1,950 m. O.-S.-O., A la Fontaine aux Corbeaux, métairie ; à 950 m. O.-S.-O., Bouziche ; à 900 m. O.-S.-O., Camby ; à 950 m. O.-S.-O., Dewez ; à 1,850 m. O.-S.-O., la Maison brûlée ; à 1,700 m. O.-S.-O., Cheron ; à 1,500 m. O.-S.-O., Spilvent ; à 1,600 m. O.-S.-O., Pain blanc ; à 900 m. O.-S.-O., le Baron ; à 1,000 m. O.-S.-O., le Panier vert, métairie ; à 1,300 m. O.-S.-O., le Haut Patin ; à 1,700 m. O.-S.-O., Poulain ; à 1,100 m. O., la Fabrique de tuyaux de drainage ; à 1,650 m. O., Folle emprise (maison nommée Folle emprise, à La Waille près Nivelles, et qu'un sentier séparait d'un autre héritage appelé Malonny, 1582 ) ; à 1,300 m. O., la Panneterie ou Geronster ; à 700 m. O., Lebrun ; à 650 m. O., Muriel ; à 750 m. O., les Hautes hurées, métairie, qui doit son nom à sa situation sur une berge élevée ; à 650 m. O., Bridoux ; à 950 m. O., la Maison Tombeur, près d'une tranchée du chemin de fer ; à 1,050 m. O., le Moulin de Godron (1354,143-2,4636), papeterie sur la Thines ; à 1,150 m. O., Bloquerie ; à 750 m. O., la maison Bette ou Placé, au pied du talus du chemin de fer ; à 900 m. O., le Petit Paris ou le Petit Jean de Nivelles, groupe de maisons d'ouvriers, ainsi désignées du nom de deux cabarets ; à 2,000 m. O., le Moulin Clipotiau ou Papeterie Brabant (Moulin de Clippoteau, 1636), sur le Ri Saint-Pierre, en ruines ; à 2,050 m. O., la Borne, à la limite de Monstreux ; à 2,200 m. O., Bailleux ; à 2,350 m. O., le Plat Pachis, vieille maison qui semble avoir eu quelque importance; à 2,450 m. O.-N.-O., le Rosier ; à 2,250 m. O.-N.-O., A la Fontaine Bergeot ; à 1,650 m. O.-N.-O., la Ferme Havaux ; a 700 m. O.-N.-O., le Posty ou la Ravisée ; à 750 m. O.-N.-O., le Moulin des Prés (1279 ; Moulin des Prez, 1586 ; Moulin des Prêts, 1588), sur la Thines ; à 3,500 m. O.-N.-O., le Château et la Ferme de Grambais ; à 1,600 m. O.-N.-O., le Ramoni, maison occupée autrefois par un faiseur de balais ; à 1,600 m. O.-N.-O., Jean Detry, ferme ; à 2,900 m. O.-N.-O., la Rose (Cense de Grambais, nommée la Rose, 1582), ferme ; à 3,400 m. O.-N.-O., le Bosquet ou la Petite Cense, ferme ; à 1,900 m. O.-N.-O., Vardenelle, ancienne ferme, divisée aujourd’hui entre plusieurs journaliers ; à 850 m. N.-O., la Belle Maison (1625), métairie de construction assez ancienne ; à 3,050 m. N.-O., Rouge Barrette, ferme ; à 3,000 m. N.-O., la Haie Maquette, ferme (que les Jésuites de Nivelles achetèrent aux Conceptionistes, avec 11 bonniers, moyennant 3,272 florins, le 19 janvier 1722) ; à 650 m. N.-O., Denis; à 1,300 m. N.-O., le Grand Marquais (les Markays, XVIe siècle), ferme qui appartenait jadis aux Guillemins de Nivelles, et qui fut, le 3 ventôse an V, vendue, avec 50 bonniers, à Jean-Baptiste Paulée, moyennant 28,000 livres ; à 3,000 m. N.-O.. Orival (Aurea vallis, 1232,1234 ; Orivaus, 1292 ; Orivaulx, 1374, 1452, 1479 ; Orivalx, 1488), ancien prieuré de Trinitaires, transformé en ferme ; à 500 m.N..-0., la Tourelle, ferme qui, en 1787, appartenait à l'hospice des Orphelins ; à 2,300 m. N.-O., le Paltoquet, ferme ; à 2,800 m. N.-O., Holders ou Holers, ferme ancienne ; à 800 m. N.-O., les Champs Elysées, cabaret au bord occidental de la route de Hal ; à 800 m. N.-O., Vas-y-vir, cabaret, au bord oriental de la même route ; à 2,150 m. N.-N.-O., Colinet, métairie ; à 2,250 m. N.-N.-O., Fichefet, métairie ; à 2,150 m. N.-N.-O., Taminiau, métairie ; à 3,400 m. N.-N.-O., la Tournette (XVIe siècle), ferme et maison de campagne, appartenant à M. le sénateur Van Schoor ; à 2,450 m. N.-N.-O., Longpré, métairie ; à 2,400 m. N.-N.-O., le Petit Houlers, cabaret auquel on vient de donner pour enseigne Aux deux Vallées ; à 2,350 m. N.-N.-O., la Viane, métairie ; à 850 m. N.-N.-O., Bernimont ou Colinet (le 13 janvier 1570, Adrien De Bonne acheta la Cense à Biernemont), métairie ; à 3,000 m. N.-N.-O. la Loge, ferme ; à 600 m. N.-N.-O., les Trois Coquelets, où est né M. le représentant Jules Guillery ; à 750 m. N.-N.-O., le Bâtard (le Bastard, XVIe siècle, 1735 ), ferme, dont la façade porte la date de 1611 ; à 3,000 m. N.-N.-O., Montifaut (A Montiffaulx, près le chemin de Nivelles à Hal, 1555), ferme à laquelle conduit une montagne rapide, ce qui ferait croire que son nom doit s'écrire Monte il faut ; à 2,450 m. N.-N.-O., la Papeterie Demulder ; à 2,350 m. N.-N.-O., le Spinoit (Cense de Spinoy, gisant en la Champagne emprès la chapelle Sainte Anne, 1582), ferme dont les bâtiments sont délabrés et divisés en plusieurs habitations ; c'était autre fois un fief relevant de la seigneurie de Neuve-Rue, et on y remarque encore une tourelle carrée en briques ; à 2,250 m. N.-N.-O., le Guedet, petite maison où l'on élève des dindons ; à 3,700 m. N.-N.-O., la Ferme Moulin, ancienne ferme, dont il ne subsiste plus qu'une partie dépendant de la ferme Smette, qui est sur le territoire de Haut-Ittre ; à 1,600 m. N.-N.-O., Sainte-Anne, maison qui doit son nom à une chapelle fondée en 1531 ; à 2,500 m, N.-N.-O., le Moulin Demulder ou Moulin Saint-Pierre, moulin à vent qui servait à broyer des chiffons pour la papeterie Demulder; à 850 m. N.-N.-O., la Brique ; à 1,200 m. N.-N.-O., la Barrière, cabaret sur la route de Hal.
La Flache; Closière de la Rose ; le Fréchau, prairie marécageuse ; Pré nouveau ; Bois de Grambais ; Bois dit Chapitre ; Petite Malassite ; Onze bonniers ; Grand vivi ; A la Baille ; A la Fontaine ; Bois d'Orival (Silva d'Orivauls, 1377) ; Grande pièce ; Pièce de la Toumette ; Derrière la Grange ; Fortams ; le Bois ; Pré des Poulains ; Dessous Houlers ; Pré de la Loge ; le Frénoi t; Cinq bonniers ; Grande prairie ; Huit bonniers ; Quinze bonniers; Bigote ; le Flacon, emplacement d'un cabaret démoli ; Bosquet Guillemin ; Sartiel ; les hoquettes ; Campagne de la Rose ; la Cour ; Satuhaie ; Grande Malassite ; Closière Moyette ; Pré d'Orival ; Campagne Saint-Joseph ; Pré de la Rosière ; Pré cornu ; Bois du Sépulcre ; Maison Druet ; Maison Vanderbeke ; Carrière Havaux ; Puits Clipotiau, à la limite de Monstreux ; Calvaire de Montifaut ; Chapelle N.-D. des Sept Douleurs, à la papeterie Demulder ; Chapelle Saint-Antoine, au chemin de Baudémont ; Chapelle N.-D. de Hal, au chemin des Morts ; Chapelle de Notre Sauveur Jésus-Christ, à la ferme du Bosquet ; Chapelle N.-D. de Lorette, à Grambais ; Chapelle N.-D. de Marcou fosse (Marcoufosse, 1787), à Grambais ; Croix de l’Epine, a l'Ardenelle. Chemin 4 de l'Atlas de la voirie vicinale ou Chemin de Tubize, mitoyen avec la section B ; Chemin 18 ou de Baudémont, mitoyen avec la section B ; Chemin 8 ou du Grand bailli, mitoyen avec les sections B et E ; Chemin 1 ou de Braine-le-Comte, citoyen avec la section E et avec Monstreux et Bornival ; Chemin 28 ou du Bois de Marcou fosse, mitoyen avec Ittre ; Chemin 16 ou de Ronquières à Bois-Seigneur-lsaac, mitoyen avec Ittre ; Chemin 22 ou des Morts ou de l'Ardenelle à Montifaut ; Chemin 14 ou d'Orival ou de Grambais à Baudémont ; Chemin 27 ou du Bois d'Orival ou du Bois de Grambais ; Chemin 13 ou de Grambais et des Champs de Grambais ; Chemin 15 ou Avenue de Grambais ou Chemin de Grambais à Bornival ; Chemin 34 ou du Petit Gendarme ; Chemin 33 ou du Bois du Sépulcre ou Avenue du Bois ; Chemin 52 ou Sentier de Grambais au Bois du Sépulcre et Sentier de Saint-Pierre ; Chemin 42 ou Sentier du Bois du Sépulcre et Sentier de Baudémont ; Chemin 89 ou Sentier du Grand Marquais au Bois du Sépulcre ; Chemin 53 ou Sentier de Monstreux au Bois du Sépulcre ; Chemin 54 ou Sentier du Bois du Sépulcre ; Chemin 69 ou Sentier de l'Ardenelle ; Chemin 46 ou Sentier d'Orival à Grambais et A Monstreux ; Chemins 37, 50 et 51 ou Sentiers du Chêne ; Chemin 91 bis ou Sentier de la Borne ; Chemin 90 ou Sentier du Pré du, Plat Pàchis ; Chemin 44 ou Sentier d'Orival ; Chemin 43 ou Sentier de la Toumette ; Chemin 88 ou Sentier de Huleux ; Chemin 45 ou Sentier de Grambais à Baudémont ; Chemin 49 ou Sentier du Croiseau ; Chemin 48 ou Sentier du Bois de Marcoufosse à Grambais ; Chemin 47 ou Sentier de Grambais à Huleux ; Chemin 67 ou Sentier de Grambais ; Chemin 58 ou Sentier de Baudémont.
Seize bonniers ; le Bois; Pré dessous ; Campagne de la Ferme Moulin ; le Bonnier ; Quatorze bonniers ; Terre d’Houlers ; Campagne du Laid Patard ; Campagne de l’Hôtellerie ; Au Bon Dieu de Pitié ; Bonnier cornu ; Bois de l'Hôpital ; Bois du Spinoit ; le Bagnia ou Bois Bagnia, oseraie ; le Chiffre d'or, en wallon Tchippe d'or (au XVIe siècle, il existait une ferme nommée le Chieffd'or); Closière Minaire ; Au Bour ; Cinq bonniers ; Pré Lorette ; Bailli Dieux, maison située au bord du chemin de Hal et désignée ainsi du nom de son propriétaire ; Clair ménage, maison démolie pour faire place aux ateliers de matériel de chemins de fer ; Moulin des Fossés ou Moulin brûlé ou Moulin Decorte ou Moulin Theys ( Moulin de Brulle, 1432; Moulin Brusiez, 1636; Moulin des Tanneurs, 1573), sur la Thines ; Moulin des Archers ou Moulin des Foulées ou Moulin Paul (Moulin des Archiers, 1432 ; Moulin des Poullées, 1636, 1787), sur la Thines ; Faubourg Sainte Anne; Ateliers de la compagnie pour la construction et l'entretien de matériel de chemins de fer ; Station du chemin de fer; la Rochelle, masures bâties sur le roc, au bord de la Thines ; Faubourg de Bruxelles; Saint-Hubert, auberge; Prairie du Toure ou taureau ; Tienne Saint-Roch ; les Couturelle s; Onze bonniers ; Au Ri Brayaux, petit cabaret sur la route de Bruxelles, au bord d'un ruisseau auquel il doit son nom (cette désignation est probablement altérée, car on trouve dans des documents du siècle dernier la mention de « Jean Bliart, trésorier de la fabrique du Saint Sépulcre, sur le By Bliart ») ; Désirée, maison sur la route de Bruxelles ; Dessus la Fontaine Herman ; Moulin Deprelle ou Tordoir du Fonteneau, sur le Ri Herman, inactif ; la Briqueterie ; Pré au fourrage ; Aux Saules ; Cinq journaux ; Campagne du Petit Baulers ; A l'Ardenelle ; A la Belle-Vue, cabaret ; A la Cantine, cabaret sur la route de Hal ; Auberge Croone, sur la route de Bruxelles ; A la Cloche, auberge sur la route de Bruxelles ; Croix du Ri Brayaux, à la route de Bruxelles ; Chapelle Notre-Dame de la Salelle ; à la Brique ; Chapelle du Saint-Sang, à la Petite Poulée ; Chapelle N.-D. d'Ittre, au mont Saint-Roch ; Chapelle Saint-Pierre à Broquettes, au Spinoit, qui doit son surnom à ce que les femmes stériles y vont en pèlerinage et glissent une petite broche de bois à travers le grillage qui défend la statue du saint ; Chapelle N.-D. de Walcourt, à Sainte Anne ; Chapelle N.-D. de Tongres et N.-D. de Lorette, à la Station, sur la route de Hal.
Route de Bruxelles, mitoyenne avec la section C ; Route de Hal ; Chemin 30, mitoyen avec la section D et formant le Boulevard des Archers et une partie du Boulevard des Arbalétriers ; Chemin 1 ou de Braine-le-Comte, mitoyen avec la section E ; Chemin 8 ou du Grand bailli, en partie mitoyen avec la section A ; Chemin 18 ou de Baudémont, en partie mitoyen avec la section A ; Chemin 4 ou de Tubize, en partie mitoyen avec la section A ; Chemin 16 ou de Ronquières à Bois Seigneur-lsaac, mitoyen avec Ittre ; Chemin 17 ou de la Ferme Moulin au Laid Patard ; Chemin 21 ou de Montifaut au Laid Patard ; Chemin 19 ou de l'Hôtellerie à la Potte ; Chemin 20 ou dit Petit Baulers ; Chemin 6 ou du Petit Paradis ou de la Procession ; Chemin 5 ou de Sotriamont ; Chemin 2 ou de Hal ou du Tienne Saint-Roch; Rue de la Station, longeant le chemin de fer, au sud, depuis le chemin 2, près de la poste aux lettres à l'entrée du faubourg Sainte-Anne, jusqu'au chemin 5 ; Chemin 7 ou de la Belle-Maisonettes Trois Coquelets ; Chemin 33 ou Ruelle des Poulées ; Chemin 32 ou Impasse Saint-Roch ; Chemin 31 ou Impasse des Archers ; Chemin 29 ou de Saint-Hubert ; Chemin 38 ou Sentier de la Houssière ou Sentier de Haut-Ittre ; Chemin 39 ou Sentier du Flacon ou Sentier de Haut-Ittre ; Chemin 40 ou Sentier des Seize bonniers ou Sentier d'Ittre ; Chemin 41 ou Sentier de Saint-Pierre ou Sentier d'Ittre ; Chemin 36 ou Sentier le Bagnia ; Chemin 56 ou Sentier du Bonnier cornu ; Chemin 55 ou Sentier Sainte-Anne ; Chemin 57 ou Sentier du Spinoit ; Chemin 58 ou Sentier de Baudémont ; Chemin 59 ou Sentier de Nivelles à Sainte-Anne ; Chemin 42 ou Sentier du Bois du Sépulcre ; Chemin 89 su Sentier du Grand Marquais au Bois du Sépulcre ; Chemin 65 ou Ruelle du Bailli Dieux, supprimé depuis l'établissement du chemin de fer et remplacé par un sentier qui longe le railway, au nord, depuis la route de Hal jusqu'au chemin 5 ; Chemin 66, ou Sentier des Guillemins, supprimé ; Chemin 91, ou Sentier du Moulin brûlé, supprimé ; Chemin 63 ou Sentier Saint-Hubert ; Chemin 62 ou Sentier du Petit Paradis ; Chemin 60 ou Sentier des Onze bonniers ; Chemin 61 ou Sentier du Petit Baulers ; Chemin 64 ou Sentier de Sotriamont.
Grande prairie ; Au petit Merly ou Marlier, dépendances d'une maison située sur Baulers ; Campagne du Saint Nom de Jésus; Campagne des Sept Douleurs ; Pré des Hospices ; Faubourg de Bruxelles ; le Toure qui brouille (le taureau qui renâcle), ancienne auberge ; la Vache ; Faubourg de Namur; le Cornet ; le Cura ; Moulin de Stiroux ou Moulin Lemye (Moulin de Grantpon, 1432; Moulin de Tirel dit Grantpont, 1636 ; Moulin Tiroux, 1787), sur la Thines ; Pont d'Ache ou d'Arche ; Moulin du Charnier (Molendinum de Charnier, 1224) ou Moulin Sibille, sur le ri Michaux ; Esplanade, espace triangulaire planté d'arbres et situé près du boulevard qui lui doit son nom ; Faubourg de Charleroi ; Campagne des Quatre-Vents ; Pré à Frasnes (frênes) ; Prairie à la Baille ; Roblet (Roblet, 1597; Robbiet, Robelet), groupe de maisons situées à l'extrémité du faubourg de Namur ; Villa Charles Bomal ; Tivoli, pavillon ; Cité ouvrière de Goûta, groupe de maisons d'ouvriers construites par le bureau de bienfaisance sur remplacement de l'ancien Béguinage de Gouthal ou Gotissaut (Gotallum, 1237 ; Gotael, 1273 ; Goutial, 1282 ; Goutissaut, 1280 ; Goutisiaux, 1282 ; Gotisiaul, 1288; Goutijsal, 1354 ; Goutisial, 1452 ; Goûta, 1576) ; la Flache ; Tienne à deux vallées ; Fond Gilles aux vaux ; la Tricolerie ; Buisson des Loups ; Campagne de la Vieille Cour ; Campagne d'Agau ; Campagne de Spilmont ; Tienne Pater ; Campagne des Trois tilleuls ; Cimetière Saint-Pierre ; Croix Gabriel, dont il ne reste plus que la base à l'angle des chemins 102 et 103 ; Croix Marc, qui se trouvait à l'angle des chemins 103 et 120 ; Croix Gilbert, vers l'angle des chemins 102 et 107; Eglise du Saint-Sépulcre ; Chapelle N.-D. des Sept Douleurs, récemment reconstruite à la limite de Baulers ; Chapelle Saint-François d'Assise, au bord de la route de Namur, en face de la Villa Bomal et de l'endroit où s'élevait autrefois la chapelle N.-D. de Bohême, qui a donné son nom au chemin 103 ; Chapelle N.-D. du Mont Carmel, au bord de la route de Charleroi ; Chapelle Saint-Pierre ou del Saule, près du cimetière, aujourd’hui convertie en habitation.
Route de Bruxelles, mitoyenne avec la section B ; Route de Namur, en partie mitoyenne avec Thines; Route de Charleroi, en partie mitoyenne avec la section F ; Chemin 92 ou de Wavre, en partie mitoyen avec Baulers ; Chemin 93 ou de Thines, mitoyen avec Thines ; Chemin 125 ou d'Agneau, mitoyen avec la section F ; Chemin 103 ou du Grand bailli, Vert battis et Chemin de Bohême, en partie mitoyen avec la section F ; Chemin 105 ou Petit Chemin du Bois de Nivelles, mitoyen avec la section F ; Chemin 94 ou de Gosselies, mitoyen avec la section F ; Chemin 112, mitoyen avec la section D, et formant les Boulevards de l'Hôpital général, de l'Esplanade et de la Fleur de lis ; Chemin .97 ou de Baulers ; Chemin 98 ou des Sept Douleurs ou du Saint Nom de Jésus ou de la Procession ; Chemin 99 ou du Moulin du Bleu ; Chemin 110 ou de Goûta ; Chemin 111 ou du Long fétu ou du Saint Nom de Jésus ;
Chemin 115 ou du Petit Malgras ; Chemin 108 ou des Deux Faubourgs ; Chemin 109 ou du Faubourg de Bruxelles ; Chemin 134 ou Ruelle Pâquelle ; Chemin 100 ou Rue Roblet ; Chemin 102 ou Ruelle Coupe Gueule et Chemin de la Vieille cour ; Chemin 106 ou delà Tour Renard ou du Cimetière ; Chemin 120 ou Vert chemin ; Chemin 121 ou du Mont Carmel, supprimé ; Chemin 119 on Vert battis ; Chemin 116 ou de la Procession ; Chemin 117 ou du Buisson des Loups ; Chemin 118 ou du Grand bailli ou de la Brassine ; Chemin 113 ou du Moulin Clarisse ; Chemin 114 ou du Berdacheau ; Chemin 124 ou des Prés Wemmel et Cooremans, supprimé ; Chemin 127 ou de Coparti et du Tienne à deux vallées ; Chemin 137 ou Sentier de Baulers ; Chemin 143 ou Sentier du Moulin Maxile, supprimé ; Chemin 141 ou Sentier du Moulin du Bleu ; Chemin 142 ou Sentier du Pré des Hospices ; Chemin 136 ou Sentier du Colombier ; Chemins 138 et 139, ou Sentiers du Cura, supprimés de fait ; Chemin 140 ou Ruelle de la Rivière ; Chemin 147 ou Sentier du Saint-Sépulcre ; Chemin 148 ou Sentier Roblet, supprimé ; Chemin 149 ou Sentier de Coparti, supprimé ; Chemin 153 ou Sentier de Rognon, supprimé ; Chemin 151 ou Sentier du Moulin d'En bas ; Chemin 152 ou Sentier de Saint-Jean ; Chemins 150, 154 et 189 ou Sentiers du Moulin Clarisse ; Chemin 184 ou Sentier du Berdacheau ; Chemin 146 ou Sentier de Thines, mitoyen avec Baulers et Thines ; Chemin 144 ou Sentier du Petit Malgras ; Chemin 145 ou Sentier de Clacbois ou Sentier de Baulers ; Chemin 155 ou Sentier des Voleurs ; Chemin 159 ou Sentier de Hututu ; Chemin 160 ou Sentier de la Vieille cour, en partie mitoyen avec Thines ; Chemin 182 ou Sentier de Gosselies ; Chemin 183 ou Sentier du Mont Carmel, supprimé ; Chemin 156 ou Sentier des Quatre vents, supprimé ; Chemin 158 ou Sentier de Julie ; Chemin 157 ou Sentier de la Tour Renan, supprimé.
Hôtel-de-ville ou Maison communale, et Palais de justice ou Tribunal, qui, réunis, formaient jadis l’Hôtel abbatial ; Hôpital général, jadis Couvent et Eglise des Récollets ; Hospice des Orphelins, occupant l'emplacement du Refuge de l'abbaye de Bonne Espérance ; Mont de piété, jadis Refuge du Prieuré d'Orival ; Prison ou Maison d'arrêt, jadis Couvent des Carmes ; Collège communal ; Ecole normale, jadis Séminaire de Namur ou Collège de Buisseret ; Ecole communale ; Académie de dessin ; Ecole des Frères, jadis Hospice du Petit Saint-Jacques ; Ecole des Sœurs de l'Enfant Jésus et Ecole Gardienne Louise-Marie, jadis Béguinage, et plus anciennement maison dite la Tourelle ; Ecole gardienne Sainte Gertrude ; Gendarmerie, jadis Hôtel de Wemmel, voisin du Couvent des Annonciades ; Boucherie et Abattoir, jadis Eglise et Hôpital Saint-Nicolas ; Vauxhall, salle de concerts, dont le rez-de-chaussée est occupé en partie par le Poids de la Ville ; Eglise collégiale de Sainte-Gertrude ; Cloître roman ; Eglise Saint-Nicolas, jadis Eglise Saint-Jean-l’Evangéliste ; Chapelle du Béguinage ; Chapelle et Couvent des Conceptionistes ; Couvent et Pensionnat des Sœurs de l'Union au Sacré Cœur de Jésus ; Couvent de la Fleur de lis ; Refuge de Villers ; Refuge d'Afflighem ; Refuge de Saint-Feuillien ; Moulin du Wichet, sur le Ri de la Dodaine ou Merson.
Grand-Place ou Place du Marché, commençant à la Place Bléval, près de l'hôtel-de-ville, finissant au Marché au Bétail, près delà Rue de Namur; la partie de la Grand-Place, qui fait face au portail occidental de l'église Sainte-Gertrude, est parfois nommée Place Sainte-Gertrude ;
Place Bléval ou Place du Tribunal, commençant à la Grand-Place, faisant face à l'hôtel-de-ville, finissant à la Place Saint-Paul ;
Place Saint-Paul (jadis Aire Saint-Paul), commençant à la Place Bléval, finissant au Marché au Bétail, près de la Rue de Bruxelles; sous le régime français elle porta le nom de Place du Roi de Borne ;
Marché au Bétail, commençant à la Place Saint-Paul, finissant à la Grand-Place; sa partie méridionale se nomme aussi Marché aux Cochons; l'endroit où le bétail est exposé en vente est l'emplacement de l'ancien cimetière de Notre-Dame;
Marché de la Poissonnerie, commençant à la Rue Sainte-Anne, finissante la Rue de Bruxelles; il est formé de la Rue aux Loups, récemment élargie ;
Place Saint-Maurice ou de la Baume, à la jonction, des Rues Saint-Maurice, de la Religion et de Charleroi ; elle doit le premier de ses noms à une église supprimée dont elle occupe en partie l'emplacement, et le second à un abreuvoir qui est comblé depuis quelques années ;
Place Saint-Nicolas, à la jonction des Rues Saint-Jean l'Evangéliste, des Pécheurs, Fausse porte et Saint-Maurice, devant le portail de l'église Saint-Nicolas ;
Rue de Bruxelles, commentant Place Saint-Paul, finissant entre les Boulevards des Archers et de la Fleur de lis ;
Rue de Namur, commençant Marché au Bétail, finissant entre les Boulevards de la Fleur de lis et de l'Esplanade ; Rue de Charleroi. (Rue del Saulx, 1646, 1652), commençant Grand-Place, finissant entre les Boulevards de l'Hôpital général et de la Dodaine ;
Rue de Mons (In vico Montensi, 1231 ; In Montana vico, juxta puteum, 1232 ; Montoise rue, 1313 ; Montoise ruwe, 1354), commençant Grand-Place, finissant entre les Boulevards de la Dodaine et de la Batterie ;
Rue de Soignies (en latin, Calida platea, Gramaye ; Chaudresse rue, 1313; Caudreche rue, 1440 ; Chaulde rue. 1526 ; en la Chaudes rue, derrière la Prison de la Ville, 1582 ; en la Chaudes rue à l'opposite du Lombard, 1582 ; ce nom vient, suivant Gramaye, d'un violent incendie qui dévasta une partie de la ville, et non, comme on l'a dit récemment, de ce que la Rue de Soignies était jadis peuplée de prostituées), commençant Grand-Place, finissant entre les Boulevards de la Batterie et des Arbalétriers ;
Rue Sainte-Anne (Rue Sainte-Anne, alias Del Vaulx, au coin de la Rue des Prêtres, 1680), commençant Place Saint-Paul, finissant entre les Boulevards des Arbalétriers et des Archers ;
Rue des Bouchers (derrière l'église Saint-Jehan des Maiseaux, au coin de la Rue de la Boucherie, 1582), commençant Grand-Place, finissant Rue de l'Evêché ;
Rue des Vieilles Prisons (la Vieille prison, près de la Boucherie, faisant le coin de la rue pour aller aux Jésuites, 1787), commençant Rue des Bouchers, finissant Rue de l'Evêché
Rue de l'Evêché, jadis de l’Evêque (peut-être la Rue Saint-Jehan des Maiseaux, 1494), commençant Rue de Namur, finissant Rue Saint-George ; pendant la domination française, elle porta le nom de Rue de la Révolution ;
Rue Saint-George, commençant Rue de Charleroi, finissant entre les Boulevards de l'Esplanade et de l'Hôpital, l'extrémité voisine de la Rue de Charleroi s'appelait jadis Rue du Sanglier ; l'autre bout se nommait Rue de la Madeleine, et plus anciennement Rue du Charnier (in Vico de Carnerio, 1334 ;
Rue de la Tranquillité, commençant Rue de Charleroi, finissant Rue des Vieilles prisons ; elle se nommait jadis Petite Rue de l'Evêque ;
Rue des Conceptionistes, commençant Rue de l'Evêché, finissant Rue Neuve ;
Rue Neuve, commençant Rue Saint-George, finissant Rue des Conceptionistes, cette rue a été entièrement percée, au siècle dernier, sur l'emplacement du Couvent des Jésuites, ainsi que la précédente ;
Rue al Caille (Rue Dame Gage, paroisse Saint-Georges, 1569-1570), commençant Rue Saint-George, finissant Rue de Charleroi ;
Rue des Brasseurs, commençant Grand-Place, finissant Rue Bavard, et dont les environs formaient ce que l'on appelait, en 1622, le Quartier des Brassines ;
Rue Saint-Jean l'Evangéliste (Rue du Loup, 1780 ;
Rue du Petit-Loup, (1637), commençant Rue des Brasseurs, finissant Rue des Pécheurs ;
Rue des Pécheurs (Rue de Gilbert, qui se dit présentement la Rue Pécheur, 1645), commençant Rue Saint-Jean l'Evangéliste, finissant Rue de Charleroi ;
Rue Fausse Porte, commençant Rue de Charleroi, finissant Place Saint-Nicolas ;
Rue Saint-Maurice, commençant Rue de Charleroi, finissant Place Saint-Maurice ;
Rue de la Coquerne (en wallon Coquierne ; Rue del Hault Coquierne, près des remparts, 1582), commençant Rue des Brasseurs, finissant Rue des Juifs ;
Rue des Juifs, commençant Rue de la Coquerne, finissant Rue Saint-Maurice ;
Rue de la Religion ou des Annonciades, commençant Rue des Juifs, finissant Place Saint-Maurice ; elle a été percée, en 1787, sur l'emplacement du couvent des Annonciades ;
Rue du Haubergeon (Rue du Hoberjon, 1582 ; Ruelle de la Hauberjon, près du Grand Marché, 1582), commençant Grand-Place, finissant Rue des Brasseurs ;
Rue Sainte-Gertrude, commençant Grand-Place, finissant Rue des Brasseurs ; Rue Bayard (Tienne Bayard, 1786), commençant Rue de Mons, finissant Rue des Brasseurs ;
Rue du Coq (Rue allant du Marché à la fontaine Gilliar Hebbe, 1582), commençant Rue Sainte Gertrude, finissant Rue Bayard;
Rue de la Dodaine, commençant Rue Bayard, finissant Boulevard de la Dodaine; cette rue a été percée vers 1820 ;
Rue Marlet (Ruelle Marlet, 1569-1570 ; Ruelle Marie, 1582 ; Tienne Marlet, 1786), commençant Rue de Mons, finissant Rue de Soignies ;
Rue de l'Ecole, commençant Rue de Soignies, finissant Rue Marlet ; avant la construction de l'école communale, il n'existait qu'une partie de cette rue, donnant Rue de Soignies et connue sous le nom de Cour Renard (le Cournaux) ; c'est un arrêté royal en date du 31 décembre 1855, qui a autorisé l'ouverture de la Rue de l'Ecole ;
Rue du Béguinage ou des Béguines, commençant Rue de Soignies, finissant Boulevard des Arbalétriers ;
Rue Bleval (Rue de Blettevaul, 1409 ; le Bletval, paroisse Notre-Dame, 1568-1569 ; que l'on dit Au Brouwet, et vulgairement en la Bletvaul, 1550), commençant Place Bléval, finissant Rue des Arbalétriers ;
Rue des Arbalétriers, commençant Rue du Béguinage, finissant Rue Bléval ;
Rue des Prêtres (1680), commençant Place Saint-Paul, finissant Rue des Choraux ;
Rue des Choraux, commençant Rue Sainte-Anne, finissant Rue des Prêtres; elle doit son nom à une maison où l'on apprenait jadis le plain-chant aux enfants de chœur; dans le principe, elle était comprise dans la Rue des Prêtres, puisque cette dernière aboutissait à la Rue Sainte-Anne ;
Rue Saint-André (Rue Saint-Andrieu, 1569-1570), commençant Rue Sainte-Anne, finissant Rue de Bruxelles ;
Rue du Vauxhall, commençant Rue Saint-André, finissant Marché de la Poissonnerie ;
Rue des Canonniers, commençant Rue de Bruxelles, finissant Boulevard des Archers ;
Rue du Pont Gotissart ou des Neuf boulettes, commençant Rue de Bruxelles, finissant Rue de Namur ;
Rue du Messager d'Anvers, commençant Rue de Namur, finissant Rue du Pont Gotissart; elle se nommait auparavant Rue du Poivre ;
Rue du Géant, commençant Rue de Namur, finissant Boulevard de l'Esplanade, elle portait jadis le nom de Ruelle d'Afflighem, et plus anciennement celui de Ruelle de Rameru (Ruelle de Rameru, que l'on dit maintenant de Haffleghem, 1550 ; en la Ruelle de Rameru, devant la thoure de Boillon, près des murs de la ville, 1550) ; les trois noms successifs de cette rue provinrent de ce que l'on y trouvait l'hôtel des sires de Rameru, Tubize etc. , ou refuge de l'abbaye d'Afflighem, et la grange où la ville conservait les géants figurant dans la grande procession annuelle ;
Impasse des Conceptionistes, Rue de l'Evêché ;
Impasse ou Culot de la Madeleine (le Culo, paroisse Saint-Jean-Baptiste, 1582 ; Culot de la Madeleine, (1786), Rue Saint-Georges ;
Petite Impasse de la Madeleine, Impasse de la Madeleine ;
Impasse de la Coquerne, Rue de la Coquerne ;
Impasse du Wichet, Rue de la Coquerne ;
Impasse Gillard Heppe, Rue Bavard ;
Impasse Comptoir, Rue de Mons ;
Impasse de la Grosse Pompe, Rue Marlet ;
Impasse du Bahuy, Rue Marlet ;
Impasse des Amourettes, Place Saint-Paul, vis-à-vis de l'ancienne Ruelle des Amourettes, qui se trouvait entre l'église de Saint-Paul et le jardin de l'abbesse ;
Impasse du Jardin rompu, Rue Sainte Anne ;
Impasse ou Culot Saint-André, Rue Saint-André ;
Impasse de la Porte rouge, Rue de Bruxelles ;
Impasse de l'Etuve, Rue de Bruxelles, elle doit sans doute son nom à des étuves ou bains publics qui y auront existé ;
Impasse de la Violette, Rue de Namur ;
Impasse Wellington, Marché au Bétail ;
Boulevard de la Fleur de Lis, de la Rue de Bruxelles à la Rue de Namur ;
Boulevard de l'Esplanade, de la Rue de Namur à la Rue Saint-George ;
Boulevard de l'Hôpital général, de la Rue Saint-Georges à la Rue de Charleroi ;
Boulevard de la Dodaine, de la Rue de Charleroi à la Rue de Mons ;
Boulevard de la Batterie, de la Rue de Mons à la Rue de Soignies, l'extrémité supérieure a porté le nom de Boulevard de Mons ;
Boulevard des Arbalétriers, de la Rue de Soignies à la Rue Sainte-Anne, jadis Boulevard du Béguinage ;
Boulevard des Archers, de la Rue Sainte-Anne à la Rue de Bruxelles.
Nous avons rencontré dans d'anciens documents les noms de quelques rues dont il ne nous a pas été possible de préciser la situation, telles sont :
La Ruelle Colard Brokle, Collart ou Collart Broutte (Ruelle Collart Broide, paroisse Saint-Jehan des Maiseaux. 1569-1670 ;
Rue Collart, vis-à-vis la Grange du Géant, 1518 ;
Rue Collart Broutte, 1582) ;
La Chiennie rue (1569-1570) ou Cheninne rue (1582), paroisses Saint-George et Saint-Nicolas ; En Labeau et en La Periere, paroisse Saint-Jacques (1569-1570) ;
Ruelle del Thour, paroisse Notre-Dame (1569-1570) ;
Rue des Houssières, vis-à-vis de l'église des Sœurs Grises ou Conceptionistes (1787) ;
Rue de l'Agasse (1582) ;
Rue Jehan de Clabecque (1582) ;
Ruelle des Arbalétriers, près du local primitif du serment de ce nom, qui occupait une partie de l'emplacement du Séminaire, aujourd'hui école normale ;
Marché aux Fromages (Forum Caseorum, 1342).
Les Vignobles ; A l'Ardenelle ; A l'Enfant ; Bonnier cornu ; Pré à la Chapelle ; la Falise, guinguette (Ad Faliziam, 1232 ; Al Falize, paroisse Notre-Dame, 1569-1570) ; Moulin de Béreau ou plutôt Béraut (Moulin de Berart, 1279 ; Moulin Berart, 1432 ; Moulin de Beraulx, 1540, ou de Bérau, 1573), sur la Thines ; Faubourg de Soignies ; Villa Désiré Bomal, occupant l'emplacement du couvent des Guillemins ou Guillelmites ; Maisons des hospices, habitations d'ouvriers construites récemment et occupées presque toutes par des cabarets ; Grand-Belgrade (Bellegrade, 1784), barrière ; Jean de Nivelles, auberge ; Champ du Prévôt ; Maluni (Malonny, 1582) ; Gueule de Veau ; Closière de Bel Air ; Campagne du Happart ; Huit bonniers ; Pré à fossés ; Agaie ; Warchimont (maison dite Warchomont, 1545; Warsomont, 1582) ; Ecole de natation ; Pré échappé ; Cheval blanc, ferme (une hôtellerie nommée Le Blancq Cheval, 1582 ; Grand Cheval blanc, paroisse Saint-Jacques) ; Pré des Bouchers ; Faubourg de Mons ; les Huttes, emplacement d'une maladrerie, dont ou retrouve encore les fondements en creusant le sol au S.-O. de Willambroux, de l'autre côté de la route de Mons: on y voit les restes d'un bassin destiné à recevoir les eaux d'une source abondante qui se réunit au Ri Samiette ; la Briqueterie ; Pré Michotte ; Pré Lambert ; L'erre de Villers ; Bonnier marcotte (belette ) ; Champ de l'Abbaye ; A la Grosse borne ; Au Bois du Petit-Rœulx ; Monceau du Berger (Tombe du Berger, FERRARIS) ; Quatorze bonniers ; les Tiennes ; L’Espinette ; Séminaire ; Arbre de Sainte-Gertrude, tilleul planté à la limite de Monstreux ; Chapelle Saint - Antoine, dans le mur de la ferme du même nom ; Chapelle N.-D. des Victoires, sur la même route, près de Malassise : Bon Dieu de pitié, dans le mur d'un cabaret au faubourg de Soignies, avec le chronogramme : CeLsIssIMo DICo ; Chapelle N.-D. de Tongres, près du Panier vert ; Chapelle N.-D. de Grâce, près du moulin de Béreau ; Chapelle N.-D. de Souffrance, près du moulin de Godron, sur laquelle on lit l'inscription suivante : «Nre-Dame de | souffrance icy plas | see le 16 de juillet | 1651 et battit cest | chapelle par | Alexandre de Bomal | et Louysse Dartevelle | sa compaingne».
Route de Mons, en partie mitoyenne avec la section F et avec Monstreux ; Route de Hal ; Chemin 96 ou de Fontaine-l’Evêque, mitoyen avec la section F ; Chemin 130 ou de la Basse-Guenette, mitoyen avec la section F ; Chemin 129 ou de Seneffe, en partie mitoyen avec Arquennes ; Chemin 11 ou de Soignies, mitoyen avec Monstreux ; Chemin 9 ou du Grand bailli, ou du Happart, en partie mitoyen avec Monstreux ; Chemin 3 ou de Monstreux, en partie mitoyen avec Monstreux ; Chemin 26 ou de l'Enfant, mitoyen avec Monstreux ; Chemin 12 ou de Godron ou de l'Enfant (Ruelle de Godron, 1279), en partie mitoyen avec Monstreux ; Chemin 1 ou de Braine-le-Comte, en partie mitoyen avec les sections A et B ; Chemin 8 ou du Grand bailli, mitoyen avec la section A ; Chemin 13 ou de Grambais, mitoyen avec la section B ; Chemin 30, mitoyen avec la section D et formant une partie du Boulevard des Arbalétriers et le Boulevard de la Batterie ; Chemin 25 ou des Haies ou Ruelle du Berger ; Chemin 24 ou du Ri Samiette ; Chemin 23 ou de la Procession ou de Sainte-Barbe ; Chemin 10 ou du Panier vert et Avenue du Pré aux Corbeaux ; Chemin 103 ou du Grand bailli ; Chemin 67 ou Sentier de Grambais ; Chemin 68 ou Sentier de la Belle maison ; Chemin 70 ou du Pré des hospices, supprimé de fait ; Chemin 71 ou Sentier de l'Enfant ; Chemin 72 ou Sentier de l'Arbre Sainte-Gertrude ; Chemin 73 ou Sentier du Champ du Prévôt ; Chemin 74 ou Sentier de Monstreux ; Chemin 75 ou Sentier de Folle emprise ; Chemin 76 ou Sentier Poulain ; Chemin 77 ou Sentier des Haies ; Chemin 78 ou Sentier Camby ou Sentier du Panier vert ; Chemin 79 ou Sentier du Pré aux Corbeaux ; Chemin 80 ou Sentier de la Fontaine aux Corbeaux ou Sentier de la Tuilerie ; Chemin 81 ou Sentier de la Maison brûlée ; Chemin 82 ou Sentier Spilvent ; Chemin 83 ou Sentier des Huit bonniers ; Chemin 84 ou Sentier de Willambroux ; Chemin 85 ou Sentier de Comble ; Chemin 86 ou Sentier du Cheval blanc ; Chemin 87 ou Sentier du Bi Samiette ; Chemin 185 ou Sentier du Bois du Petit-Rœulx ; Chemin 186 ou Sentier de Seneffe ; Chemin 188 ou Sentier du Monceau du Berger, mitoyen avec Arquennes.
Faubourg de Charleroi ; Faubourg de Mons ; Hôtel Radelet ; la Dodaine, promenade ; Marnière ; Pré des Poulains ; la Saule, ferme ; Bagatelle, pavillon ; l’Ermitage, métairie ; Dessus le jardin de Grand-peine ; Pré à lait ; Barrière noire ; Pré à foin ; Pré des sorcières ; Pré du milieu ; Spiritus sanctus ; le Vallois ; Campagne de Henricourt ; Sablon des Carmes ; Bonnier à l'ortie ; Campagne d'Agau ; Terre Marcotton ; Campagne de Crinquaille ; Campagne de la Guenette ; Campagne des Vertes haies ; Bois de Nivelles ; Bois de Faux ; Bois de la Bruyère ; Campagne des Trois tilleuls ; Argent court, métairie dont la destination première semble avoir été de servir de maison de campagne et qui est plus connue aujourd'hui sous le nom du locataire Arcoli ; Denheux, maison ; le Croli, maison ; Campagne de Hututu ; Tienne Pater ; Croix des Trois tilleuls, rappelant un meurtre commis le 14 avril 1638 ; Chapelle Sainte-Barbe, sur la route de Mons ; Route de Mons, mitoyenne avec la section E ; Route de Charleroi, en partie mitoyenne avec la section C ; Route ou Chemin de Dinant ; Chemin 94 ou de Gosselies, en partie mitoyen avec la section C ; Chemin 105 ou Petit chemin du Bois de Nivelles, en partie mitoyen avec la section C ; Chemin 103 ou du Grand bailli, en partie mitoyen avec la section C ; Chemin 125 ou d'Agneau, mitoyen avec la section C et Thines ; Chemin 95 ou de Fontaine-l’Evêque à Bruxelles, en partie mitoyen avec Thines ; Chemin 190 ou de Fontaine-l’Evêque à Bruxelles, mitoyen avec Buzet ; Chemin 127 , ou d'Agau ou de Luxensart, en partie mitoyen avec Petit-Rœulx ; Chemin 130 ou de la Basse-Guenette, mitoyen avec la section E ; Chemin 96 ou de Fontaine-l’Evêque à Nivelles, en partie mitoyen avec la section E ; Chemin 112, mitoyen avec la section D et formant le Boulevard de la Dodaine ; Chemin 128 ou Ruelle du Monde ; Chemin 123 ou Ruelle de Sloisy ; Chemin 101 ou du Sablon des Carmes ; Chemin 132 ou des Vertes haies ; Chemin 131 ou de la Haute-Guenette ; Chemin 104 ou de Grand-peine ; Chemin 122 ou de Pécrot ; Chemin 133 ou du Pré à lait ; Chemin 126 ou de Crinquaille ; Chemin 162 ou Sentier d'Houtain ou Sentier du Chêne à Waide ; Chemin 163 ou Sentier de la Vieille Cour à Bèves ; Chemin 168 ou Sentier de Thines à la Taille voie ou Voie du Tri ; Chemin 160 ou Sentier de la Vieille Cour ; Chemin 161 ou Sentier de Bèves ; Chemin 179 ou Sentier de Luxensart à la Taille voie ; Chemin 180 ou Sentier de Luxensart à Buzet; Chemin 167 ou Sentier de Buzet ; Chemin 165 ou Voie du Long bois ; Chemin 166 ou Sentier des Bois ; Chemin 164 ou Sentier de la Taille voie ; Chemins 159 et 174 ou Sentiers de Hututu ; Chemins 177, 178 et 181, ou Sentiers du Bois de Nivelles ; Chemins 175 et 176 ou Sentiers de Spilmont ; Chemin 187 ou Sentier de Gosselies ; Chemin 173 ou Sentier du Maçon ; Chemin 185 ou Sentier du Bois du Petit-Rœulx ; Chemin 170 ou Sentier de la Longue haie ; Chemin 162 ou Sentier de Stoisy ; Chemin 171 ou Ruelle de Stoisy ; Chemin 135 ou Ruelle du Pioche ; Chemin 169 ou Sentier de Grand-peine ; Sentier de la Dodaine.
Al Waille, ferme, paroisse Notre-Dame (XVIe siècle) ; Héritages de Notre-Dame d'Ardenelle (1787) ; Prairies de Béreau (1787) ; Prelz de Godron (1787); Béguinage de Saint-Cyr ou de la Royaulteit (1452; Beginagium S.-Siri, 1282 ; Maison la Royne, 1284 ; Domus Regia, 1286) ; Pré Piramont (hors de la porte del Vaulx, devant le Béguinage de Saint-Syre, 1582 ) ; Terre du Pont et Bois de le Kokierne, à Grambais (1377) ; les Deux frères à la Cockerne, ferme de la paroisse Saint-Cyr, ainsi que la suivante (XVIe siècle) , Cense de Roberse ou Bobiesart ; Justice du bailli de Brabant, au Chemin de Bruxelles ; le Petit bois de Nivelles (TenuisSilva, 1231 environ) ; Cambe de Balleir (Cambe de Baler, 1364, 1523), verger de 3 journaux, situé entre la prairie ou commune de la Potte, les biens de l'Hôtellerie et le chemin de Nivelles à Bruxelles ; il existait en cet endroit, en l'année 1427, une brasserie (camba, camme) et hôtellerie ; le Steenebrugge ou Pont de pierre, près de l'Hôtellerie (1688) ; les Prez d'Hildebroux, prairie de 2 bonniers, appartenant à l'hospice des Douze-Apôtres (1787) ; Moulin Thirion (1636) ; Quartier de Labiaul, en la Basse-Neuf rue (1440) ; Belliane, maison et brasserie située hors de la porte de Namur, près du moulin Thiron, entre la chaussée et la rue de Beaufroys (1369,1787) ; Fontaine de Robelet (1547) ; Fontaine de Clarisce (1555) ou à Clarisse (1606) ; Fontaine al Ronche (1606) ; Censes dites Gureaux et Halle, paroisse Saint-Maurice (XVIe siècle) ; la Foresterie (In loco dicto la Foresterie, prope silvam Nivellensem, 1376 ; la Foresterie deseur le Sart, 1440 ; la Foresterie de Schaulx, 1558) ; le Chemin royal, qui longeait le bois de Nivelles (1529) ; le Bois Beynart ou de Neuffrue (Régnier bos, 1374 ; Reynersbosch, 1423 ; Benaerts bosch, 1569 ; Bois Renart, 1589) ; Beaurewart, près de Willambroux (1550), où il existait une ferme, laquelle, en 1452, était tenue à cens, avec 23 1/2 bonniers, du fief de Rognon ; le Paradis des Chevaux, hors de la porte Montoise (1575) ; Sombreffe, prairie d'un bonnier, située près de la chapelle Sainte-Barbe (1582) ; Berlecocq, Haleulicquet, Samiette, prairies appartenant à l'hospice des Douze-Apôtres (1787 ) ; Malvo, prairie de 3 bonniers, appartenant à l'hôpital du Saint-Sépulcre (1787) ; Hoion (1582 ) ; Al Jonquire (1403) ; le Mer au Tielleul (1374).
Maison de la. ville, au Marché aux Bêtes ; la Prison de la ville, près de la rue de Soignies ; le Blancq Leverier (1543) ou Blanc Levrié (1761), maison judiciaire du fief de Rognon et qui servit plus tard d'hôtel de ville ; le Lombard, près de la rue de Soignies (1582) ; le Moulin des Etuves (1611, 1636) ; le Pont del Tourna (1534) ; la Fontaine de Gilliart Hebbe (1525) ou Gilla Heppe (1606), et la Fontaine Saint - Mauris (1526,1532 ) ; ou Del Saux (1606), dont nous reparlerons plus amplement à l'article Hydrographie ; la Grange de la Gayon, rue d'Afflighem, où la ville conservait les géants qui figuraient dans la grande procession ; la Grange du Chapitre, à l'angle N.-E. de la place Saint-Paul ; le Spier (ou épier), où se déposaient les grains provenant des biens et dîmes appartenant aux « appréhendés » du chapitre de Sainte-Gertrude, au coin de l'Aire Saint-Paul et de l'Impasse des Amourettes ; les Eglises Saint-Paul, Notre-Dame, Saint-André, Saint-Jean-Baptiste, Saint-George ou des Jésuites, Saint-Maurice ou des Annonciades, Saint-Jacques et la Madeleine ; la Maison des Jésuites ; les Hôpitaux ou hospices dits de Froidmont, Betphages, Turquoy ; les Béguinages dits Del Ducke, des Ghoettes et de Hérialmont (1452) ; le Refuge de l'Evêché de Namur ; le Refuge d'Aywières, rue Saint-George ; le Refuge de Cambron (1293) ; le Refuge de Chantraine ou Vaillampont ; le Refuge de Nizelle ; le Refuge de Bois-Seigneur-lsaac, etc.
Le territoire de Nivelles est traversé, dans sa partie centrale, par la vallée de la Thines, qui se dirige approximativement de l'est à l'ouest et dans laquelle s'est établie l'agglomération urbaine; à celte vallée, nettement accusée, viennent se rattacher quelques ramifications de second ordre occupées par les affluents de la rivière. Les rives de la Thines s'élèvent d'abord assez rapidement, mais, à une distance de 500 à 600 mètres, la pente devient beaucoup moins sensible; vers le nord on rejoint les plaines qui séparent les bassins du Hain et du Ri Ternel de celui de la Thines; au sud on atteint le plateau qui jadis était couvert par le bois de Nivelles et qui appartient à la ligne de partage des bassins de l'Escaut et de la Meuse. C'est sur ce plateau qu'est le point culminant du territoire de la commune; la carte du nivellement général du royaume y constate, près du sentier de la Taillevoie à Thines, l'altitude de 158 mètres, soit 80 mètres au-dessus du moulin Clipotiau, qui semble être le point infime. Cet endroit est donc l'un des plus élevés du Brabant; car, depuis que cette province a été sillonnée de nivellements, on a reconnu l'erreur de Mr .J. Kickx, père, qui, s'appuyant sur de simples observations barométriques, donnait 208 m. d'altitude à la chaussée de Namur, près Marbais.
Le limon hesbayen du système diluvien recouvre une grande partie du territoire et ne laisse, pour ainsi dire, apparaître les terrains inférieurs que dans les vallées et les chemins creux.
A l'extrémité septentrionale de la commune, près de l'ancienne ferme Moulin, qui s'élève vers la limite d'Ittre, M. Dumont a observé le sable laekenien.
Les sables bruxelliens se rencontrent, recouverts du limon hesbayen, sur tous les plateaux ; on les voit affleurer en beaucoup d'endroits et particulièrement dans le voisinage du Ri Michaux, du Ri de la Tournette et du Ri Samiette ; ils sont exploités dans de nombreuses carrières. Ils renferment ordinairement des grès calcaires ; à la Petite Sainte-Gertrude, ils contiennent du grès lustré, dans la partie supérieure. Dans le bois du Sépulcre, M. Dupont, maître des forges au Fayt, a fait extraire de la limonite, en vertu d'une convention conclue, en 1855, avec le Conseil des hospices de Nivelles.
Les deux étages du système yprésien existent sous le terrain bruxellien et se montrent particulièrement à mi-côte des vallées. On trouve du sable yprésien près de Spilvent, du Ramonier, du Petit Houlers, d'Orival, de Grambais, de l'Hôtellerie etc. ; la glaise yprésienne se remarque près du Tilleul Sainte-Gertrude, de la Ferme Havaux, de l'Ardenelle, du Fonteneau etc.
M. Dumont a signalé la glaise larulénienne au pied du Mont Saint-Roch, vers l'endroit où s'élèvent aujourd’hui les ateliers du chemin de fer.
Le système coblentzien est assez développé sur les deux rives de la Thines, du Ri Saint-Pierre et du Ri Samiette; il est caché, aux points les plus élevés, par le limon hesbayen.
On rencontre le quartzo phyllade près du moulin Maxile, le phyllade près du moulin de Godron et du moulin Clipotiau, le schiste près du moulin de Bereau et du moulin des Fossés. M. Dumont a observé à Nivelles un typhon d'eurite quartzeuse, dont il a rencontré des traces en cinq endroits:
1° en fragments disséminés près du Ri Saint-Pierre, à proximité delà vanne de retenue du moulin Clipotiau ;
2° en roche, au S.-E. de ce point, à l'angle du chemin de Braine-le-Comte et du chemin du Grand bailli ;
3° en roche, dans une prairie au N.-O. du moulin de Godron ;
4° en roche, contre le boulevard, au faubourg de Soignies ;
5° en fragments, dans le Ri Michaux, entre le moulin del Fosse et le moulin du Charnier.
Ces gîtes étant situés à peu près suivant une droite, M. Dumont les regardait comme constituant la ligne de fracture d'un même filon ; le savant géologue n'a point eu connaissance des gisements nouveaux découverts dans la rue de Mons et au faubourg de Charleroi, ni de celui que l'on vient de traverser dans la rue de la Coquerne en plaçant les conduits de la distribution d'eau. L'eurite de Nivelles est généralement compacte, dure, assez fragile, à cassure droite ou largement conchoïde, écailleuse, à bords tranchants, d'un aspect mat, translucide, blanche ou jaunâtre par altération vers la surface du sol ; elle est quelquefois sub-grenue, à cassure inégale, ou sub-celluleuse, et ressemble beaucoup, dans tous les cas, à certains silex crétacés du calcaire de Maestricht. On exploite actuellement, sous le nom de kaolin, deux gîtes d'eurite.
L'un d'eux est situé vis-à-vis de la ferme Havaux, au bord du chemin du Grand bailli ; l'extraction a commencé en cet endroit il y a environ trois ans ; antérieurement elle avait lieu de l'autre côté du chemin, à l'emplacement indiqué par M. Dumont. L'eurite s'y trouve à 4 ou 5 mètres de profondeur et forme des espèces de couches inclinées, séparées par du silex et traversées par des filons de quartz en cristaux ; on avait pratiqué une galerie de 12 mètres de longueur dans le lit principal, qui a 1 m. de puissance, mais la difficulté de circuler dans un espace aussi resserré a fait préférer l'exploitation à ciel ouvert ; une petite pompe, mue à bras d'hommes, sert à l'épuisement des eaux. Malgré les nombreuses taches d'oxyde de fer qui la souillent, cette eurite est employée dans les fabriques de porcelaine de Mons, Valenciennes et Maestricht. Le second gîte exploité se trouve à l'entrée du faubourg de Soignies, à l'angle du boulevard de la Batterie et du chemin de Monstreux ; l'eurite ressemble beaucoup à la précédente, mais est plus superficielle ; l'exploitation se fait par M. Parmentier. On a extrait clandestinement, pendant quelque temps, une eurite beaucoup plus blanche chez le cabaretier Englebin, rue de Mons ; mais le danger d'excavations pratiquées au milieu de la ville n'a pas permis de poursuivre les recherches.
On a fréquemment fouillé les environs de Nivelles dans le but d'y trouver de la houille et des métaux, mais les tentatives de ce genre ont toujours échoué. Ces recherches ont successivement provoqué les octrois suivants : Octroi accordé à Pierre Fabry, maître de forges à Namur, pour rechercher des mines de plomb au quartier de Nivelles (20 décembre 1642) ; octroi accordé à Henri de Perry pour exploiter, pendant dix-huit années, les mines de cuivre jaune et rouge, situées dans un rayon de deux lieues à l'entour de Nivelles, tant en Hainaut qu'en Brabant, à la condition de ne pas s'approcher, de plus de cent pas, des remparts de la ville (12 mai 1063) ; octroi accordé à Benoît Poliard et Cie (renouvelé en faveur de Joseph Garin et Cie le 11 février 1779), pour exploiter les mines de houille qui se découvriraient à Nivelles et aux environs, de Seneffe à Baisy et de Trazegnies à Ittre, à charge de ne pas faire de recherches dans le territoire compris dans la concession du vicomte Desandrouin (Voyez WAUTHIER-BRAINE) et de payer au domaine le 120e de la houille extraite (25 septembre 1766).
Le territoire de Nivelles appartient en entier au bassin de l'Escaut, qui confine au bassin de la Meuse vers l'extrémité S.-E. de la commune, à la limite de Buzet. Tous les cours d'eau qui arrosent Nivelles sont tributaires de la Samme ; deux d'entre eux, la Thines et le Ri de la Guenette, se réunissent directement à cette rivière ; les autres sont des affluents de la Thines. On les nomme: le Ri des Corbeaux, le Ri Saint-Pierre, le Ri de Grambais, le Ri de la Tournette, le Ri d’Orival, le Ri de Marcoufosse, le Ri du Grand Marquais, le Ri de la Belle Maison, le Ri Samiette, le Ri de la Dodaine, le Ri de la Coqueille, le Ri Michaux, le Ri de Rognon, le Ri Brayaux, le Ri Herman et le Ri du Petit Baulers.
La Thines vient de Baulers, qu'elle quitte à égale distance d'Hildebroux et du Petit Merly ; coule entre la chaussée de Bruxelles et le chemin de fer de Manage ; active le moulin du Bleu par une chute de 2 m. 61 ; reçoit le Ri Herman (r. dr.), vis à vis du Fonteneau ; active le moulin Maxile par une chute de 1m.11 ; reçoit, immédiatement après, le Ri Brayaux (v. dr.); passe sous un remblai du chemin de fer et baigne le manoir de Quertainmont; se grossit (r. g.) de la source du Pré des Hospices ; puis se sépare en deux bras, au faubourg de Namur. Le bras droit ou septentrional a été creusé de main d'homme, pour servir de déversoir lors des fortes eaux ; le bras gauche ou méridional active le moulin de Stiroux par une chute de 2 m. 34, coule souterrainement jusqu'au boulevard de la Fleur de lis, reçoit le Ri Michaux (r. g.), entre en ville, reprend son cours à ciel ouvert, traverse le boulevard des Archers et rejoint le bras droit dont la longueur est de 400 mètres.
La Thines active ensuite le moulin des Archers par une chute de 2 m. 04 ; reçoit le Ri de la Dodaine (r. g.), à l'entrée du faubourg Sainte-Anne, active le moulin des Fossés par une chute de 2 m. 03, longe le boulevard des Arbalétriers, passe entre les vastes ateliers de la société pour la construction et l'entretien de matériel de chemins de fer et la villa D. Bomal, en coupant la chaussée de Hal, active le moulin de Béreau, au faubourg de Soignies, par une chute de 1 m. 75, puis reçoit le Ri Samiette (r. g.) ; passe sous un remblai du chemin de fer ; active le moulin des Prés par une chute de 1 m. 69 ; reçoit le Ri de la Belle Maison (r. dr.) ; active le moulin de Godron par une chute de 3 m. 13 ; devient mitoyen avec Monstreux ; reçoit le Ri du Grand Marquais (r. dr.) ; et abandonne enfin le territoire de Nivelles. Le cours de la Thines décrit quelques grandes courbes, mais sa direction générale est de l'O.-N.-O. à l'E.-S.-E. ; sa longueur développée est de 4,600 mètres, y compris 400 mètres mitoyens avec Monstreux.
Le Ri des Corbeaux ne traverse pas le territoire de Nivelles ; sur toute sa longueur il est mitoyen avec Monstreux, où il pénètre après un parcours de 800 m. dans la direction du S. au N.
Le Ri Saint-Pierre ou Ri de la Rosière est formé, près de la chapelle de Saint-Pierre à broquettes, par la réunion de plusieurs sources abondantes qui émergent au bord du chemin de Tubise, et dont l'une porte le nom de Stepptifontaine, dans un acte de l'an 1290 ; jadis l'une de ces sources jaillissait plus au N., dans l'ancien bois du Spinoit.
Le Ri Saint-Pierre, dès son origine, alimente l'étang de la papeterie Demulder, où il activait jadis une roue hydraulique par une chute de 8 m. 26 ; il coule un instant dans un aqueduc pour reparaître bientôt au jour et recevoir le tribut de plusieurs sources; passe près du Petit Houlers ; longe le bois du Sépulcre, où on le trouve parfois désigné sous le nom de Ruisseau de Jeduize ; reçoit le Ri de Grambais (r. dr.) ; traverse le pré de la Rosière ; se grossit des sources de l’Ardenelle (r.g.) et de la Fontaine Bergeot (r. dr.) ; passe près du moulin Clipotiau qui tombe en ruines aujourd’hui, mais qu'activait jadis une chute de 8 m. 28 ; et pénètre sur le territoire de Monstreux, après un parcours de 2,750 mètres dans la direction, d'abord du N.-E. au S.-O., puis du N.au S.
Le Ri de Grambais a sa source dans les étangs du château de Grambais ; passe au bas de la ferme de la Rose ; reçoit (r. g.) le Ri de Marcoufosse et le Ri de la Tournette ; et se réunit au Ri Saint-Pierre (r. dr.) vers la campagne Saint-Joseph, après un parcours de 1,550 m. dans la direction, d'abord de l'O. à l'E., puis du N. au S.
Le Ri de la Tournette prend sa source au N.-E. du château dont il porte le nom et dont il arrose les vastes pelouses ; passe près de la vieille ferme d'Houlers et de l'ancien prieuré d'Orival ; reçoit le Ri d’Orival (r. dr.} ; et se réunit au Ri de Grambais (r. g.), vis-à-vis du bois du Sépulcre, après un parcours de 1,700 m. dans la direction générale de N.-N.-E. au S.-S.-O.
Le Ri d'Orival prend sa source près de la ferme qui lui donne son nom ; reçoit le tribut des eaux de la Baille (r. dr.) ; et se réunit au Ri de la Tournette (r. dr.), après un parcours de 400 m. dans la direction du N.-N.-O. au S.-S.-E.
Le Ri de Marcoufosse prend sa source à l'E. de l'ancien bois de Marcoufosse, près des sapinières qui ont remplacé le bois du Chapitre ; il se réunit au Ri de Grambais (r. g.), près du confluent du Ri de la Tournette, après un parcours de 1,100 m. dans la direction générale du N.-O. au S.-E.
Le Ri du, Grand Marquais prend sa source à la fontaine du Sépulcre ; passe près de la ferme du Grand Marquais, où il alimentait autrefois un étang ; et se réunit à la Thines (r. dr.), en face de la maison de l'Enfant, qui est sur Monstreux, après un parcours de 1,150 m. dans la direction du N.-E. au S.-O.
Le Ri de la Belle Maison prend sa source au bord de la route de Hal, dans une prairie située au N. de Bernimont ; passe près de la Belle Maison ; et se réunit à la Thines (r. dr.), en aval du moulin des Prés, après un parcours de 750 m. dans la direction du N. au S.
Le Ri Samiette, qui doit son nom à une prairie déjà citée en 1787, prend sa source dans la campagne du Happart; reçoit (r. dr.) les eaux de la Fontaine des Huttes et d'une autre source moins importante ; traverse la route de Mons près de la ferme de Willambroux ; alimente le nouveau bassin de natation ; disparaît un instant dans un aqueduc ; puis se réunit à la Thines (r. g.) en face du moulin de Béreau, après un parcours de 2,100 m. dans la direction générale du S.-S.-O. au N.-N.-E.
Le Ri de la Dodaine est formé, près de la ferme de Grand-peine, par la réunion de plusieurs belles sources qui émergent l'une dans le Pré à lait, les autres dans les berges des chemins ; ces sources viennent d'être détournées presque totalement pour le service de la nouvelle distribution d'eau de Nivelles. Le Ri de la Dodaine aura désormais pour source principale la fontaine à Boutry (rieu qui se coulle de la Fontaine de Boutty à la Dodaine, 1550), qui émerge près de la ferme de Stoisy, et qui jadis alimentait des étangs dont on distingue encore les digues ; il reçoit (r. dr.) les eaux du vivier Lagasse ; franchit le Ri de la Coqueille au moyen d'un pont-aqueduc ; tombe en cascade dans la pièce d'eau qui orne la promenade de la Dodaine, reçoit (r. dr.) le Ri de la Coqueille ; traverse le boulevard pour entrer en ville (au trau (ou trou) de la Dodaine, empres le moulyn de Wichet, 1527-1528), où il est connu sous le nom de Merson (Merchon, 1550; les Mersons, 1615, les Miersons, 1628, Merçon, 1783 ; c'est probablement le cours d'eau que l'on désigne, en 1525-1526, comme « le Fauls rieu del Dodaine, dedans la ville ») ; active le moulin du Wichet par une chute de 8 m. 64 ; parcourt souterrainement la rue des Brasseurs et le marché au Bétail ; se divise en deux bras qui se rejoignent près du Mont de piété; sépare le boulevard des Archers du boulevard des Arbalétriers ; et se réunit à la Thines (r. g.), après avoir reçu le tribut de tous les égouts de la ville.
Le Merson a, en moyenne, une largeur de 1 1/2 mètre et une pente de 8 millimètres par mètre. Son parcours total est de 2,250 mètres dans la direction générale du S. au N. Des pluies torrentielles firent quelquefois déborder le Mercon, notamment le 20 juin 1622 ; le quartier des Brassines fut alors inondé; «sur le marché aux bêtes ce n'était que ciel et eau», et les eaux, couvrant la voie publique, passaient par devant la halle au blé.
Le chapitre et la ville se partageaient l'entretien du ruisseau. En novembre 1549, la ville fit réparer les quatre ponts qui se trouvaient entre l'église Sainte-Gertrude et le Wichet ; l'année suivante, elle fit curer une partie du cours d'eau. Une ordonnance émanée du bailli et des trois membres de la ville mit ce curage à la charge des riverains (8 mai 1615); mais, soit que l'exécution de cette mesure ait rencontré des difficultés, soit qu'elle n'ait produit qu'un faible résultat, la commune changea de système. Le 27 juillet 1628, elle alloua 80 florins pour nettoyer le ruisseau, « jusqu'aux vieux pilots », c'est-à-dire jusqu'à vif fond, depuis le Petit-Saint-Jacques jusqu'à la rivière hors la porte Sainte-Anne. De son côté, le chapitre, du consentement de l'abbesse et du magistrat, résolut, le 17 juin 1783, de voûter le Merson, depuis le pont situé dans la rue de Bruxelles jusqu'à la maison de madame la prévôté.
Le Ri de la Coqueille est un petit filet d'eau qui prend sa source près de la maison de même nom ; longe la ferme du Sablon ; passe sous le Ri de la Dodaine ; et se réunit à ce ruisseau (r. dr.), en amont du moulin du Wichet, après un parcours de 1,150 m. dans la direction générale du S.-O. au N.-E.
Le Ri Michaux prend sa source à la fontaine Michaux et coule souterrainement jusqu'à l'étang du moulin Clarisse, qu'il active par une chute de 7 m. 84 ; après avoir reçu les eaux de quelques petites sources, il fait mouvoir le moulin d'En haut, par une chute de 5 m. 30, et le moulin d'En bas, par une chute de 4 m. 96 ; passe près de l'établissement des bains publics ; active le moulin du Charnier par une chute de 5 m. 13 ; reçoit le Ri de Rognon (r. g.) ; suit souterrainement le boulevard de l'Esplanade ; et se réunit à la Thines (r. g.), près de la route de Namur, après un parcours de 1,700 m. dans la direction de l’0.-S.-O. à l'E.-N.-E.
Le Ri de Rognon prend sa source près de la ferme dont il porte le nom ; il se réunit au Ri Michaux (r. dr.), au moulin du Charnier, après un parcours de 550 m. dans la direction du S. au N. Ses eaux étant détournées pour le service de l'hôpital général, ce ruisseau est presque tari.
Le Ri Brayaux, qui est désigné dans des documents du siècle dernier sous le nom de Ri Bliart, prend sa source au N. de l'ancienne ferme de Sotriamont, près du sentier de Saint-Hubert ; traverse la chaussée de Bruxelles ; et se réunit à la Thines (r. g.), au moulin Maxile, après un parcours de 500 m. dans la direction, d'abord de l'O. à l'E., puis du N. au S.
Le Ri Herman prend sa source dans le parc magnifique qui entoure le château de la Potte ; reçoit le trop plein de trois pièces d'eau qui alimentent des sources abondantes et limpides; baigne la propriété du Fonteneau et reçoit le Ri du Petit Baulers (r. dr.) ; passe près d'un ancien tordoir à l'huile qu'activait une chute de 4 m. 56 ; traverse la chaussée de Bruxelles; et se réunit à la Thines (r. dr.), après un parcours de 1,200 m. dans la direction du N.-N.-O. au S.-S.-E.
Le Ri du Petit Baulers est formé par la jonction de plusieurs sources émergeant dans les prairies marécageuses qui s'étendent entre le Petit Baulers et le Petit Paradis ; il se réunit au Ri Herman (r. dr.) près du Fonteneau, dont il alimente les cascades, après un parcours de 500 m. dans la direction générale de l'O.-N.-O. à l'E.-S.-E.
Le Ri de la Guenette, ou Ri de la Belle Fontaine, prend sa source dans le verger de la Basse Guenette ; passe sur le territoire de Petit-Rœulx ; devient mitoyen entre cette commune et celle de Nivelles ; et finit par couler uniquement sur Petit-Rœulx. Son parcours, dirigé de l'E. à l'O., est de 700 m., y compris 500 m. mitoyens.
La banlieue de Nivelles compte une infinité de fontaines, qu'il serait fastidieux d'énumérer ; parmi les plus remarquables, nous nous bornerons à citer: la fontaine des Huttes et la fontaine Saint-Antoine, au faubourg de Mons ; la fontaine Dieu-le-père (par corruption , sans doute, pour Tieulber, dont le nom se retrouve sur une pierre tumulaire de l'église de Sainte-Gertrude), et la fontaine de la Rochelle, au faubourg de Soignies ; la fontaine Saint-Roch, au faubourg Sainte-Anne ; la fontaine Pâquette et la fontaine Roblet, au faubourg de Namur.
A l'intérieur de la ville, les fontaines publiques sont très nombreuses. Ce fut, paraît-il, dans la première moitié du XVIe siècle que l'attention des magistrats de Nivelles se dirigea de ce côté. La ville supporta les frais des travaux, mais le chapitre et le corps des chapelains y intervinrent, ceux-ci, pour 12 livres, comme ils le décidèrent le 18 juillet 1525. Vers cette époque on publia deux statuts défendant d'endommager les fontaines. Le premier commine contre ceux qui causeraient quelques dégâts aux fontaines du Grand Marché une amende de 30 sous d'Artois ou, faute du payement de cette somme, un bannissement de trois mois. Le second parle des trois fontaines placées, l'une au grand marché, la deuxième derrière la maison de ville, et la troisième devant le Spierlo (l’épier) ou maison du doyen (ailleurs, Fontaine derrière Saint-Pol, 1611), et interdit de les escalader, d'y attacher des « sayaux, chauerons, vaisseaux, etc. »
Ce que l'on appelle dans ces règlements la Fontaine au Grand Marché, ou la Grande fontaine sur le marché, date encore, en partie, de cette époque. Elle se trouve sur la Grand-Place, au bas de la rue de Mons, à proximité d'un peuplier d'Italie qui a été planté en 1830 comme arbre de la liberté ; le bassin, déforme hexagone, reçoit les eaux jaillissant d'une colonne centrale. La partie inférieure, élégamment décorée d'arcatures trilobées, contraste avec l'ignoble colonne dont on l'a surmontée dans ce siècle. Les Antiquités de Nivelles rapportent qu'elle fut placée en 1523, au lieu et place d'un perron qui s'élevait au même endroit, et que l'on y amena l'eau au moyen de tuyaux de plomb placés en terre, d'une localité dite Clarisse, à une demi-lieue de la ville. En 1525-1526, la commune dépensa pour la fontaine seule 773 livres 7 sous 5 deniers, soit un peu moins du septième de son budget total, qui s'éleva à 5,295 livres 7 sous 4 deniers ; en 1532-1533, elle paya encore 9 livres 6 sous à Robert le chauderlier ou le chaudronnier, pour des gargouilles mises à la Grande Fontaine. Par résolution en date du 23 août 1618, les rentiers, les jurés et « la plus saine partie » des membres du conseil de ville décidèrent d'en orner le perron de la statue d'un des ducs de Brabant, et chargèrent un « tailleur d'images » de Mons de l'exécuter, pour la somme de 96 livres.
La statue représentait l'archiduc Albert, comme le dit une résolution des receveurs et jurés, en date du 30 juillet 1630, et ordonnant à Barthélemi Bernard de la réparer. Plus tard cette représentation d'un de nos princes fut remplacée par une statue de Saint-Michel. A l'autre extrémité de la Grand-Place s'élève une seconde fontaine, figurant un obélisque en pierre bleue, d'où l'eau jaillit par quatre mascarons ; c'est l'ancienne Fontaine devant la Maison de ville ou Fontaine à l'aigle. En 1529, Thomas, « le plombier de Bruxelles », reçut de la commune 14 Iivres, 4 sous, 6 deniers, pour les nouvelles buses de plomb qu'il avait livrées et transportées à Nivelles et qui servirent à amener de l'eau à cette fontaine. Alors aussi on paya 37 livres 19 sous 6 deniers pour l'aigle qui la surmontait et qui, selon le Compte de la ville pour cette année, ne fut posé qu'en 1535. Cette fontaine allait en se détériorant lorsque les jurés, par résolution du 13 mars 1686, en ordonnèrent la translation « dans le pavé du lieu où ci-devant a été mise la maison de ville », là où on la voit encore sous une forme nouvelle.
Une fontaine de pierre bleue, façonnée en prisme carré, d'où jaillissent deux filets d'eau, a été construite, il y a quelques années, dans la rue de Charleroi, sur l'emplacement de l'ancien abreuvoir de la Baume. Là a existé la Fontaine Del Saux ou de Saint-Maurice, à laquelle on travailla en 1526 et en 1532-1533 ; le 13 septembre 1595, on constata le rétablissement des sources qui l'alimentaient et qui se perdaient dans les prés de la Ferme de Rognon, et, le 8 août 1606, les receveurs et jurés firent encore fouiller ces sources. On peut citer ensuite la fontaine Saint-Jacques, rue de Mons, vers l'emplacement de l'ancienne église de ce nom ; le saint est représenté sur la fontaine, en costume de pèlerin. Aucune particularité ne distingue les fontaines qui existent dans la cour de l'hôtel-de-ville, rue de Soignies (Fontaine Sainte-Gertrude), vis-à-vis du Vauxhall, rue de Bruxelles, rue de Namur etc.
On mentionne anciennement la Fontaine de Gilliart Hebbe, qui est remplacée par une pompe dans l'impasse de même nom, et la Fontaine al Ronge ou al Ronche, dont la source, perdue depuis plus de cent ans, fut retrouvée par les soins des jurés en 1706. Presque toutes ces fontaines et un grand nombre de maisons particulières sont alimentées par des sources, aussi abondantes que limpides, qui émergent entre la chaussée de Namur et le moulin Clarisse (c'est ce que les documents appellent la Fontaine à Clarisse) et que des conduits souterrains amènent en ville. Ces sources débitent 5,500 hectolitres par 24 heures ; l'aqueduc qui les reçoit a un regard dans la prairie située au N.-O. du moulin Clarisse, et un autre, plus bas, entre la ferme Saint-Jean et Roblet. Malheureusement, ces eaux ne sourdent pas à une altitude assez grande pour desservir les quartiers élevés de Nivelles. On a remédié, en partie à cet inconvénient, au moyen des sources de Rognon qui ont été dirigées vers la rue de Charleroi ; mais elles suffisent à peine à la consommation de l'hôpital général, de l'école normale et de la fontaine de la Baume. Pour compléter le service de la distribution d'eau, l'administration communale vient de faire construire au faubourg de Charleroi, c'est-à-dire au point le plus élevé de l'agglomération urbaine, un vaste réservoir, dans lequel un aqueduc long de 1,550 mètres amène les sources de Grand-peine, soit 4,500 hectolitres par 24 heures. Les travaux, autorisés par un arrêté royal du 31 mai 1860, ont été exécutés sous la direction des ingénieurs Carez et Trouet ; ils viennent d'être inaugurés, sous l'administration de M. le bourgmestre Paradis. Le trop plein du réservoir du faubourg de Charleroi sera dirigé vers la Dodaine pour alimenter la cascade et nettoyer le Merson par des chasses hebdomadaires. La plupart des jardins situés en ville ou à proximité sont ornés de petits jets d'eau alimentés par les fontaines publiques. Nous mentionnerons, en terminant, un aqueduc établi le long du chemin de fer de Manage, pour amener à la station les sources de la Maillebotte.
Il existe à Nivelles plusieurs étangs, dont le plus important est le bassin rectangulaire qui orne la promenade de la Dodaine ; viennent ensuite les pièces d'eau des châteaux de la Potte, du Fonteneau et de Grambais. Le vivier de Willambroux, l'étang de la papeterie du Spinoit et les retenues des moulins établis sur le Ri Michaux méritent à peine d'être cités.
Les anciens auteurs sont remplis d'exagérations au sujet de la population de Nivelles au moyen-âge, et Gramaye va jusqu'à porter à 2,000 le nombre des maisons des faubourgs qui disparurent pendant les guerres du XVIe siècle. Cependant on pourrait admettre qu'avant cette époque de désastres, la ville n'avait guère moins de 15 à 20,000 âmes, car un document officiel évalue à 6,000 le nombre des personnes qui y moururent de la peste en 1578, à une époque où Nivelles avait déjà été dépeuplée par les guerres et les persécutions. Dans les temps postérieurs, la décadence est effrayante. Suivant un feuilleton inséré dans le Journal de Nivelles, la ville aurait eu 8,943 habitants en 1640 ; mais, au lieu de ce renseignement, nous en avons recueilli un autre d'après lequel Nivelles n'aurait compté, en 1641, que 2,800 à 2,000 communiants (ou personnes ayant fait leur première communion ; soit, au total, environ 3,500 habitants de tout âge) savoir :
Dans la paroisse Notre-Dame: 700 communiants ;
— Saint-André: 350, plus six ou sept familles, hors la ville ;
— Saint-Jean-l’Evangéliste : 700 ;
— Saint-Jean-Baptiste : 300, plus six familles au dehors ;
— Saint-Jacques : 350 ;
— Dans l'annexe du Saint-Sépulcre : 400 et plus.
Une visite ecclésiastique opérée les 15 et 16 mai 1718 accusa à Nivelles un nombre total de 3,620 communiants.
En 1755, la population ne s'était guère accrue, car il n'y avait que 1,359 habitants, répartis comme suit :
En 1784, une augmentation considérable se manifeste: la population est de 6,370 âmes, distribuées comme suit :
Dans ce nombre (qu'un autre document élève à 6,400), se trouvaient 73 prêtres séculiers (ou 70), 86 (ou 82) religieux, 22 (ou 42) religieuses, 1,966 (ou 1,960) hommes, 2,855 (ou 2,890) femmes, 648 (ou 643) garçons, 720 (ou 713) jeunes filles. Les différences que présentent ces deux renseignements proviennent de ce que l'un de ceux-ci émane de l'autorité civile, et l'autre de l'autorité religieuse ; les ressorts respectifs des deux autorités n'étant pas identiques.
Enfin on comptait:
en 1786, 6,380 habitants ;
en l'an XIII, 6,508 habitants ;
au 31 déc. 1831, 7,646 habitants.
Au 31 décembre 1856, on a recensé une population de droit de 8,269 habitants (3,838 masc., 4,434 fém.), formant 1,806 familles ou ménages.
La population de fait constatée par le recensement général de 1856 s'élevait à 8,390 habitants ; en ajoutant à ce nombre 431 habitants de Nivelles, absents le jour du recensement, et en soustrayant 252 personnes qui se trouvaient temporairement à Nivelles le même jour, on obtient la population de droit, soit 8,269.
Tout le territoire de Nivelles appartient à la région wallonne de la Belgique.
Les registres de l'état-civil commencent:
Pour la paroisse Notre-Dame : baptêmes, 1601 : mariages, 1612 ; décès, 1746 ;
Pour la paroisse Saint-André, baptêmes, 1593 ; mariages, 1611 ; décès, 1601 ;
Pour la paroisse Saint-Jean-Baptiste, baptêmes, 1630 ; mariages, 1623 ; décès, 1608 ;
Pour la paroisse Saint-Jean-l'Evangéliste ou Saint-Nicolas : naissances et mariages, 1580 ; décès, 1633 ;
Pour la paroisse Saint-Jacques : baptêmes, 1644 ; mariages et décès, 1642 ;
Annexe du Saint-Sépulcre, baptêmes : 1671 ; mariages, 1675 ; décès, 1670.
Les registres de Saint-André et de Saint-Jacques prirent fin lors de la suppression de ces paroisses ; ceux-là, en 1766 ; ceux-ci, en 1757. Il existe en outre, aux archives communales, des obituaires, ou registres aux annotations des décès, du Chapitre de Nivelles, des Récollets , des Conceptionistes et du Béguinage, commençant respectivement en 1683, 1513, 1507 et 1722.
Le territoire de Nivelles , où il n'existe plus que quelques bosquets, dont les moins insignifiants sont le Bois du Sépulcre, de 23 hectares, et une sapinière de 4 hect., à proximité de l'ancien bois dit du Chapitre, offrait autrefois des plantations considérables, formant deux groupes principaux: au midi, vers la limite de Petit-Rœulx, près Nivelles et Buzet, le Bois de Nivelles, à proximité duquel se trouvait le Bois de Regnart ou de Neufrue ; au nord, vers la limite d'Ophain et d'Ittre:
le Petit Bois de Nivelles,
le Bois du Spinoit,
le Bois d'Orival,
le Bois de Grambais,
le Bois de la Kokierne.
Le Bois de Nivelles, qui, dans le principe, se prolongeait vers l'est sous les noms de Bois du Hazoit (sur Loupoigne), de Bois de Bossut et de Hez (sur Baisy), et vers le nord-est par les bois immenses qui couvraient les territoires de Thines et de Vieux-Genappe, ne laissant guère à la culture de ce côté que les rives de la Dyle, comprenait encore sur Nivelles, dans ces derniers temps, 380 bonniers. D'après un rapport daté de 1761, le sol y était très bon partout et le fond uni comme un tapis. Le mode d'administration auquel on avait soumis ce bois et quelques autres, appartenant par moitié au duc de Brabant et au chapitre de Nivelles, se rattachait à l'organisation judiciaire et administrative, et sera exposé plus loin avec tous les détails nécessaires.
Ici, nous nous bornerons à dire que le gros gibier peupla longtemps le bois de Nivelles; on y tua encore un cerf en 1767 et un autre en 1768. Le 25 septembre 1776, le chapitre, voulant témoigner de sa déférence pour le prince Charles, qui gouvernait alors la Belgique au nom de l'Autriche, porta une défense absolue et générale, de courir le gros gibier dans les bois qui lui appartenaient, aussi longtemps que le prince habiterait le pays. Les causes qui amenèrent ailleurs le dépeuplement de nos bois, exercèrent également leur influence sur le bois de Nivelles, qui a été complètement défriché, il y a quelques années, par ordre de Wellington, à qui le roi Guillaume en avait abandonné la propriété, après la bataille de Waterloo.
Le Bois de Regnart, dont l'étendue était de 17 bonniers, constituait un fief du duché de Brabant. Jean, fils de Jean Vander Zennen, de Bruxelles, le vendit à un pécheur de Nivelles, Henri Hebbe (relief en date de l'année 1379-1380), dont le petit-fils, Pierrart ou Pierre, en fit abandon à Adrien de Busseit ou Busset, en 1423. L'année suivante, Jean de Neuve-Rue l'acquit de ce dernier et depuis lors il fit partie de la seigneurie de Neuve-Rue, dont on lui donnait quelquefois le nom.
Le Bois du Sépulcre, d'une étendue de 27 1/2 bonniers appartenait à l'hôpital de ce nom, ainsi que le Bois du Spinoit, qui n'avait que 4 bonniers ; celui d'Orival faisait partie de la dotation du couvent de ce nom.
Quant au Bois de Grambais, il se divisait en deux parties, de 12 bonniers chacune, qui constituaient, la première une propriété de l'hôpital Saint-Nicolas, la seconde une dépendance du château de Grambais, dépendance que l'on tenait en fief du duché de Brabant.
Les belles campagnes qui avoisinent Nivelles au midi et au nord paraissent avoir été exploitées de temps immémorial. On y cultive la pomme de terre depuis plus d'un siècle ; le produit de cette culture devint bientôt assez considérable pour que le chapitre de Nivelles prescrivît d'en demander la dîme (31 juillet 1756), résolution qu'il prit aussi pour Baulers, le 19 octobre 1767, et pour Clabecq, le 9 novembre suivant. Qu'était-ce que le blé d'Autriche, que le même corps se décida à accepter pour payement des redevances appelées pastes (20 décembre 1692)?
D'après les recensements généraux, les exploitations agricoles de Nivelles se classaient de la manière suivante par rapport à leur étendue :
Les exploitations de plus de 50 hectares sont : Willambroux (154 ha), tenue par M. Degrez (L.), appartenant aux hospices de Nivelles ; la Tournette (111 ha), tenue par M. Philipperon (E.), appartenant au sénateur Van Schoor ; Rognon (104 ha), tenue par M. Badart (J.-B.), appartenant, aux hospices ; Grand-peine (102 ha), tenue par M. Bauthier (L.), appartenant à M. d'Overschie ; Saint-Antoine (101 ha), tenue par MM. Mercier frères, propriétaires ; la Saule (100 ha), tenue par M. Lambert (X.), appartenant aux hospices, ainsi que la suivante : l'Hôtellerie (98 ha), tenue par M. Lisart (J.-B.) ; Spilmont (88 ha), tenue par M. Taminiaux (F.), appartenant à Melle Wirix ; Grambais (59 ha), tenue par M. Lequy (A.), appartenant à Me D'Herpigny, née Seutin ; Orival (58 ha), tenue par M. Gailly '(G.), appartenant au général Jaqueminot ; Montifaut (52 ha), tenue par M. Descotte (A.), propriétaire ; Sainte-Anne (50 ha), tenue par M. Demulder (J.-B.), propriétaire.
Le chiffre des animaux domestiques constaté à Nivelles par les recensements généraux s'élevait à:
Les terres exploitées par les cultivateurs de la commune se répartissaient ainsi
Les plus anciennes usines sont les nombreux moulins à farine établis sur les divers cours d'eau qui sillonnent le territoire de Nivelles. Ils présentent cette particularité digne de remarque que presque tous ont un nombre de meules supérieur à celui que pourrait mouvoir la force actuelle des chutes d'eau ; dans trois d'entre eux, on a même dû adjoindre la vapeur aux roues hydrauliques. On ne peut s'expliquer ce fait important qu'en admettant que le défrichement des vastes forêts qui entouraient la ville de Nivelles a amené une diminution sensible dans le produit des sources. Sur la Thines, on rencontre successivement 6 moulins :
- Le Moulin Maxile (exploité par la veuve Dulier) a 1 roue activant 3 paires de meules. En 1636, on l'appelait Moulin du pont de pierres ; il appartenait à la dame de Saintes et aux héritiers Tasse, et payait à la vénerie de Boitsfort une redevance de 5 quartauts d'avoine.
- Le Moulin de Stiroux (A. Lemye) a une roue hydraulique, une machine à vapeur de la force de 14 chevaux et 3 paires de meules. Cette usine, que l’on tenait en fief de l'abbesse de Nivelles, existait dès l'année 1432 sous le nom de Moulin du Grantpon. On l'appelle aussi Moulin de Tirel (de Thirot, 1550, Moulin Thiron, près de la brasserie Belliane, 1369; ou Tiroux, 1787) dans un relevé des moulins de l'an 1636, qui mentionne en outre un Moulin Thirion ; ce dernier payait à la vénerie ducale le même cens que le Moulin du Pont de pierre, et, en outre, 10 muids de blé par an, à M. Vander Beken. Il appartenait, en 1636, à Jean Stordeur, tandis que le Moulin Tirel était alors la propriété de Jean Gobart. Il a existé en ville, sur la Thines et près de la Ruelle de l'Etuve, un moulin du même nom, qui appartenait au chapitre (dès l'année 877, ce corps était propriétaire d'un moulin à Nivelles). En 1636, il était entièrement en ruines. Dès le 9 août 1611, le chapitre avait résolu de vendre les œuvres vives du Moulin des Etuves.
- Le Moulin des Archers (V. Paul) a une roue et 3 paires de meules. Après avoir servi à moudre des écorces, le Moulin des Poullées, tenant aux Archers, c'est-à-dire adjacent au local du serment de ce nom, était devenu, en 1636, un moulin à grain à deux tournants. A cette époque, l'hospice de la Charité l'avait déjà vendu ; cette usine payait au chapitre 4 muids de blé par an.
- Le Moulin des Fossés (J.-B. Decorte) a une roue et 3 paires de meules. En 1573, on le connaissait déjà sous la dénomination de Moulin des Tanneurs, d'après la corporation à laquelle il appartenait encore au siècle dernier, et qui l'avait transformé de moulin à blé en moulin à écorces. En 1636, il payait à des particuliers 18 florins d'or et 2 muids de blé. Sous le nom de Moulin brûlé, il était alors devenu de nouveau un moulin à grain à deux tournants.
- Le Moulin de Béreau (J. Sibille) a une roue et 4 paires de meules. Cité dès 1279 sous le nom de Moulin de Bérart, il parait identique au Moulin de Falize, cité en 1312, et relevait pour une moitié du duché de Brabant et pour l'autre moitié de la seigneurie de Rognon, devenue depuis propriété domaniale. Le 3 septembre 1573, Jean des Fos, de Nivelles, obtint de la chambre des comptes l'autorisation de hausser les ventelles (ou vannes) de cette usine, afin de remédier aux dégâts que les eaux y causaient, par suite des travaux que les tanneurs avaient exécuté à leur moulin en le transformant de moulin à blé en moulin aux écorces ; pour cette concession, il s'assujettit à payer un cens annuel de 40 sous.
- Le Moulin des Prés (A. Tumerelle) a une roue et 3 paires de meules. Cette usine n'est pas moins ancienne que la précédente et n'avait également, en 1636, qu'un seul tournant. Le propriétaire payait au domaine un cens annuel de 4 livres d'Artois pour le droit d'en hausser les vannes, droit qui avait été accordé à la veuve de Martin le Tordoir, le 18 décembre 1586, après que cette usine eut été ruinée pendant les guerres, puis réédifiée par ce Martin.
- Sur le Ri Michaux, on trouve 4 moulins:
- Le Moulin de Clarisse (C. Bornai) a une roue et 3 paires de meules, dont l'une sert à moudre de la chicorée. L'abbaye d'Aywières, qui avait acquis de Rodolphe Baars et de son frère un tiers et la garde de cette usine, appelée alors le Moulin de Rognon, en fit abandon, en 1224, à Helewide, fille de Robert, échevin de Nivelles, pour aussi longtemps qu'elle ne serait ni mariée, ni cloîtrée, et à charge d'entretenir le moulin, d'y exercer une surveillance, de faire ferrer les ânes qu'on y employait au transport des grains, etc. Si Helewide venait à mourir ou à se marier, l'abbaye s'engageait à payer 60 livres à maître Guy, à maître Jean, son frère, et à maître Libert ; si elle entrait dans un cloître, la même somme devait être remise à la communauté dans laquelle elle entrerait. En 1787, l'abbaye louait le moulin, avec 50 bonniers de terres, moyennant 542 florins par an.
- Le Moulin d'en haut (L. Bonde) a une roue hydraulique, une machine à vapeur de la force de 5 chevaux et 3 paires de meules.
- Le Moulin d'en bas (L. Gilain) a une roue hydraulique, une machine à vapeur de la force de 8 chevaux et 3 paires de meules. Sa proximité de la ferme de Couparty nous a fait supposer que c'est l'ancien Moulin del Fosse, dit de Couparty, dont le meunier fut condamné par les échevins du fief de Rognon, parce qu'il retenait les eaux au préjudice de quelques-uns de ses confrères (12 juin 1501). En 1636, l'usine appartenait au grand-bailli du Brabant wallon, et plus anciennement elle servait à la fois de moulin à blé et de tordoir d'huile.
- Le Moulin du Charnier (D. Sibille) a une roue et 3 paires de meules. En 1217, Walter de Ravia ou Rêves, du consentement du duc Henri Ier, son suzerain, donna à l'hôpital du Saint-Sépulcre ce moulin, avec l'étang contigu et l'étal (stallum) ou demeure du meunier Henri, récemment décédé, et de sa femme Helewide.
En 1224, le duc détermina les obligations réciproques de l'hôpital et du meunier héréditaire (molendinarium heredem molendini de Charnier), d'après la décision arbitrale d'Arnoul Kache, de Godin de la Falize et de Gombert de Valle. C'était à l'hôpital à faire conduire au moulin le bois nécessaire à l'entretien des bâtiments, à faire construire ceux-ci et à amènera l'usine un filet d'eau ayant une chute de sept pieds ; le meunier, de son côté, était tenu de faire abattre dans la forêt le bois de charpente et de faire placer les planchers. En août 1377, l'hôpital acheta les droits de Henri dou Hasoit sur le moulin , qui était tenu en fief de la seigneurie de Rognon; mais les mambours ou administrateurs de cette « Maison-Dieu », du consentement de l'abbesse de Nivelles et des frères et sœurs de l'hôpital, en firent abandon, pour cent ans et un jour, à Melchior Le Vos ou De Vos, receveur du domaine à Nivelles, à charge d'une redevance annuelle de 12 muids de blé, dont 3 au profit de la commanderie de Vaillampont, qui était tenue à laisser prendre dans ses forêts le bois de charpente nécessaire pour l'entretien du moulin (9 décembre 1497). Le 21 avril 1512, les héritiers de De Vos et d'Etienne Stassart cédèrent le moulin au domaine pour la somme de 500 livres, et le domaine, à son tour, l'arrenta, le 9 février 1588, à Martin Lebrun, à la condition de payer 3 muids de blé par an. Lebrun fut autorisé, le 1er juin 1612, à en hausser les ventailles jusqu'à 5 pieds « au-dessus des chevilles », et se reconnut, à cette occasion, redevable d'une seconde redevance annuelle de 3 rasières de blé.
Sur le Ri de la Dodaine est établi le Moulin du Wichet ou de la Ville (G. Sibille), qui a une roue et 4 paires de meules. Il fut probablement érigé à la suite des travaux et des acquisitions qu'entraîna la construction des remparts.
Le Ri Saint-Pierre activait jadis le Moulin Clipotiau ou de Clippoteau, lequel, en 1636, appartenait à la veuve Eustache Febvre et ne devait qu'une rente de 18 florins aux propriétaires antérieurs.
Comme établissements servant à la fabrication de denrées alimentaires, citons encore : une distillerie-vinaigrerie (du temps d'Oudiette, il existait 9 distilleries), employant une machine à vapeur de la force de 3 chevaux ; 6 brasseries, exigeant 18 ouvriers (déjà, en l'année 877, le chapitre de Nivelles possédait dans cette ville 2 brasseries) ; une fabrique de chicorée, employant 5 ouvriers ; 2 raffineries de sel.
La préparation d'objets d'habillement, d'étoffes de toute nature, était autrefois très importante: les mulquiniers de Nivelles, leurs batistes élégantes (pepulœ Nivellenses, comme on les nomme en l'an 1379 dans les Comptes du fief de Brabant) étaient célèbres et conservèrent leur réputation jusqu'à l'émeute de 1647, qui provoqua l'émigration de cette industrie florissante, de même que les troubles de religion avaient entraîné la disparition d'un grand nombre de tanneries. Au XVe siècle, Nivelles ne comptait pas moins de 110 maîtres mulquiniers, 40 maîtres lisseurs de drap, 11 maîtres foulons, 73 maîtres tondeurs de drap et teinturiers, 88 maîtres tanneurs et cordonniers. Deux cents ans plus tard, toute cette splendeur industrielle s'était éclipsée. En l'an 1686, on mentionne l'existence d'une « blancherie », ou buanderie, et, du temps d'Oudiette, on cite des fabriques de dentelle, une manufacture d'étoffes de laine, une fabrique de siamoises. Actuellement, il existe 6 tanneries, employant 16 ouvriers et auxquelles sont annexées 4 corroyeries et une hongroyerie ; 6 fabriques de tissus de laine, molleton, couvertures de coton etc., employant ensemble une trentaine d'ouvriers ; une filature de laine cardée (Gilain frères) mue par la vapeur, comptant 560 broches en activité et travaillant uniquement à la façon. Les arts industriels se rapportant aux besoins ordinaires de la vie, d'un ordre secondaire, comptent: 2 pressoirs d'huile, mus par 2 machines à vapeur d'une force réunie de 18 chevaux et occupant 9 ouvriers ; 2 savonneries ; 2 fabriques de chandelles ; 2 corderies ; 2 ateliers à enfumer les sabots ; 2 ateliers à battre le lin. Un moulin à l'huile, dont nous avons parlé à l'article BAULERS et qui porte les noms de Moulin Deprelle et Tordoir du Fonteneau, existe encore, mais inactif et presque ruiné, sur le Ri Herman ; cette petite usine doit être assez ancienne, à en juger par l'une de ses portes, qui est surmontée d'une ogive en accolade et ornée de deux écus si encroûtés de badigeon qu'il ne nous a pas été possible de les blasonner. Les deux autres, activés par une machine à vapeur, ont été établis, le premier, par arrêté ministériel en date du 23 novembre 1835, accordé à L. Samain ; l'autre, par décision de la députation permanente du conseil provincial du 26 juin 1851, en faveur de A. Carlier.
Un atelier de facteur d'orgues et 2 papeteries doivent se classer à part. Ces deux dernières sont véritablement importantes. La papeterie de Godron est exploitée par M. Herman Siffer ; les moteurs sont une roue hydraulique et 2 machines à vapeur de la force de 24 chevaux, qui donnent l'impulsion à 5 piles et à une mécanique continue ; un gazomètre éclaire les ateliers. Le moulin à eau de Godron est du nombre de ceux qui datent au moins du XIIIe siècle. Sous le nom de Moulin aux écorces (Molendinum corticis) ou de Moulin de Lestorcke, il constituait déjà, en 1312 et en 1354, une dépendance de la seigneurie de Neuve-Rue, et on le tenait en fief de l'abbesse et du prévôt de Nivelles. Le 2 avril 1514-1515, les jurés des rivières de Brabant et les échevins du fief de Rognon rendirent, au sujet des « ventelages du moulin d'Argenteau», une sentence en faveur de P. des Maretz, propriétaire du moulin de Godron, et au désavantage de l'hôpital Saint-Nicolas, propriétaire de l'usine d'Argenteau (sur Monstreux), sentence par laquelle ce dernier établissement était condamné à une amende d'un réal d'or pour chaque pouce dont la retenue d'eau de son moulin excédait sa jauge. La papeterie du Spinoit, exploitée par M. Demulder (L.), a pour moteurs 4 machines à vapeur de la force de 75 chevaux, qui activent 10 piles et 2 mécaniques continues ; 2 piles, qui étaient commandées par un moulin à vent en briques, construit en vertu d'un arrêté de la députation permanente du 6 novembre 1845, chôment aujourd'hui; avant l'établissement des machines à vapeur, l'usine avait pour moteur une roue hydraulique, placée sur le Ri Saint-Pierre à la suite d'un arrêté du 23 août 1838.
Un arrêté royal du 12 octobre 1822 autorisa M. Pennart à établir sur la Thines, au faubourg de Bruxelles, vis-à-vis de son moulin à grains, une scierie de pierres, qui se compose de deux armures, mues par une roue hydraulique. Le propriétaire, M. Pennart, de Féluy, laisse tomber en ruines une seconde roue, qui commandait jadis 2 autres jeux. Le Moulin du Bleu, qui se compose de ces deux roues, s'appelait primitivement le Moulin des Ranges ou des Changes, il payait à la vénerie de Boitsfort une redevance annuelle de 5 quartauts d'avoine, relevait en fief de la seigneurie de Rognon et appartenait (déjà en 1354 et encore en 1636) aux sires de Neuve-Rue, d'où le nom de Moulin de Neufrue qu'on lui donnait quelquefois.
Cinq petites fonderies au creuset s'effacent devant le bel atelier de construction de M. Louis Gilain, où l'on fabrique toute espèce de machines fixes et de mécaniques ; le moteur est une machine à vapeur de la force de 10 chevaux, qui sert en même temps à la filature de laine dont nous avons parlé plus haut. Un arrêté ministériel du 9 avril 1828 a sanctionné l'érection de cet établissement remarquable. Mais Nivelles n'a pris vraiment place dans le monde industriel que depuis la fondation des vastes ateliers de la Compagnie centrale pour la construction et l'entretien de matériel de chemins de fer.
Cette société anonyme, au capital de 3,000,000 de francs, a été autorisée par arrêté royal du 23 août 1858, pour une durée de 50 années ; elle a son siège à Bruxelles, mais ses ateliers ont été placés à Nivelles, et ils ont été mis en activité dès le commencement de 1860, sous l'habile direction de M. Aimé Durieux. Cet établissement considérable emploie 380 ouvriers ; il s'étend sur presque tout l'espace compris entre le chemin de fer de Manage, le mont Saint-Roch, la Thines et la route de Hal. On y remarque trois bâtiments principaux: l'un renferme la fonderie (encore inactive) ; le deuxième est occupé par la forge, qui compte 28 foyers et un marteau ; le troisième réunit les 2 machines motrices, de la force de 40 chevaux, et les locaux destinés aux ajusteurs, aux menuisiers, aux monteurs, aux peintres, aux garnisseurs, etc. On se fera une idée de l'importance des constructions, en sachant que ce dernier bâtiment compte 36 travées et qu'il borde le chemin de fer sur 200 mètres de longueur. Nous passons sous silence les hangars à remiser le bois, les fosses des scieurs de long etc., etc.
M. Durieux, qui est en même temps chef de l'exploitation du chemin de fer de Manage vers Wavre (jonction de l'Est), dirige en cette qualité les ateliers de réparation qui s'élèvent aux abords de la station de Nivelles ; une quarantaine d'ouvriers y sont employés et une machine à vapeur de 8 chevaux y fonctionne. Nous aurions encore d'autres détails à ajouter sur les industries qui ont fleuri à Nivelles, mais ils trouveront mieux leur place dans les pages que nous consacrerons aux anciens corps de métier, dont les membres constituaient la fraction la plus énergique et la plus remuante de la commune.
Suivant Gramaye, c'est en 1446 que Nivelles obtint du duc de Brabant le droit d'établir une halle et d'avoir une foire annuelle. Pendant que cette dernière avait lieu, la justice se rendait dans la ville par le grand-bailli lui-même. Un décret impérial en date du 12 août 1807 a fixé au 29 septembre, jour de Saint-Michel, la tenue de cette foire, qui devait durer 10 jours et qui, actuellement, se prolonge pendant une quinzaine, à partir du dimanche après la Saint-Michel. On y vend toute espèce de marchandises.
Le 26 janvier 1825, le roi Guillaume autorisa l'établissement de deux foires annuelles aux chevaux. Ces foires ne se tenaient plus depuis un certain nombre d'années, lorsque, le 10 août 1857, on en établit de semblables, mais mensuelles. La foire ou marché aux chevaux se tient le 11 de chaque mois, ou le lendemain si le 11 est un dimanche. Tous les samedis, il y a marché au bétail. Les transactions qui s'opèrent à ces marchés atteignent le chiffre annuel de 1,000,000 de francs. Tous les jours, il y a marché aux légumes et au laitage; mais l'affluence est beaucoup plus grande le samedi que le reste de la semaine.
Nivelles fit longtemps partie du ressort de la chambre de commerce de Bruxelles. Elle n'en a été séparée qu'il y a une dizaine d'années, par l'arrêté royal du 27 décembre 1850, qui y institua une chambre composée de 9 membres et étendant sa juridiction sur l'arrondissement. Cette même année 1830, il y eut une exposition des produits de l'industrie nivelloise.
L'ancienne verge linéaire a 16 1/2 pieds de Nivelles ou de Sainte-Gertrude. Le pied de Nivelles se divise en 10 pouces, composés chacun de 10 lignes ; sa valeur métrique est de 0m27633, si l'on admet que, comparé au pied du Rhin, le pied de Nivelles vaut 0.882 et le pied de France 1,036 : la longueur de ce dernier ayant été fixée à 0m32484 par une commission du système métrique. Si l'on s'appuie, au contraire, sur les opérations de la commission nommée le 14 pluviôse an VI par l'administration centrale du département de la Dyle pour comparer au mètre la verge-étalon de 20 pieds de Bruxelles, et si l’on admet que, par rapport au pied du Rhin, le pied de Bruxelles vaut 0.878, la valeur du pied de Nivelles devient 0m27700. Le bois de Nivelles se mesurait à 20 pieds la verge.
Le chemin de fer de Manage vers Wavre, dont l'inauguration a eu lieu le 8 août 1854, traverse le territoire de Nivelles sur une longueur de 3,600 mètres. Une station est établie au N.-O. de la ville, à mi-côte du mont Saint-Roch ; le bâtiment qui renferme les bureaux et les salles d'attente est construit en briques rouges, dans le style massif que l'on a adopté pour toutes les stations de cette ligne. Les travaux d'art exécutés pour le passage du chemin de fer sont 2 ponts sur la Thines et 4 grands généraux des Pays-Bas résidaient fréquemment en été. Une décision en ce sens fut prise par le magistrat dès le 19 mai 1756.
Ce ne fut toutefois que quelques années après que le gouvernement se décida. Du 1er mars 1762 date l'octroi pour la construction de l'embranchement allant du Pont neuf, sur la chaussée d'Arquennes, jusqu'à l'Equipée, sur Féluy. Le 31 octobre 1764, on autorisa encore la ville de Nivelles à construire deux routes qui vont, l'une de la chapelle Sainte-Barbe ou du Pont de pierre, à Arquennes, jusqu'à Bray, sur la route de Mons à Binche, que les Etats de Hainaut ont fait construire, et l'autre de Nivelles aux Trois-Bras (aujourd'hui, les Quatre-Bras), sur Baisy, à l'endroit où la chaussée de Bruxelles vers Charleroi et Namur se bifurque pour gagner ces deux villes. La première route fut promptement achevée, mais la seconde ne fut entreprise que plus tard. Conformément aux désirs du gouvernement, on la dirigea de manière à éviter les bois que le domaine et le chapitre de Sainte-Gertrude possédaient en commun à Loupoigne (le Bois du Hazoy), quoique les jurés fussent d'un avis contraire. On n'était pas encore d'accord à ce sujet au mois d'octobre 1771.
Les campagnes voisines de Nivelles retirèrent de ces travaux de grands avantages. On y voyait beaucoup de terres en friche et de bruyères, qui ne tardèrent pas à disparaître complètement, au point que cette partie du Brabant passa bientôt pour un des cantons les mieux cultivés de la province. La ville n'eut pas autant à s'en féliciter. Après avoir dépensé 289,494 florins, savoir:
elle se vit entourée de difficultés financières.
Le grand développement que présentent les routes dont nous venons d'esquisser la création, les pluies si fréquentes dans notre pays, majorèrent le chiffre des dépenses qu'entraînaient tous les ans les travaux d'entretien. Or, bien loin de mettre la ville en état de faire face à ces dépenses, le revenu des barrières placées sur les routes ne suffisait pas à payer les intérêts des capitaux levés pour la construction. De 1780-1784 à 1787-1788, ces barrières produisirent :
Somme peu supérieure à l'intérêt, à 5 p. c, du capital dépensé (capital, 289,000 florins ; intérêts, 14,450 florins).
Les routes étaient dues surtout à l'esprit d'initiative du corps des jurés. Le gouvernement autrichien, en anéantissant ce corps pour favoriser l'échevinage et en augmenter les attributions, amena au pouvoir des hommes peu favorables aux entreprises de l'administration antérieure. Dès l'année 1782, nous voyons le magistrat de Nivelles attribuer à celle-ci la détresse financière de la ville et proposer la cession des routes de la commune aux Etats de Brabant. Cette offre avait été renouvelée plusieurs fois sans succès, lorsque survint l'invasion française. Le gouvernement nouveau s'empara des routes et des péages qu'elles produisaient, ne laissant à la ville que le soin de payer les intérêts des sommes énormes qu'elle avait dépensées pour les construire. Ces intérêts n'ont plus été payés depuis longtemps, faute de ressources suffisantes. Les prétentions que la ville a de ce chef élevées à la charge du gouvernement ont été condamnées par un arrêt de la cour d'appel de Bruxelles du 30 décembre 1843, et repoussées par la chambre des représentants, à laquelle la ville s'est adressée, en 1854, pour obtenir que ses dettes fussent déclarées dettes de l'Etat.
Le règne actuel a vu se développer considérablement le réseau de routes dont Nivelles est le centre. La province a fait construire, en 1836, la route qui relie cette ville à Hal, et, en 1838, celle qui, se séparant entre Thines et Promelles (sur Vieux-Genappe) de la route vers les Quatre-Bras, court vers Wavre, en suivant constamment la vallée de la Dyle, à la fois si accidentée, si populeuse et si industrielle. Depuis, le gouvernement a livré à la circulation, en 1847, la chaussée de Nivelles à Gosselies (ou Charleroi), dont la partie située en Brabant comporte 4,658 mètres (outre un embranchement de 1,434 mètres vers la ferme de Dinant).
Ainsi, actuellement, des six anciennes sorties de la ville, cinq ont chacune une route, conduisant respectivement à Bruxelles (par Mont-Saint-Jean), Namur, Charleroi, Mons (par Bray) et Hal. Elles constituent quatre grandes voies de communication : la route de l'Etat de Nivelles vers Charleroi traverse le territoire de la commune sur 4,650 mètres; celle de Nivelles vers Namur traverse le territoire sur 2,600 m. et le longe sur 600 m.; celle de Bruxelles et Mont-Saint-Jean vers Mons traverse le territoire sur 4,200 m. et le longe sur 700 m. ; la route provinciale de Nivelles à Hal traverse le territoire sur 4,100 m.
La partie de Nivelles comprise à l'intérieur des boulevards est soumise au régime de la voirie urbaine ; les boulevards et tous les chemins extérieurs dépendent de la voirie vicinale
Toutes les rues de Nivelles sont pavées ; la grande voirie sur une longueur de 4,713 mètres, la petite voirie sur environ 6,000 m. On emploie presque exclusivement les pavés en pierres de marne, qui coûtent de 44 à 48 francs le mille.
On compte 78 chemins vicinaux et 112 sentiers, mesurant ensemble 165,355 m., dont 14,000 m. environ étaient pavés au 31 décembre 1860. Le chemin de grande communication n° 11 longe le territoire sur 2,800 m ; le chemin n° 74 le traverse sur 1,350 m. et le longe sur 1,628 m. Un arrêté royal du 10 décembre 1855 a autorisé la ville à emprunter 30,000 francs pour achever le pavage du chemin vers Braine-le-Comte. On a pu de même terminer, jusqu'à la limite de Petit-Rœulx, l'empierrement du chemin de Fontaine-l'Evêque, grâce au prêt, sans intérêt, d'une somme de 7,000 francs, que M. Badart, de Petit-Rœulx, a fait à la ville, à la seule condition de lui rembourser annuellement 4,500 francs. Par arrêté royal du 1er octobre 1857, la commune de Nivelles a été autorisée à percevoir un péage, pendant 10 années, sur ces chemins de grande communication.
C'est ici le lieu de parler des différentes tentatives qui se firent pour doter Nivelles d'une voie navigable. Dès le commencement du XVe siècle, les magistrats de Bruxelles voulurent canaliser la Senne en amont de cette ville, et ils obtinrent à cet effet un octroi de Philippe le Bon, en 1436 ; mais leurs démarches pour réaliser ce projet n'aboutirent pas, soit à cause des difficultés que présentait la partie supérieure de la ville, soit parce qu'il fallait s'entendre avec les autorités du Hainaut, d'une province autre que celle à laquelle ils appartenaient. Les résultats favorables de l'ouverture du canal de Willebroeck et le développement que l'extraction de la houille prit au commencement du XVIIe siècle ramenèrent les esprits vers cette tentative, qui ne devait se réaliser qu'après quatre siècles d'efforts, en 1831, par la construction du canal de Charleroi.
Nivelles, qui est située presque à mi-chemin de Bruxelles et de la Sambre, espérait profiter de ces travaux, sans tenir compte de sa situation dans un vallon secondaire, à un niveau bien supérieur à celui des eaux de la Sennette, dont on devait nécessairement suivre la direction pour atteindre le point de partage des vallées de l'Escaut et de la Meuse, ou, si l'on veut, de la Senne et de la Sambre. Le peu d'attention avec lequel on traitait jadis ces questions essentielles se révèle dans le plan que le juré Jean Gaudré proposa aux receveurs, échevins, jurés et maîtres des métiers. Utilisant la Senne et la Samme jusqu'à Ronquières, « où la rivière est encore si forte qu'elle peut être rendue navigable », le canal, d'après lui, devait suivre la Thines, par Nivelles, jusqu'à la Cense de Viescourt (sur Thines), puis traverser les bois jusqu'à une grande fontaine située à Sart à Rêves, fontaine qu'on canaliserait jusqu'au moulin de Luttre, où on gagnerait le Piéton, puis, par ce cours d'eau, que l'on munirait d'écluses, on atteindrait la Sambre à Marcinelle, près de l'endroit où on bâtit, en 1666, Charleroi. Gaudré, après avoir entretenu de ses démarches les trois membres, leur proposa de s'adresser à tous les corps constitués qui pouvaient faciliter la réalisation de son projet ; au conseil des finances, aux Etats de Brabant, à la ville de Bruxelles, dont le commerce ne pouvait qu'y gagner, aux autres villes de la province et à celles du Hainaut, de Namur, qui devaient également se ressentir de l'ouverture d'un canal au cœur du pays. Par résolution des trois membres du 26 février 1654, le pensionnaire de la ville Dufour fut adjoint à Gaudré pour faire, par écrit ou en personne, toutes les démarches nécessaires.
Le magistrat da Bruxelles accueillit la proposition avec beaucoup de faveur. Il fit remarquer que, depuis la construction du canal de Willebroeck, les terres voisines avaient doublé de valeur, et que la même circonstance se présenterait probablement à proximité du canal proposé ; il insista sur le concours que l'on était en droit d'attendre des provinces et des particuliers intéressés. « Pour ce qui est de nous, ajoutait-il, nous croyons la chose faisable et y contribuerons tout ce que serat de nostre pouvoir ». Il terminait en exprimant l'espoir qu'une bonne paix avec la France donnerait « plus de couraige et moyens à un chacun pour seconder cette nouvelle navigation » (11 mars 1651). Les Nivellois remercièrent chaleureusement leurs voisins de ces témoignages de sympathie et leur demandèrent d'user de leur influence pour que des ingénieurs du roi vinssent examiner les localités (26 mai 1654). En effet, le 18 avril de l'année suivante, Henri Sauternel, Jacques Van Weerden et Frédéric Van Langeren, reçurent du conseil des finances l'ordre de se transporter sur les lieux et d'examiner, de concert avec Gaudré et le pensionnaire de la ville, tout ce qui se rattacherait à la direction et à l'alimentation du canal, à la construction des sasses ou écluses, ainsi que de lever une carte ou plan. Ces travaux préliminaires s'effectuèrent immédiatement, mais sans aboutir. Une lettre du chevalier Roberti, seigneur d'Ayne, surintendant des fortifications et conseiller des finances, du 12 juin suivant, nous apprend que l'affaire était soumise au gouverneur général.
Le 6 avril 1656, Chrétien-Martin Béer, Hubert Ranthou, Florent de Minez et Cie obtinrent un octroi pour construire un canal entre Bruxelles et Charleroi ; mais ces particuliers ne purent réaliser leurs plans. II leur fut impossible de s'entendre avec la ville de Bruxelles au sujet de l'emploi de l'eau de la Senne pour l'alimentation du canal. La ville, d'ailleurs, prétendait obliger les bateliers qui navigueraient sur cette voie de communication à faire étape chez elle, et elle désirait rester chargée de la construction. En 1660, la question fut remise sur le tapis, et Ranthou réclama, sans succès, une réponse aux conditions qu'il avait proposées à la ville, tandis que celle-ci sollicitait un octroi à son profit (avril 1660). Une nouvelle visite des lieux, qui fut effectuée alors, signala comme préférable la direction par Arquennes, Renissart, Henriamont (sur Pont-à-Celles) ; mais, ni à cette époque, ni en 1659, ni en 1699, on ne donna suite aux incessantes réclamations de la bourgeoisie de Bruxelles en faveur du canal proposé. Le projet du canal de Charleroi fut encore repris en 1750, en 1783, en 1801. En 1750, le bruit s'étant répandu qu'on allait le creuser en s'écartant de Nivelles, la population de cette ville s'émut, et, sur la proposition du premier juré, les trois membres envoyèrent à Bruxelles des délégués chargés d'exposer leurs doléances au gouverneur général, au conseil privé, au magistrat (16 février 1750). La question fut enfin tranchée sous l'empire français, par le mémoire que l'ingénieur en chef Vionnois soumit au gouvernement, le 4 germinal an XI, et dont les indications furent presque entièrement suivies lors de la construction du canal, en 1826-1834.
L'établissement de la première diligence qui ait fait le service entre Nivelles et Bruxelles fut autorisé le 1er décembre 1772, par l'abbesse et les trois membres. Elle partait tous les deux jours et arrivait en cinq heures à Bruxelles, d'où elle repartait le lendemain. Le prix de transport s'élevait à 28 sous.
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