Le nom des deux villages de Dion n'a jamais varié d'une manière notable. Dès le Xe siècle on trouve l'orthographe Dion adoptée. Au XIe siècle on voit Dion le Haut ou Dion supérieur (Dion superior) exister à côté de Dion le Bas ou Dion inférieur (Dion inferior). On écrit, en l'année 1257, Dion supra montem, c'est-à-dire Dion sur le Mont, par opposition à Dion le Val, puis Dyonium in monte (1441); en français, Dion le Mont (1257, 1613, 1666, 1787), Dyon le Mont (1436, 1492, 1601), Dyon-Saint-Piere (parce que le village appartenait à l'abbaye de Saint-Pierre de Gembloux, 1488-1489), Dyon simplement (1455); ou, en flamand, Dyoen en Mont (1383).
Il y a dans la province de Namur une commune nommée les Deux-Dions et composée de deux hameaux : Dion-le-Mont et Dion-le- Val. En France il existe une commune de Dions (Gard) et deux hameaux du même nom, dépendant, l'un de Chérac (Charente-Inférieure), l'autre de La Couronne (Charente).
La commune de Dion-le-Mont est limitrophe de celles de Dion-le-Val, Grez, Boulez, Chaumont, Corroy-le-Grand et Wavre.
Dion-le-Mont est à 2 1/2 kilomètres de Bonlez, 3 kilom. de Dion-le-Val, 5 kilom. de Wavre, 5 1/2 kilom. de Corroy-le-Grand, 6 kilom. de Grez, 6 1/2 kilom. de Chaumont, 28 1/2 kilom. de Bruxelles, 33 1/2 kilom. de Nivelles.
L'église de Dion-le-Mont se trouve située par 56 grades 33 de latitude N. et 2 grades 58 de longitude E. L'altitude du seuil de la porte de l'église est de 76 mètres 73.
Le procès-verbal de délimitation du territoire de Dion-le-Mont date du 25 mars 1806.
Le cadastre divise le territoire de Dion-le-Mont en 3 sections : la section A ou de la Cuterelle, la section B ou du Village, la section C ou du Fond del Vaux.
Au 1er janvier 1859, ces sections se trouvaient morcelées en 1,434 parcelles, appartenant à 301 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 32,526-51 fr. (sol : 28,936-51; bâtiments : 3,590-00) et ayant une contenance de 577 hectares 73 ares 91 centiares (imposable : 562 hect. 79 a. 00 ca.; non imposable : 14 hect. 94 a. 91 ca.).
Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1834:
En 1686, Dion-le-Mont comprenait 487 bonniers 2 journaux, dont 402 b. 2 j. de terres, 29 b. de prés, 56 b. 2 j. de bois (ou, suivant un autre relevé, 479 b., dont 413 b. déterrés, 18 b. de prés, 12 b. de prés communs, 36 b. de bois).
On comptait à Dion-le-Mont : en 1374, 40 ménages; en 1436, 30 foyers; en 1464, 40 foyers; en 1472, 31 foyers; en 1492, 16 foyers; en 1525, 38 maisons; en 1686, 28 maisons; en 1713, 34 foyers? (34 chefs de famille); en 1762, 44 maisons; au 31 décembre 1856, 160 maisons.
Le village de Dion-le-Mont, qui compte 88 maisons; la Fontenelle, 8 maisons; la Grippelotte, 43 maisons; Inchebroux, 5 maisons; Louvrange, 16 maisons.
La plupart des maisons du petit village de Dion-le-Mont sont bâties le long du Pisselet; deux petits groupes, portant des noms particuliers, s'écartent cependant du ruisseau : 24 maisons situées à l'E.-S.-E. de l'église, sur une colline jadis couverte de bruyères communales, s'appellent le Chénoit; 9 maisons, voisines du plateau où se trouvait la première église de Dion, empruntent à un ancien bien communal le nom de Queue de pelle (1772; Queue de poêle, en français).
La Fontenelle (Fontenalle, en wallon) est un petit hameau situé à 900 mètres N.-E. de l'église, sur le versant d'une vallée où jaillit une belle source, et se prolongeant sur le territoire de Grez.
On donne le nom collectif de Grippelotte à toutes les habitations qui bordent le Pisselet, depuis la limite de Corroy-le-Grand jusqu'à la montagne du Chênoit, à environ 900 mètres S.-S.-E. de l'église. Les maisons le plus en aval, sur la rive droite, s'appellent ordinairement les Communes (la Grande Commune, 1772; Commones, en wallon). Quelques maisons de la rive gauche, qui s'écartent du ruisseau, forment le Taillis (Taillie, juxta Caliausart, 1257).
Inchebroux constitue, à 2,000 mètres E.-S.-E. de l'église, l'extrémité septentrionale d'un hameau, dont la plus grande partie dépend des communes de Cliaumont et de Bonlez.
Il n'existe pas, à proprement parler, de hameau de Louvrange : c'est par convention que l'on réunit sous ce nom un certain nombre de fermes et de maisons dispersées sur les territoires de Wavre, de Corroy-le-Grand et de Dion-le-Mont. Les deux grandes fermes appartenant à cette dernière commune sont à 1,450 mètres O. de l'église; on y rattache les chaumières de Mouchebois et l'écart de Brocsous (Broxsou, 1772).
A 600 mètres N. de l'église, le Sart, écart comptant 7 maisons à l'endroit où le Pisselet passe sous la route de Wavre; à 1,400 m. N.-E., le Sartiau (Commune du Sarieau, 1772; Sertia, en wallon); à 1,100 m, S.-E., Tout vent; à 1,800 m. S.-E., le Bois Sonnet, dernière maison d'un écart de la commune de Chaumont; à 1,000 m. O.-S.-O., Brocsous, écart de 8 maisons; à 1,100 m. O.-S.-O., la Ferme Lebrun, jadis Ferme Aubry, dont l'un des bâtiments porte la date 1760; à 900 m. 0., la Ferme de Villers ou Cense Malevé (Cense de Villers, 1686), devant laquelle croît un antique poirier; à 1,200 m. N.-O., le Repos des Voyageurs, barrière sur la route de Wavre; à 900 m. N.-O., la Brasserie Vanderhulst, sur la même route.
Bois de Neuvelette; Champ del Sart; Battens ou Hattens?; Campagne de la Cuterelle; Bois des Vallées; Bois des Cuves; Champ du Caton; Champ Pa’dri; Bois Lambouchet; Champ Saint-Antoine; Prés d'Oignie; Champ des Quatorze bonniers; Bois du Bouli; Bois du Val; Champ de Tout vent; Fond Genet; Champ de Louvrange; Fond del Vaux (Fond del Vaulx, 1686); Champ du Taillis; Pironsart (Al trouée de Pironsart, 1620); Champ des Communes; Grand vivier (1772); Bois des Aubielles ou Taille Beausart (Ailbiauxsart, ancien courtil, qui était plein d'épines, de haies et de buissons, en 1613, et loué pour 12 florins par an); Ferme Pépin; Taille Thérèse; Haie Gérard; Quatre Carrés; Ferme de Dion , qui porte la date 1738; Plaurevache, pré banal; Champ des Fosses (A la Commune ou aux Fossés, 1625); Voie des Haines; l'Épine (Ad Spinas, 1257; Voye del Spinne (1686); le Plomeroux; Al Calitrée; Fraîche voie; Taille aux Frêne Voie Minet; Ruelle Séron; Voie des Prairies; Voie du Bois; Sentier de Messe; Sentier Baudot; Montagne de la Vieille église; l'Affligé; Montagne Jeanne Hulet (Commune Jean Hulet, 1772); Champ Étienne; Champ de Villers; Chapelle Saint-Antoine.
Le Hault Courtil (1620, 1686); Hutbize (1665) ou Huttebize (1686); Cense de Hutbize (1625); Montagne de Huttebize (1686); Bois du Chasteau (1665); Bois Croquet (1665); la Fraite, cense ou ferme qui était en ruines en 1686; Closière Somville (1686); Riwaus, Robertbruire, Waveboval, Wefirsart, Tirinsart, cités en 1257; Demi-Pré (vers 1770); Terre à la Justice, à Tout vent; Grand pré.
Le sol est accidenté sur la rive droite du Pisselet. Le point culminant semble être à Tout vent.
On remarque du psammite landénien au pied de toutes les collines qui longent la rive droite du Pisselet, depuis la Grippelotte jusqu'au Sart. Au-dessus de ce terrain, apparaissent des sables glauconifères yprésiens. Les sables bruxelliens règnent ensuite, des deux côtés du ruisseau; mais sur la rive gauche ils disparaissent presque totalement sous le limon hesbayen. A Tout vent se manifestent des sables graveleux laekeniens, cachés aussi en grande partie par le limon diluvien. Des sablières sont exploitées à Brocsous et à Louvrange; on extrait à lnchebroux un calcaire marneux, dont on a fait jusqu'à 200,000 pavés par an.
Tout le territoire de Dion-le-Mont appartient au bassin de l'Escaut; les cours d'eau qui arrosent cette commune sont : le Train, l'lnchebroux, le Pisselet, la Fontenelle et le Ruisseau de Louvrange.
Le Train quitte Chaumont en recevant l’lnchebroux (r. g.); sert de limite entre cette commune et celle de Dion-le-Mont, à l'extrémité septentrionale du hameau d'Inchebroux et passe sur le territoire de Bonlez, après un parcours, entièrement mitoyen, de 300 mètres, dans la direction générale du S. au N.
L'Inchebroux prend sa source au N.-E. du bois Sonnet; sert de limite entre Dion-le-Mont et Chaumont; et se réunit au Train (r. g.), en aval du moulin Fontaine, après un parcours, entièrement mitoyen, de 600 mètres dans la direction du S.-O. au N.-E.
Le Pisselet, primitivement appelé le Dions (fluvium Dions, 987- 991) et quelquefois nommé le Doisselet (1537), vient de Corroy-le-Grand; entre à Dion-le-Mont à l'est du bois des Aubielles; passe près de l'emplacement du Grand vivier; traverse le hameau de la Grippelotte, où il reçoit (r. dr.) le tribut d'un grand nombre de sources; sépare l'église actuelle de Dion de la colline où s'élevait l'ancienne église; reçoit, au Sart, le Ruisseau de Louvrange (r. g.); traverse la route de Wavre; reçoit, près du bois des Vallées, la Fontenelle (r. dr.); et passe à Dion-le-Val, au bois des Cuves, après un parcours de 2,900 mètres, dans la direction générale du S. au N.
La Fontenelle prend sa source, vers la limite de Grez, au hameau qui lui doit son nom; longe le bois des Vallées; et se réunit au Pisselet (r. dr.), en face du pré de Plaurevache, après un parcours de 900 mètres, dans la direction du S.-E. au N.-O.
Le Ruisseau de Louvrange est un filet d'eau, souvent tari, qui vient de Wavre; passe près de la ferme de Villers; sert de limite entre Wavre et Dion, sous le bois du Val; rentre sur le territoire de Dion; longe le champ des Quatorze bonniers; et se réunit au Pisselet (r. g.), en face du Sart; après un parcours de 2,000 mètres, dont 500 mitoyens, dans la direction d'abord du S.-S.-O. au N.-N.-E., puis de l'O. à l'E.
Les principales fontaines dont l'eau sert aux habitants sont la Fontaine Pirlot, la Fontaine Tremblée et la Fontaine Marie-Jean.
On comptait à Dion-le-Mont : en 1666, 100. communiants environ; en 1709, 123 habitants; en 1784, 382 habitants : 1 prêtre, 77 hommes, 87 femmes, 65 garçons et 50 filles âgés de plus de 12 ans, 50 garçons et 52 filles âgés de moins de 12 ans ( dans la paroisse, 378 personnes : 1 prêtre, 135 hommes et garçons âgés de plus de 12 ans, 134 femmes et filles âgées de plus de 12 ans, 63 garçons et 45 filles âgés de moins de 12 ans); en l'an XIII, 487 habitants; au 31 décembre 1831, 691 habitants; au 31 décembre 1856, 784 habitants (wallons).
Les registres de l'état civil commencent en 1729; le curé Mathieu, qui entra alors en fonctions, ne trouva aucun registre, sauf une note où Jean de Pinchart, son prédécesseur, avait inscrit les baptêmes, depuis 1686; cette note a été conservée.
Les bois ont ensemble environ 25 hectares; ils portent les dénominations de Bois du Val, Bois du Bouli, Bois des Cuves, Bois des Vallées, Taille Thérèse et Bois des Aubielles.
D'après les recensements généraux, les exploitations agricoles se classaient de la manière suivante par rapport à leur étendue :
Les exploitations de plus de 50 hectares sont :
La Ferme de Villers (96 hect.), tenue par M. Malevé (J.-B.), appartenant à M. Verheyden; la Ferme Lebrun (77 hect.), tenue par M. Lebrun (N.), propriétaire.
Le nombre des animaux domestiques constaté par les recensements généraux s'élevait à :
C'est en 1740 que les premières pommes de terre furent plantées par Jean-Antoine Brabant; il les plantait, dit la tradition, à une profondeur d'au moins quatre pieds. On peut fixer approximativement : à 1810, l'introduction du moulin à nettoyer le grain; à 1825, celle de l'usage de la chaux comme engrais; à 1850, celle du moulin â battre le grain; à 1856, celle de l'usage de drainer le sol.
Les terres exploitées par les cultivateurs de la commune se répartissaient ainsi :
Ce chiffre total se subdivisait en biens exploités :
En moyenne l'hectare de terre était estimé :
L'ancienne verge linéaire a 16 1/2 pieds de Louvain.
La seule usine est une brasserie peu importante. L'ancienne brasserie seigneuriale a cessé de travailler en 1824 environ.
Une cinquantaine de femmes filent pendant les soirées d'hiver. On compte une quinzaine de métiers à tisser le lin et le coton.
Trente à quarante ouvriers, maçons et houilleurs, vont chercher du travail hors de la commune.
La route provinciale de Wavre à Hannut traverse Dion-le-Mont sur une longueur de 2,700 mètres; une barrière y est établie.
On compte 28 chemins et 12 sentiers vicinaux, mesurant ensemble 31,417 mètres, dont 4,324 sont pavés.
Le chemin de grande communication n° 32 traverse la commune sur 3,110 m.; le chemin n° 70, sur 3,565 m.
Sur le chemin conduisant de la Chapelle Saint-Antoine à Brocsous, à environ 300 m. de cette chapelle ou 500 m. O.-S.-O. de l'église, existent des substructions très étendues, dont on a démoli la plus grande partie pour en prendre les matériaux. On nous a dit y avoir vu des tuiles romaines; le mortier était mêlé de brique pilée.
Lorsque le christianisme fut prêché à Dion, un oratoire ou église fut bâti sur la hauteur qui domine le village du côté de l'est; mais, plus tard, comme ce lieu était d'un accès assez difficile et que le village s'était principalement élevé dans le vallon, sur la rive occidentale du Pisselet, on réédifia l'église, an siècle dernier, à l'endroit où elle s'élève aujourd'hui, à proximité de la ferme seigneuriale.
Cette ferme et ses dépendances appartenaient à l'abbaye de Gembloux en vertu de plusieurs donations très anciennes. Du temps de l'abbé Hériward (987-991), un homme noble, appelé Radon, du consentement de sa femme Engelrade et en présence de leurs fils et de leurs parents, céda à ce monastère, moyennant 100 sous, une excellente forêt (silva optima), d'une étendue d'environ 100 bonniers et arrosée par le fleuve Dion. Vers le même temps, un comte René et sa femme Hawide (c'est évidemment le comte René de Mons, qui mourut en l'an 1012) abandonnèrent à la même communauté tout ce qu'ils possédaient, à Dion. Le comte Warner (probablement un comte de Grez) fit abandon aux religieux d'un manse (12 bonniers) situé à Dion et qui lui payait par an 10 sous de Louvain et 4 poules, et déclara ce manse exempt de tout service, sauf envers l'abbaye.
Mais, s'ils comptaient des bienfaiteurs parmi les nobles de la contrée, les religieux y avaient aussi des ennemis. Un Guillaume de Beaurieu incendia l'église et la ferme seigneuriale (dominica curtis), qui furent rebâties par l'abbé Liethard, vers l'an 1090. Un autre noble, Onulphe surnommé de Dion-le-Haut (Dion superior), qui avait de grands biens et beaucoup de serfs, était le plus acharné des adversaires de Liethard. « A la suggestion des siens, Onulphe, cédant à la plus honteuse cupidité, comparut dans une nombreuse assemblée de nobles et réclama d'importants domaines à Dion-le-Bas (Dion inferior), qu'il prétendit lui avoir été enlevés par la communauté de Gembloux, uniquement parce qu'ils étaient contigus aux autres biens de cette dernière. L'abbé ayant repoussé avec modération et énergie à la fois l'accusation lancée contre lui, Onulphe menaça d'en appeler à la force, tandis que Liethard n'appelait â son secours que la prière et le jeûne. Une nouvelle réunion fut convoquée près des biens contestés, sous la présidence de l'avoué de Gembloux, le duc Godefroid de Brabant. Onulphe avait prescrit de mesurer la propriété qu'il revendiquait et voulait y faire poser une borne, lorsque son éperon gauche s'enfonça dans sa jambe droite et y causa une blessure dont il mourut au bout de trois jours. Suivant la chronique de Gembloux à laquelle ce récit est emprunté, le duc aurait considéré cet accident comme un jugement de Dieu et confirmé à l'abbaye le domaine en litige. Aucun document toutefois n'atteste que Gembloux ait rien gardé à Dion-le-Val.
Dans la suite, les droits du monastère ayant été contestés, le duc de Brabant Jean II reconnut que l'abbaye possédait la haute et la basse justice à Mont-Saint-Guibert et à Dion (charte en date du 18 septembre 1307). A l'occasion d'une querelle dans laquelle des coups et des blessures avaient été portés, des lettres closes furent accordées, au nom du duc Philippe de Bourgogne, à Louis Jaspar, Henri Jaspar, son fils, et Arnoul de Fraisne, et ordre fut donné â Thierri de le Broeke, lieutenant du sénéchal de Brabant, de forcer Jean Wary, maire de Gembloux à Dion-le-Mont, de faire mettre ces lettres à exécution. L'abbé se plaignit de cet acte de juridiction exercé au mépris de ses droits et offrit de rendre justice aux parties, mais le duc Philippe refusa de revenir sur sa décision et se borna à octroyer à l'abbé un acte de non-préjudice (diplôme daté de Bruxelles, le 8 octobre 1455).
En 1489-1490, le village souffrit de grands dommages; il obtint alors remise, pour plusieurs années, d'une redevance de 10 muids d'avoine qu'il payait au domaine, et, en 1492, une diminution de 2 livres 17 sous lui fut accordée, sur le montant de sa cote dans l'aide.
En 1714, le seigneur de Dion ayant accordé à un habitant du lieu, coupable d'homicide, la rémission de son crime, des poursuites faillirent être intentées contre lui. Mais la chambre des comptes, à laquelle le conseil de Brabant s'était adressé pour savoir jusqu'où s'étendait la juridiction seigneuriale, répondit que l'abbaye de Gembloux, ancien propriétaire du domaine, avait très certainement possédé le droit de faire grâce de toute espèce de crimes et de délits commis dans ses domaines. Mais avait-elle le droit de transmettre cette prérogative à un tiers? C’était une question qui restait à examiner et qui ne fut pas décidée.
Vers 1770, une dysenterie terrible décima la population. La peste avait plus d'une fois sévi à Dion, et, pendant les ravages d'une épidémie de ce genre, la maladie ayant enlevé tous les membres d'une famille, on avait dû retirer de l'habitation, à l'aide de crochets de fer, la dernière victime. La maison, qui se trouvait à l'endroit dit le Demi-pré, fut ensuite livrée aux flammes. Vers la fin du XVIIIe siècle, les habitants de Dion étaient encore très batailleurs, et il éclata un jour, à Tout vent, une rixe terrible, â laquelle prirent part non-seulement les hommes, mais encore les femmes et les enfants. Ce combat, qu'avaient provoqué les frères Beaufaux, dura plusieurs heures, et il fallut sonner le tocsin pour séparer les deux partis.
En 1815, le corps de Bülow campa à Tout vent, la nuit qui précéda la bataille de Waterloo; son artillerie était placée sur la Montagne de la vieille église. Le village fut dévasté par ses troupes, qui présentaient un effectif de 25 à 30,000 hommes.
Les deux Dion firent partie de la mairie de Mont-Saint-Guibert jusqu'en l'an III. On les comprit alors dans le canton de Grez, avec lequel ils furent réunis au canton de Wavre, en 1822.
Lorsque Dion-le-Mont appartenait à l'abbaye de Gembloux, ce qui dura jusqu'en 1616, on le considérait comme un alleu tenu de Dieu et du soleil. Le duc n'y avait que la souveraineté, et l'on y suivait la coutume de Louvain.
Cette prétention d'indépendance, que nous trouvons dans le Compte de la mairie de Mont-Saint-Guibert pour 1619-1625, ne doit pas être regardée comme sérieuse, car le duc de Brabant, du chef de sa fauconnerie, percevait à Dion un cens en avoine, et, du chef de sa vénerie, un cens de 10 muids d'avoine (en 1488-1489), de 9 florins d'or (1601), ou de 42 fl. (1625). Ce dernier cens se payait quelquefois à la recette du domaine à Nivelles; le premier était annexé à la recette des cens allodiaux de Mont-Saint-Guibert et comprenait, en 1686 : 15 setiers dus par la cense seigneuriale de Dion, 9 setiers dus par la cense du comte de Rhode ou baron de Limal (alors possédée par la dame d'Aguire), 6 setiers dus par une troisième ferme et 4 1/2 setiers dus par la Cense de Villers. La cense seigneuriale payait encore 21 setiers de blé au loutrier de Brabant.
En 1613, les juges du village se qualifiaient de maire et échevins de la haulte cour de Dion-le-Mont. Les exécutions avaient lieu sur la Terre à la justice, au hameau de Tout vent.
Les propriétés communales consistaient jadis en 24 bonniers environ, qui furent vendus, le 17 décembre 1772, à charge de rentes annuelles s'élevant ensemble à 329 florins 6 sous et qui furent réparties entre les habitants. Voici le nom et l'étendue des communes que l'on aliéna à cette époque : Louvrange, de 178 verges; Broxsou, bruyère de 1 bonnier 156 v.; la Grande Commune, bruyère de 4 b. 64 v.; le Grand vivier, de 1 b. 16 v.; le Chenois, bruyère de 5 b. 85 v.; la Vieille église, bruyère de 230 v.; Jean Halet, bruyère de 3 b. 141 v.; la Commune de Sarteau, de 2 b. 65 v. On voit que c'est à tort que la tradition mentionne une prétendue vente du Grand vivier, faite par la commune au seigneur, pour un plat de poisson. Les habitants avaient aussi le droit d'envoyer leurs bestiaux, après la Saint-Jean, sur plusieurs prairies, mais M. Alphonse Huyttens de Beaufort le leur contesta, il y a un demi-siècle environ, et ordonna de clôturer ses prairies; lorsque quelques habitants prétendirent reconquérir leurs immunités par la force, vers 1825, il les fit arrêter et condamner à l'amende ou à la prison. Depuis, le Grand pré, autre bien grevé de la même servitude, a été drainé et mis en culture.
Le budget de la commune, qui ne possède que 1 hect. 31 ares, présente pour 1859 les chiffres suivants :
Pendant les troubles de religion, l'abbaye de Gembloux eut énormément à souffrir. Afin de faire face â leurs dépenses, les religieux durent grever leurs biens, et notamment leur domaine de Tourpes, en Hainaut, sur lequel ils empruntèrent un capital de 9,000 florins et levèrent une rente de 393 fl. par an. Comme ils tenaient à ce dernier domaine, dont le revenu s'élevait à plus de 1,200 fl., ils demandèrent au pape de pouvoir vendre d'autres propriétés, ce qui leur fut accordé le 26 avril 1598 et, de nouveau, au mois de janvier 1623. Dion-le-Mont ne leur rapportant que 100 florins, 10 muids de froment et 10 muids de seigle, en tout 450 florins, ils se décidèrent à l'aliéner, et l'abbé Philippe Clockman vendit ce village, moyennant 17,500 florins courant, à Pierre Daempts ou Daems, écuyer, échevin d'Anvers (contrat en date du 2 janvier 1623, approuvé par la communauté, le 26 avril suivant).
Cette cession fut réalisée le 30 avril, par-devant les échevins de Louvain. On voit, dans l'acte de transport, que la terre avait haute, supérieure et absolue seigneurie à Dion et dans les trois hameaux qui en dépendaient : Huttebize, Inchibroux et Louvrange; haute, moyenne et basse justice, un maire, des échevins, un sergent, la collation de la cure, de la chapellenie de Saint-Nicolas et de la clergie ou marguillerie; droit de rémission de tous les crimes et délits, droit de succéder aux bâtards, de lever les mainmortes, les amendes de toute nature, le droit de congé, la dîme (sauf les tiers attribué au curé); un cens seigneurial payable le jour de la Saint-Etienne et consistant en 140 chapons, 20 florins d'Artois, 9 setiers d'avoine et 6 muids de blé. En outre, les habitants étaient tenus d'assister aux trois plaids généraux de l'année : le lendemain de la Quasimodo, le lendemain de la Saint-Remi et le lendemain du jour des Rois; les laboureurs devaient labourer, à la Saint-Remi, les terres du seigneur, et les journaliers faucher chacun pendant un jour, dans ses prés et pâturages. Chaque ménage lui payait une poule grasse, la veille de la Saint-Martin. Le domaine proprement dit comprenait une bonne cense, 65 bonniers de terres, 10 b. de prés et 26 b. de bois, plantés de grands et de jeunes chênes; il était grevé de 15 setiers d'avoine dus â la recette ducale de Nivelles, de 5 muids de blé, de 50 florins à payer à la vénerie de Boitsfort.
Pierre Daems eut pour successeurs :
Sébastien Daems, son fils;
Marie, sœur de Sébastien, qui devint la femme de François Gallo de Salamanca, chevalier et bourgmestre d'Anvers, descendant de l'ancienne famille espagnole des Gallo, communément appelés les chevaliers d'Escalada.
Antoine, leur fils, qui était allié aux Wignacourt et aux Lunna, par le mariage de sa tante, Françoise, avec Jacques de Wignacourt, comte de Yleteren, et par celui de sa sœur Émérentiane avec Leonel de Luna, fils de Laurent de Luna, vicomte de Villanueva et Puente de Lima, marquis de Los Arcos et de Tenorico. Le seigneur de Dion servit dans la cavalerie légère aux Pays-Bas et leva à ses frais une compagnie de cuirassiers espagnols, et son frère François commanda une compagnie d'infanterie wallonne « hors de régiment »; en récompense du dévouement de cette famille à la monarchie, le titre de comte de Dion-le-Mont fut accordé à Antoine Gallo de Salamanca par lettres patentes datées de Madrid, le 16 décembre 1665.
Le comté de Dion-le-Mont et la baronnie de Noirmont furent successivement relevés du duché de Brabant par :
Jean, fils d'Antoine (relief du 25 septembre 1677);
Léonard-François Gallo de Salamanca ou y Luna (r. du 23 mars 1723);
Marie-Madeleine Gallo y Luna (r. du 15 juin 1731);
Charles-Antoine, comte d'Arbergh, de Valengien et de Beaufort, marquis d'Ahun, de Masimes et de Saint-Léonard, chambellan de l'impératrice Marie-Thérèse, général de bataille, colonel d'un régiment d'infanterie, héritier universel de la précédente, sa femme (r. du 6 avril 1748);
Philippine-Caroline, comtesse de Limminghe, veuve du précédent, en vertu de son testament (r. du 21 mai 1768).
Dion-le-Mont passa ensuite à M. Huyttens, puis fut vendu, vers 1852, à Mme Ernst, veuve du ministre de la justice de ce nom.
D'après les réversales que le comte Antoine Gallo remit au gouvernement des Pays-Bas, le 21 juillet 1666, le comté se composait des biens suivants : la seigneurie de Dion-le-Mont ne devant de relief à personne et ayant la haute, moyenne et basse justice à Hutbize, Inchebrouc et Louvrange; une bonne maison et cense à Dion, avec 84 bonniers de terres, 12 b. de prés et de pâturages et des cens seigneuriaux, le tout valant 1,900 florins l'an; la moitié du Bois du Chasteau et Croquet, qui rapportait 700 fl.; la baronnie de Noirmont, qui rapportait 4,100 fl.; une cense située à Rixensart, valant 200 fl. par an; les biens de Heydonck, qui rapportaient 1,200 fl.; la seigneurie de Westmoer, dont le produit s'élevait à 2,328 fl.; une cense, avec 129 mesures de terre, au Polder d'Austrice, d'un produit de 1,515 fl.; des améliorations de toute espèce, apportées aux deux seigneuries principales et estimées 4,220 fl. l'an; le tout s'élevant à 12,060 florins et suffisant pour justifier l'érection au comté et l'admission du possesseur aux états de Brabant.
Les Comptes de la seigneurie pour les années 1625 à 1634, qui se trouvent aux Archives du royaume, assignent au seigneur un cens assez considérable, qui produisit, en 1625, 129 livres 13 sous 4 deniers d'Artois et 9 muids 3 setiers de grain. Les recettes s'élevaient â un total de 140 livres 13 sous 4 deniers et les dépenses à 112 livres 2 sous. Parmi les premières figurent une redevance en poules due par les manants et qui nous donne le chiffre des chaumières du village (en 1625, 20; en 1626, 1627, 1628, 1629, 1630, 29; en 1632, 25; en 1633, 29; de 1634 à 1637, 21 par an). Pour pouvoir envoyer des chevaux pâturer dans le bois seigneurial on payait 2 setiers d'avoine; 8 chevaux seulement pâturèrent en 1629. Le seigneur payait à son receveur 30 livres d'Artois, au clerc de la paroisse 3 muids de blé, aux pauvres 8 setiers. Il prélevait la dîme, sauf qu'il en abandonnait un tiers au curé.
Au hameau de Louvrange a existé une seigneurie qui appartint jadis à Alexandre de la Haye, mari d'Anne Sandelin; leur fille Anne, dame de Louvrange et à Limelette, la porta, à la fin du XVe siècle, dans la famille de Glymes. Cent ans plus tard, Charlotte de Glymes de Brabant, dame de Louvrange et à Limelette, s'allia à Jean d'Anneux, chevalier, seigneur d'Abancourt ou d'Aubencourt, gouverneur d'Avesnes, mort en 1629. Le fils de ceux-ci, Jean, aliéna Louvrange, dont les comtes de Dion se dirent depuis les seigneurs.
Au lieu dit Bois de Huttebize, lieu qui est aujourd’hui presque entièrement défriché, on a, dit-on, découvert de vastes substructions et notamment des pierres de taille bleues, de diverses dimensions. On suppose que là se trouvait un château dit de Huttebize ou Hutbize, nom que portaient encore des habitants de Dion, en 1625 et en 1713. La Cense de Hutbize, dont maître Philippe de Beausart était propriétaire en 1625 et qui payait au seigneur 6 muids de blé par an, a été récemment morcelée et démolie en partie.
L'abbaye de Villers possédait la plus belle ferme du hameau de Louvrange, celle qui appartient aujourd’hui à M. Verheyden, de Bruxelles; Florival avait à Dion une cense et 8 bonniers de terre; Afflighem reçut, en 1257, de Huart, châtelain de Waleffe, et de sa femme Marie, 10b. de terres, que ce monastère garda jusqu'à l'époque de sa suppression.
D'après la tradition, l'église de Dion-le-Mont servait autrefois de temple paroissial aux deux Dion et à Bonlez, mais il y a là une erreur évidente, car l'église de Bonlez était une mère-église, c'est-à-dire une église de premier rang. La circonscription de la paroisse de Dion-le-Mont ne correspond pas à celle de la commune; elle s'étend sur trois maisons du hameau de Fontenelle, à Grez, notamment sur la Ferme Jossart; jadis Louvrange ressortissait à Corroy-le-Grand, sous le rapport spirituel.
L'église de Sainte-Catherine, aujourd'hui de la Vierge (avec saint Nicolas pour patron secondaire), à Dion-le-Mont, était une église médiane (une cure filiale, dit-on, en 1787). Ainsi que Dion-le-Val, elle fit d'abord partie du concile de Jodoigne, dans l'évêché de Liège; après l'érection du diocèse de Namur, elle dépendit du doyenné de Jodoigne, puis, à partir de 1639, de celui de Wavre. Après la conclusion du concordat, elle fut annexée à la succursale de Bonlez, sous l'invocation de sainte Catherine. Elle était déjà rangée parmi les succursales, en 1822.
Après avoir appartenu à l'abbaye de Gembloux, le patronat de l’église passa à des laïques (en 1666, probablement par erreur, on attribue la collation de la cure à Martin Utbize). Le curé avait, pour compétence, un tiers de la dîme (valant, en 1787, 280 florins) et 3 bonniers de terres. En 1763, on y joignit 7 b. de terres provenant de la chapellenie de Saint-Nicolas, qui fut alors unie à la Cure. Cette dernière rapportait au total, en 1787, 575 fl. 11 sous 5 deniers, et était chargée de 2 messes par semaine, l'une à titre du bénéfice précité, l'autre pour le bénéfice de Notre-Dame de Louvrange.
Le marguillier avait jadis 18 halster de seigle par an, mais n'en recevait plus que 12 en 1666, et ne pouvait se faire payer les pains qui se donnaient d'habitude pour l'eau bénite. En 1787, le décimateur lui payait 15 florins et tous ses émoluments lui produisaient 37 fl. 18 s. 6 d. La fabrique et les pauvres possédaient en commun 16 bonniers, dont la fabrique avait un tiers et les pauvres les deux autres tiers; actuellement, la première a en propre 4 hectares. Ses revenus s'élevèrent : en 1787, à 170 florins; en 1846, à 1,607 francs.
En 1666, l'église se trouvait en bon état, mais l'autel n'était probablement pas consacré, car on n'y voyait sur la pierre ni croix ni sceau. En 1729, lors de la nomination du curé Mathieu, la cloche décennale était cassée, et il n'existait pas de livres pour la célébration du service divin; ce digne ecclésiastique se donna beaucoup de peines pour remettre en bon état le temple paroissial : il fit réparer le clocher, lambrisser le chœur (en 1739), recouvrir la nef, qui, dit-on, était sans couverture depuis plus de 70 à 80 ans (en 1745). Toutefois, on sentit bientôt la nécessité de transférer en un autre endroit l'église, et la comtesse de Dion consentit à supporter la majeure partie de cette dépense. On continua, pendant quelques années, à se servir de l'ancien cimetière; mais les habitants, fatigués de porter les morts au haut d'une colline très escarpée, laissèrent tomber sur le sol, en 1774, à ce que l'on nous a rapporté, le cercueil d'un nommé Jean-Baptiste Bultiau. Ce fâcheux incident détermina le curé à insister auprès de ses supérieurs pour obtenir la bénédiction de la nouvelle église et de son cimetière. L'emplacement, appelé la Montagne de l’Église, fut vendu comme bien communal, en 1772, et appartient à Mme Ernst. Il est couvert d'arbres et recèle une grande quantité d'ossements et de décombres; l'ancien caveau du chœur existe encore.
L'église nouvelle date de 1764. Elle n'a qu'une nef fort simple, se terminant par une abside à trois pans; le chœur est éclairé par quatre fenêtres, la nef par huit. Le plafond est horizontal. Un clocheton carré en charpente, recouvert d'ardoises et se terminant en flèche, surmonte l'entrée du temple. Les petits autels ont été construits aux frais du baron de Beeckman, seigneur de Corroy-le-Grand. En 1841, la fabrique obtint du gouvernement et de la province un subside â l'aide duquel elle orna l'église d'une sacristie et d'un jubé. La chaire de vérité provient de Hévillers. C'est à Dion qu'est mort, le 3 mai 1832, après y avoir exercé plusieurs années les fonctions pastorales, F.-J. Vittu, né à Beuvry (France), en 1755, d'abord curé à Fremicourt, puis professeur en Allemagne et successivement principal des collèges de Verviers, de Nivelles et de Wavre.
Il n'existe plus de traces de la chapelle de Notre-Dame de Louvrange. Il s'y trouvait un bénéfice qui était doté anciennement de 9 bonniers de terres et d'un journal de prairies, et était à la collation du seigneur du Val en Wavre. En 1787, il était chargé de 40 messes, qui se célébraient dans la chapelle castrale de Vieusart, appartenant, comme le Val, aux Beeckman. Le revenu du bénéficier était de 213 florins. La statue de la patronne, que l'on appelle aussi, dans le langage vulgaire, sainte Broche, se trouve actuellement dans le mur de la Ferme Lebrun.
Les pauvres possédaient : en 1666, un revenu, qui s'élevait à 60 halster de seigle, dont un tiers pour l'église; en 1787, 11 bonniers et 1 journal et un revenu total de 362 fl. 8 s. 4 d. Leur patrimoine actuel consiste en 16 hectares.
Le budget du bureau de bienfaisance , pour l'année 1859, a été fixé comme suit:
En 1666, il n'y avait pas d'école à Dion; les enfants allaient, pour s'instruire, à Bonlez. En avril 1774, la communauté résolut de construire une école et éleva un bâtiment qui lui coûta 644 fl. 10 s. La dame, qui avait d'abord favorisé ce travail, intenta ensuite au village, à ce propos, un procès qui se termina par une transaction en date du 18 février 1777, et où l'on voit, dans les pièces produites par la communauté, que les quatre cinquièmes des habitants pouvaient à peine subsister et ne vivaient que de pain sec. En 1859, une nouvelle école a été bâtie sur les plans de l'architecte Coulon, sur un terrain qui a été acquis de Mme Ernst, par échange. Le nombre des enfants pauvres qui ont été admis par la commune, en 1858-1859, à recevoir l'instruction, s'est élevé à 127 : 65 garçons et 62 filles.
La principale fête communale arrive le 15 août, mais elle est moins importante aujourd'hui que la petite fête du premier dimanche de mai.
Nous devons une partie des renseignements contenus dans cette monographie à M. Perez, piqueur cantonal à Dion-le-Mont, qui avait entrepris des recherches historiques dans les archives de la commune. C'est également lui qui nous a fait connaître la plupart des nombreux tumulus disséminés dans le canton de Wavre.
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