Le nom de Chaumont s'écrivit d'abord Calmont (870, ALBERT D’AIX, 1152. 1154, 1196) ou Calmunt (1120 environ, 1136, 1187), puis Chaumont (1194, 1315, 1318, 1666, 1758), Chamont (1273, 1324, 1383, 1412) ou Chaulmont (1572). On doit le traduire par Mont Chauve, en latin Calvus mons (1031, 1131, 1152, 1172, 1237), d'après la stérilité des collines sableuses et escarpées au milieu desquelles est bâtie l'église.
Ce nom ne présente pas d'autres variantes. Il se retrouve très fréquemment dans les pays où la langue française est en usage et, notamment, dans la Belgique wallonne.
La commune de Chaumont est limitrophe de celles de Bonlez, Longueville, Opprebais, Tourinnes-les-Ourdons, Corroy-le-Grand et Dion-le-Mont.
Chaumont est à 4 kilomètres de Bonlez et Longue-ville, 4 1/2 kilom. de Corroy, 5 kilom. de Tourinnes, 5 1/2 kilom. d'Opprebais, 6 1/2 kilom. de Dion-le-Mont, 10 kilom. de Wavre, 35 kilom. de Nivelles, 35 1/2 kilom. de Bruxelles.
L'église de Chaumont se trouve située par 56 grades 31 de latitude N. et 2 grades 65 de longitude E. L'altitude du seuil de l'église est de 80 mètres 67.
Le procès-verbal de délimitation du territoire de Chaumont a été dressé le 15 messidor an XIII. Le cadastre divise le territoire de Chaumont en sept sections : la section A ou d’Ocquière, la section B ou de la Ferme du Mont, la section C ou de Gistoux, la section D ou du Village, la section E ou du Bois Mateil, la section F ou de Beaufays, la section G ou du Fond Saint-Bavon.
Au 1er janvier 1859, ces sections se trouvaient morcelées en 3,782 parcelles, appartenant à 730 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 79,991-43 fr. (sol : 66,589-43; bâtiments : 13,402-00) et ayant une contenance de 1,343 hectares 10 ares 00 centiares (imposable : 1,306 hect. 27 a. 14 ca.; non imposable : 36 hect. 82 a. 86 ca.).
Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1834 :
Chaumont comprenait 673 bonniers ou, d'après un rapport émanant du maire et des échevins, 678 1/2 b., dont 565 1/2 b. de terres, 13 b. de prairies et 100 b. de bois.
On comptait à Chaumont, au 31 décembre 1856, 398 maisons.
Le village de Chaumont, qui compte 229 maisons; le village de Gistoux, 169 maisons. Chacun de ces villages est constitué par la réunion de plusieurs hameaux, dont l'importance particulière n'a pas été déterminée lors des recensements généraux de 1846 et de 1856.
L'église et le centre de l'agglomération de Chaumont se trouvent à la source du Ri du Pré Delcourt, qui coule au pied de collines sableuses coupées à pic et s'élevant à une grande hauteur. Les dernières maisons du village, en aval et à 300 mètres N. de l'église, se nomment les Vallées (Aux Vallées, 1756); plus bas, â environ 800 m. N.de l'église, on rencontre, sur la rive gauche du ruisseau, les Bovrées (Campagne de Bouvrée, 1756) et, sur la rive droite, la Champtaine (1729), qui sont trop voisines pour être considérées comme des hameaux distincts. En s'écartant davantage, â 1,700 mètres N.-N.-E. de l'église, on arrive au petit hameau de Gentilsart (Grand Chetissart, 1657; Chaitissart, XVe siècle; Gentissart, 1752), qui est bâti sur un plateau et dépend en partie de la commune de Longueville. Si l'on se rapproche de l'église, on a, à 300 mètres N.-N.-E., sur les hauteurs qui dominent les Vallées, les maisons des Tiennes; à la même distance E., les Là-haut. A 600 mètres S.-E., le hameau de Somville (Sommeville, 1598; Somville, 1751) forme un groupe bien détaché, au bord de la route de Wavre à Perwez. A 500 mètres S.-O., près de la même route, quelques maisons se nomment la Brule (A la BruIle, 1733; les Grandes Brulles, 1750).
Le village de Gistoux (Gistuel, 1255; Gistoul, 1314, 1319, 1787; Gestoul juxta Chamont, 1323; Gestuel deles Chamont, 1324; Gestioul, 1412; Gistoux, 1468, 1525; Gilstoux, 1666) est situé au confluent du Ri du Pré Delcourt et du Train, à 1,900 mètres O.-N.-O. de l'église de Chaumont; il est traversé par la route de Wavre à Perwez. On y a rattaché, dans le recensement de 1856, le hameau des Bruyères, à 1,500 mètres N.-O. de l'église de Chaumont; les Babaures, à 1,500 mètres O.; Ocquière (Ockaire ou Ocquier, 1619; Hocquer, 1756), que l'on écrit aussi Acquière, à 2,900 mètres O.; le Bois Sonnet (Bois Sounet, 1756 ), qui se prolonge sur Dion-le-Mont, à 3,000 mètres O.-N.-O.; Inchebroux (Ingenbrouck, XVe siècle), qui se prolonge sur Dion-le-Mont et Bonlez, à 2,600 mètres N.-O.; la Colebrine, à 2,100 mètres N.-O.
A 1,400 mètres N. de l'église, la Maison Pirau; à 800 m. N.-N.-E., la Champtaine; à 1,600 m. N.-N.-E., la ferme de Gentilsart, vieille maison, bâtie en pierres, au toit élevé; à 1,100 m. N.-E., la Maison des Brûles; à 1,000 m. S.-E., la ferme de Tout vent; à 1,800 m. O., le Pas de chien (Campagne du Pas de chien, 1750); à 2,200 m. O., les Maisons des Papeteries; à 2,900 m. O., la Maison Flérnal ou du Poirier; à 1,300 m. O., la ferme du Mont (Villa montis, 1525; Cense du Mont à Ghistoul, 1756); à 2,500 m. O., la Maison Libouton ou de la Gâte; à 2.700 m. O.-N.-O., la Maison Desclez; à 1,300 m. O.-N.-O., la Cense des Bovrées; à 1,500 m. N.-N.-O., la Maison Colas Petiniot.
Champ du Cerisier; Bonne vaux (Campagne des Bonnes vaux, 1756); Champ Saint-Roch; Champ Sainte-Anne; Bois Sonnet; Perroi ou Pirroi; le Crola; Grand cortil; la Brulotte; Champ du Poirier; Trou du Sart; Fond du Bois; Bois d'Ocquière; Bruyère des Papeteries; Champ du Mont; Bois des Bovrées; Champ des Bovrées (au Bouvrée, 1733); Champ du Buisson; Taille au Pont; la Vallée; Bois de Chaumont; Bruyère de Peumont; Château de Gistoux; Trieu du Château (Trieux du Château, 1787); Pré Delcourt; Bruyère Fiermin; Terre à l'huile; Morte bonne femme (1729); Petit champ; Bois du Sart; les Brûles; Bruyère du Sart; la Folle France (la Fol France, 1733, 1737, 1738); les Gottes ou Godts (Cheval de Godde, 1460; à Gottes, 1733); Bruyère des Gottes; Bonneterie et Grefferesse; Bois Mateil ou Matelle (Bois Mutelle, 1756); Mettemin Brule; Rigole Fossal; Bois al Brule; Fond Sainte-Agathe; Arquibousée; Champ de Beaufays; Bois Henrion; Champ des Cailloux; Champ du Saulci; Bois Capitaine; Fond Saint-Bavon; Bonnier a la Cloche; les Curnettes ou Guernettes ou Hucurnette (le Petit monceau, tombelle actuellement aplanie); Longue haie; Ferme Masson ou Alexis; Ferme Paschal; Ferme Noël; Ferme Delbarre; l’Ornoit; Chemin de Wavre; Chemin de Grez; le Tronquoi; Voie Zene (Campagne de Voiezaine, 1756); la Croisette; Ruelle del Croix; Ruelle des Vignes; Pont de l'Estordoir; Pont de la Fabrique de Gistoux; Pont du Canal de dérivation; Pont Despots; Viaduc T'Serclaes, passerelle qui franchit un chemin pour réunir les deux parties du jardin du château de Gistoux; Ruelle du Passoi; Maison Dellisse; Fraîche voie; Petit tienne; Ruelle des Tonneaux; Cense du Corbeau; le Chaufour; Voie Jean Martin; Voie des Papeteries; Voie de Hougaerde; Ruelle del Brule; Ruelle du Sable; Voie des Morts, par où l'on conduisait les morts de Gistoux au cimetière de Chaumont, lorsque la commune ne formait qu'une paroisse; Gros Médard (Médau, en wallon); Ruelle Colas (Colau, en wallon); Pont des Brebis; Grand mont de sable; Ruelle Gilot; Surs prés (le Surprés, prairie, 1756); Voie des Meuniers; Bruyère Pirau; Voie des Loups; Champ de la Grange au Sart; Florémont; Voie Charles Paul; Bois Alinet; Voie Bourguignon; Tienne Couder; Voie des Vaches; Annequet; Ruelle Madeleine; Closière du Marquis; Pré Baude; Ressinvaux; Sentier des Plantes; le Fecheroi; Bois des Chiffres; Sentier de Messe; Piedsente Giry; Sentier de l'Eau; Bois Ancia; Pré à la Fontaine (Prairie al Fontaine, 1756); Bois à la Fontaine; Warichet de Chaumont; Warichet de Gistoux; Cortil Astrau; Ferme Valériane; Moulin Valériane ou Debienne; Moulin Grégoire; Sentier des Gaïoles; Sentier des Lapins; Moulin Bonus; Moulin Fontaine; Papeterie de Gistoux (Moulin de Gistoul dit Al Val, XVe siècle ?); Tri d'Orbais; Pré Delbarre (Seigneurie del Bare, 1557); la Bannée; Trou du Renard; Bruyère de Neusinmont (Neusenmont, 1729); Sentier des Moutons; Bois du Chapelet; Bruyère des Bergers; Méridienne; Bois de l’Espérance; Sentier des Chevaux; Courtil du Fossé; (Magnum Fossatum, prope Chaumont, 1318); Croix Verbois; Croix Marie Dopée; Chapelle Saint- Roch; Chapelle du Dieu Arnaud; Chapelle N.-D. de Bon-Secours; Chapelle N.-D. de Consolation.
Courtil Basile, à le Papellerie; Prairie Deleaux, Courtil Gilho, le Paschis, Chemin de Papellerie, Bruyères du Seigneur, cités en 1756; Sarteel ( 1383 ) ou Charteal (1412) et Escoubieke ( 1383 ) ou Eusebeke ( 1412 ), hameaux; Hayelette, à Gistoux (1541); Haye de Sart (1737); Champ du Bois, Campagne du bois Henchon, cités en 1737; Grande closière de Gentissart (1752); Hayes de Chacies le Bolle (1756); Courtil à l’Esclidoir et Courtil du Couvent, près du moulin de Gistoux (1658); Brassine de Gistoul (1511) ou Franche taverne de Gistou (1661); Moulin de Chaumont ou de Potrial (XVe siècle); Terres deseur la ville ou Terres du Casteau (1516); Prêt as Onoes (1516); Hôpital de Chamont (1234); Cense de Somville, appartenant à l'abbaye de Bonne-Espérance et qui fut brûlée par la foudre, le 20 juillet 1751, à 11 heures du soir; Al voye de Héron (1609); le Pellecul, bruyère communale (1679).
Le terrain est très accidenté dans la plus grande partie de la commune : outre les vallées, qui sont creusées profondément, il existe un grand nombre de ravins escarpés. On ne rencontre de plaines qu'au sud du territoire, vers le champ de Beaufays et le fond Saint-Bavon. Le point culminant est à Tout vent, où l'on a une altitude de 152 mètres.
André Dumont signale le terrain landénien comme formant le sous-sol de la vallée du Train, depuis Bonlez jusqu'à Gistoux.
Les sables bruxelliens règnent dans presque toute la commune; mais ils disparaissent sous le limon hesbayen dans le fond des vallées et sur les plateaux. On rencontre du grès ferrugineux au sud de la Bruyère des Bergers, à la source du Ri du Pré Delcourt, aux Vallées et à l'ouest des Babaures; du sable calcarifère au Bois Sonnet. On a exploité deux sablières, que l'on comble actuellement. Il s'extrait des pavés, dits de marne, dans les biens communaux.
Le terrain laekenien se manifeste par du sable jaune au plateau de la chapelle du Dieu Amand, vers les Gottes.
On supposa, au XVIIe siècle, qu'il existait à Chaumont du minerai de fer. Le 10 octobre 1612, l'abbé de Bonne-Espérance autorisa Jean Sacré, facteur de Jean Adam, maître des forges de Mont-Saint-Guibert, à en extraire dans les limites de la seigneurie de Chaumont, à la condition de payer une redevance égale au dixième de la valeur du fer extrait de la fosse, et à charge d'indemniser les propriétaires de la superficie du sol.
Tout le territoire de Chaumont appartient au bassin de l'Escaut; les cours d'eau qui arrosent cette commune sont : le Train, l’Inchebroux, le Ri du Pré Delcourt, le Hélo et le Ri des Papeteries.
Le Train vient de Corroy-le.Grand; baigne le bois d'Ocquière; reçoit la fontaine d'Ocquière ( r. g. ); devient limitrophe de Corroy; rentre sur Chaumont après avoir activé le moulin du Bloquiau; traverse la route de Wavre à Perwez, près du village de Gistoux; active le moulin-tordoir Bonus, par une chute de 2 mètres 49; reçoit le Ri du Pré Delcourt (r. dr.); active la première roue de la papeterie de Gistoux ou ancien moulin Fontaine par une chute de 1 mètre 50, la seconde roue par une chute de 7 mètres 22; longe le village d'Inchebroux; active le moulin Fontaine par une chute de 2 mètres 51; reçoit l’lnchebroux (r. g.); devient limitrophe de Dion-le-Mont; et passe sur le territoire de Bonlez, au pont de Gistoux, après un parcours de 3,800 mètres, dont 1,000 mitoyens, dans la direction générale du S. au N.
L’Inchebroux prend sa source au N.-E. du bois Sonnet; sert de limite aux communes de Chaumont et de Dion-le-Mont; et se réunit au Train (r. g.), en aval du moulin Fontaine, après un parcours, entièrement mitoyen, de 600 mètres, dans la direction du S.-O. au N.-E.
Le Ri du Pré Delcourt prend sa source au S.-O. de l'église de Chaumont, près de la maison Colson; traverse le village de Chaumont entre des collines escarpées; reçoit (r. dr.) le tribut de la source de Champtaine; active le moulin Grégoire par une chute de 3 mètres 20; recueille (r. g.) les eaux d'une foule de sources qui jaillissent dans des marécages au pied du bois des Bovrées; active le moulin Debienne par une chute de 3 mètres 44; passe près du château de Gistoux; reçoit le Hélo ( r. g. ); et se réunit au Train (r. dr.), après un parcours de 3,200 mètres dans la direction d'abord du S. au N., puis de l'E. à l'O.
Le Hélo prend sa source aux Babaures; passe à côté du château de Gistoux; et se réunit au Ri du Pré Delcourt (r. g.), après un parcours de 700 mètres dans la direction du S.-E. au N.-O.
Le Ri des Papeteries prend sa source à l'extrémité méridionale du bois Mateil; sert de limite entre Chaumont et Corroy; longe le bois de Corroy ou des Papeteries; alimente les étangs du Bloquiau; et se réunit au Train (r. dr.), après un parcours, entièrement mitoyen, de 1,900 mètres, dans la direction du S.-E. au N.-O.
Les principales fontaines dont l'eau sert aux habitants sont : la Fontaine d'Ocquière, la plus importante de la commune, la Fontaine de la Colebrine, la Fontaine Jean Declaux, la Fontaine de Ronvaux, la Fontaine des Babaures, la Fontaine de Cherotte, la Fontaine des Loups.
Outre les étangs du Ri des Papeteries, que nous avons déjà cités, il y a une petite pièce d'eau au château de Gistoux et des réservoirs à la papeterie de Gistoux et au moulin Grégoire.
On comptait à Chaumont : en 1666 , 500 communiants environ; en 1784, dans la paroisse : 986 personnes : 3 religieux, 348 hommes et garçons âgés de plus de 12 ans, 339 femmes et filles âgées de plus de 12 ans, 145 garçons et 151 filles âgés de moins de 12 ans; en l'an XIII, 1,138 habitants; au 31 décembre 1831, 1,556 habitants; au 31 décembre 1856, 1,920 habitants (wallons).
Les registres de l'état civil commencent en 1585 pour les naissances et en 1602 pour les mariages et les décès.
Les bois ont ensemble 35 hectares; ils portent les dénominations de Bois de Chaumont, Bois des Bovrées, Bois Mateil, Bois du Tronquai, Bois de l'Espérance, Bois à la Fontaine, Bois du Crola, Bois du Chapelet etc. Il existe encore 43 hectares de bruyères.
D'après les recensements généraux, les exploitations agricoles se classaient de la manière suivante par rapport à leur étendue :
La ferme du Mont, ancienne exploitation qui appartint longtemps à l'abbaye de Bonne-Espérance, comptait 117 hectares de culture à l'époque du dernier recensement; elle vient d'être divisée entre MM. Berger (G.) et Grégoire (C.-J.), qui n'exploitent qu'une partie de ces terres.
Le nombre des animaux domestiques constaté par les recensements généraux s'élevait à:
Un habitant s'occupe de l'éducation des abeilles.
Les terres exploitées par les cultivateurs de la commune se répartissaient ainsi :
Ce chiffre total se subdivisait en biens exploités :
En moyenne l'hectare de terre était estimé à:
L'ancienne verge linéaire a 20 1/2 pieds de Louvain.
Au commencement du XVIIe siècle, des particuliers, et notamment les acheteurs de biens, s'efforcèrent de faire prévaloir l'usage d'évaluer la verge linéaire à 21 pieds de Saint-Lambert; mais comme cette prétention ne s'accordait en aucune manière avec le contenu des anciens actes, on recourut aux bailli, maire et échevins, qui fixèrent la longueur de la verge, non à 16 pieds de Saint-Lambert, comme cela se pratiquait aux environs de Liège, mais à 18 pieds de 11 à 12 pouces (19 octobre 1615).
Il y a quatre moulins à farine et drèche, mus chacun par une roue hydraulique : sur le Train, le moulin Bonus, dont la retenue est à 81 mètres 01 d'altitude, et le moulin Fontaine, dont la retenue est à 68 mètres 39; sur le Ri du Pré Delcourt, le moulin Debienne, dont la retenue est à 83 mètres 63, et le moulin Grégoire. Chacun de ces moulins a 3 paires de meules, sauf le moulin Grégoire, qui en possède 4; mais elles ne travaillent pas simultanément. Contre le moulin Bonus se trouve une seconde roue hydraulique, qui active un tordoir à l'huile.
Ces moulins sont d'origine moderne. Ils ont été établis en vertu d'arrêtés de la députation permanente du conseil provincial qui datent : pour le moulin Fontaine, du 14 décembre 1833; pour le moulin Valériane ou Debienne, de 1856; pour le moulin Bonus, du 4 mai 1848; pour le moulin Grégoire, du 28 juin 1855.
Il a existé, vers l'année 1840, un moulin à farine et à drèche mû par le vent.
Jadis, l'abbaye de Bonne-Espérance possédait à Chaumont un moulin à eau, qui était banal pour la seigneurie. Il fut affermé : le 22 novembre 1512, pour trois ans, moyennant 33 muids de blé, mesure de Chaumont, par an; le 26 avril 1515, pour le même terme, moyennant 34 muids par an. Ce moulin, qui disparut à une époque inconnue, ne doit pas être confondu avec celui de Gistoux. Un record du maire et des échevins, qui ne porte pas de date, mais doit être du XIVe ou XVe siècle, nous apprend qu'il existait â Chaumont deux moulins : celui de Chaumont, dit le Moulin de Potrial, banal pour les habitants du centre du village et de Chaitissart; et celui de Gistoul ou Gistoux, dit Al Val, où les habitants de Gistoux et d'Inchebroux devaient faire moudre leurs grains. Il fut alors décidé que si l'une de ces usines ne marchait pas, le meunier serait tenu de porter à l'autre moulin les farines de son ressort et, en retour, recevrait la moitié du droit de mouture. Plus tard, on afferma le moulin de Gistoux, moyennant 1,000 livres tournois (23 janvier 1662); en 1787, il se louait, avec 6 bonniers de terres et de prés, moyennant 400 florins.
L'ancienne taverne ou brassine de Gistoux appartenait au même monastère. Matthieu de Grez la prit en location, le 6 janvier 1511, pour 6 ans, moyennant 60 fl. par an, outre 10 patars pour l'entretien du bâtiment; au XVIIe siècle, elle fut rebâtie, puis louée, le 4 janvier 1661, pour 60 fl. par an.
On compte aujourd'hui trois brasseries en activité et deux petites blanchisseries de toiles. En 1408, l'abbaye de Bonne-Espérance permit à Jacques Sillefene de faire construire un moulin à fouler près de la chapelle de Gistoux (le Bousquiau moulin, mentionné en 1557 ?), à charge d'un cens annuel d'un chapon et d'un denier. Au XVIe siècle, l'industrie drapière subsistait encore à Chaumont. De nos jours, l'un des moulins de Gistoux a été converti en une papeterie, qui est restée longtemps une dépendance de la terre de Vieusart. Elle appartient à la Société anonyme de l'Union des Papeteries et constitue la seule usine importante de Chaumont. Les moteurs sont une roue hydraulique de 25 chevaux de force, activée par le Train, dont la retenue est à 76 mètres 16, et deux machines â vapeur ayant ensemble 18 chevaux de force. Il y a 8 piles à chiffons et une machine à papier continu; 90 ouvriers sont employés dans l'usine, qui est éclairée au gaz. L'ancien moulin Fontaine sert d'annexe à l'établissement principal; il a pour moteur une roue de 10 chevaux de force, activée par le Train, dont la retenue est à 77 mètres 68 et qui commande 2 piles à chiffons. Une seconde annexe, le moulin du Bloquiau, est située sur le territoire de Corroy-le-Grand. On ne fabrique à la papeterie de Gistoux que les papiers blancs pour impression; la production journalière est de 1,400 kilogr.
Quelques ouvriers maçons et menuisiers quittent la commune pendant l'été pour aller travailler en ville.
La route provinciale de Wavre à Perwez traverse Chaumont sur 5,100 mètres et a nécessité la construction d'un pont et de neuf aqueducs. Deux barrières y sont établies : à l'Ornoit et à Somville.
On compte 55 chemins et 57 sentiers vicinaux, mesurant ensemble 87,101 mètres, dont 12,803 sont pavés; trois ponts et un ponceau sont établis sur ces chemins.
Le chemin de grande communication n° 30 traverse la commune sur 1,718 mètres.
Chaumont, dont l'existence dès le IXe siècle est historiquement prouvée, est une localité non moins riche en antiquités que celle que nous venons de décrire et que celle qui va suivre. Une circonstance à noter, c'est que, comme à Wavre, à Grez, à Bonlez, des tombelles y ont existé et s'y trouvent aux limites du territoire. Un pourrait en conclure que les champs de sépultures, dans les temps anciens, se plaçaient de préférence aux frontières respectives des différents centres dépopulation.
A quelque distance au sud des tumulus à enceinte que nous avons signalés à Bonlez, à 1,000 m. environ au N.-N.-E. de l'église de Gistoux, il existe d'autres tumulus dans le bois de Chaumont. On en voit deux dans une partie de ce bois qui a été récemment défrichée : le plus grand et le plus voisin du chemin est de forme oblongue; il mesure 40 m. de long sur 20 de large et 1 m. 50 de haut; le second est plus effacé. Dans la sapinière voisine, un troisième se dessine davantage et marque la limite de Bonlez : il a 20 m. de diamètre sur 2 m. de hauteur.
Un quatrième tumulus existait à l'extrémité opposée du territoire, dans le champ de Beaufays, vers la limite de Tourinnes-les-Ourdons, à 1,800 m. S. de l'église de Chaumont. Il n'en reste plus de traces à l'endroit qu'il occupait et qui se nomme les Cumetles ou Guernettes; son véritable nom, que la carte manuscrite de Ferraris écrit Hummette et M. Vander Maelen Huernelle, est Hucurnette (en wallon Hucurnia ou le Petit Monceau).
On nous a signalé l'existence, â quelque distance à l'E. des tumulus du bois de Chaumont, d'une espèce de circonvallation défendue de trois côtés par des coteaux escarpés dont le pied est baigné par les marécages de la vallée du Ri du Pré Delcourt, marécages de l'accès le plus difficile. Du quatrième côté, vers Gentissart, s'étend un fossé et, le long de ce fossé, une espèce d'enceinte, dans laquelle des issues sont pratiquées, â des distances égales. Peut-être y eut-il là un oppidum, et cette supposition semble confirmée par les documents et par la tradition. Les premiers mentionnent, dès l'an 1319, un grand fossé (Magnum fossatum) à Chaumont; le peuple, de son côté, raconte que des galeries souterraines, hantées par des Sottais, aboutissent à la ferme de Gentissart.
Si l'un en croit des légendes rédigées au moyen âge, Pépin de Landen (qui mourut vers l'an 640), étant venu honorer les reliques de sainte Ermelinde, à Meldert, fonda en cet endroit un monastère de religieuses, qu'il plaça sous la direction des religieux du monastère de Saint-Bavon, de Chaumont. Le fait, quoique altéré par la légende, parait exact. Le couvent de Meldert existait au IXe siècle, et la preuve qu'il y en avait un à Chaumont, c'est que ce village est cité dans le partage du royaume de Lotharingie en l'an 870. Ce partage, en effet, ne mentionne que les localités où il existait un monastère ou un chapitre, une réunion de prêtres ou de religieux : Saint-Trond, Nivelles, Soignies, Meerbeek près de Ninove, Mons etc., et c'est à tort qu'on a vu dans le Calmontis de l'acte de partage le château de Calmont voisin de Tongres.
Si la fondation des deux couvents ne peut être contestée, peut-on l'attribuer à Pépin de Landen? Ici commence le doute. Avant 610, l'idolâtrie dominait dans nos campagnes et le christianisme n'y comptait que peu d'adhérents. L'existence cénobitique d'Ermelinde, plus de 50 ans avant la mort de Pépin, donc vers 590, soulève de grands doutes. On dit que Pépin soumit les religieuses de Meldert aux religieux de Saint Bavon, de Chaumont. Or, saint Bavon ne se convertit à la foi chrétienne que plus tard et ne mourut qu'en 653 ou 654.
Selon les habitants de Meldert, ce monastère de Calmont aurait existé dans leur village, au Calfsberghe, et quelques hagiographes ont accepté cette assertion. Leur erreur est manifeste. Il s'agit ici très certainement, comme l'a dit Wastelain, de notre Chaumont, dont l'église est encore dédiée à saint Bavon. A l'extrémité S.-E. du territoire, une vaste plaine s'appelle le Fond de Saint-Bavon, et il s'y trouve, à l'endroit dit le Bonnier à la Cloche, des restes de fondements que l'on pourrait attribuer au monastère dont nous venons de parler.
Le passage où Gilles d'Orval parle du comté de Brunengerunz, passage qui est évidemment tronqué et que l'on n'a pas encore expliqué d'une manière satisfaisante , dit que les limites de ce comté passaient au Puits de Longueville, dans la vallée Hachewadat (le Grand Fond au N. de Sart-Risbart, sur Opprebais (?) plus probablement, Hacquedau, au N. de Longueville), au Chêne de Saint-Bavon, près de Chaumont; à Chaumont, et longeaient l'eau (le Train) jusqu'à Saint-Quentin, «comme se dirige la Dyle». De Saint-Quentin elles allaient au Gué de Robert (Roberti vadum; près de la Chapelle Robert, à l'est de l'église de Pécrod-la-Chaussée?), suivaient l'eau jusqu'à Corbeth (l'un des deux Corbeek?) etc. Gilles d'Orval, qui écrivait au XIIIe siècle, semble avoir commis en cet endroit mainte erreur de détail.
Meldert et Chaumont étaient considérés comme des domaines de l'abbaye de Saint-Bavon. Dans une lettre adressée à la comtesse de Flandre et qui date de l'année 1030 environ, l'abbé Othelbode déclare que ces biens ont été usurpés par un évêque de Liège. En effet, Chaumont (et non le château de Calmont) fut depuis cette époque rangé parmi les possessions de l'église de Saint-Lambert, à qui l'empereur Frédéric Ier en confirma la propriété, en 1155. Mais le village était donné en fief et releva de la cour féodale du chapitre jusqu'à la révolution française.
Les possesseurs de ce fief figurent d'ordinaire, dans les chartes, parmi les vassaux des ducs de Brabant, jusqu'au XIVe siècle; à cette époque, leurs domaines passèrent à une famille liégeoise. Il en résulta un grand changement dans la condition politique du village. En 1383, en 1412, il fut imposé comme brabançon et paya sa quote-part dans l'aide (14 couronnes, en 1412); mais, dans les autres aides, son nom ne figure pas, de même que celui des autres villages du chapitre de Saint-Lambert, qui jouissaient d'une entière exemption d'impôts. De cette exemption on conclut, dans la suite, que son territoire dépendait du pays de Liège.
Au mois d'août 1273, Jacques, seigneur de Chaumont, avec le consentement d'Isabelle, sa femme, donna à l'abbaye de Bonne-Espérance, « sur l'autel de monseigneur saint Bavon », à Chaumont, tous ses serfs et serves dans ce village, qui étaient au nombre de 51, les enfants non compris. Ils devaient payer à l'abbaye un cens annuel d'un denier par tête, et, par contre, l'abbé était tenu de les protéger, si le seigneur ou ses héritiers voulaient les replacer dans leur ancien servage.
Au commencement du XVIe siècle, un particulier, nommé le Petit Charles, fut arrêté à Chaumont par le prévôt des maréchaux, et conduit à la prison des Trois-Fontaines, dans le bois de Soigne. Le châtelain de Chaumont, Jean Scampe, se rendit en toute hâte à Bruxelles, et réclama avec tant d'instances, que le captif lui fut remis, pour être jugé dans la localité où il avait été appréhendé. Arnoul Gilbert ayant été saisi de même, en 1511, les échevins procédèrent à une enquête et établirent que les personnes coupables d'homicide pouvaient se réfugier dans leur juridiction et y vivre en paix, à la seule condition de payer certains droits fixés par l'usage et de ne causer aucune « vilainie » à autrui (22 avril 1511-1512).
En l'année 1547, les états de Brabant, ayant été informés que les habitants de Chaumont faisaient quelquefois vider leurs contestations, soit en première instance, soit en appel, par-devant la gilde de la draperie de Louvain, en conclurent qu'il fallait les considérer comme Brabançons, et, en conséquence, leur enjoignirent de remettre un dénombrement des biens situés dans le village et de payer le vingtième denier comme les autres habitants du duché. L'abbé de Bonne-Espérance repoussa ces prétentions. Il allégua que Chaumont n'avait jamais contribué dans l'aide; que l'appel à la gilde de Louvain était un fait posé par quelques particuliers, sans l'autorisation du seigneur; que, d'ailleurs, les jugements de la gilde n'avaient jamais été mis à exécution qu'en vertu de réquisitions émanant des échevins du lieu. Le différend, soumis au conseil des finances, fut, si l'on en croit le chroniqueur Maghe, décidé en faveur de l'abbé. On lit dans un traité conclu le 4 août 1548, entre Marie de Hongrie, gouvernante générale des Pays-Bas, et l'évêque de Liège, que la décision sur le différend existant entre les deux gouvernements au sujet de Chaumont serait ajournée jusqu'à plus ample informé.
Quelques années après, messire Jean de Hamale, ayant tué à Hannut Jeanne de Corswarem, femme de Julien Ayala, se réfugia à Chaumont. Sur l'ordre de la gouvernante générale, Marguerite de Parme, le drossard du Brabant, Thomas Nagels, se rendit dans cette localité et y arrêta de Hamale, malgré le sauf-conduit que l'abbé lui avait accordé. Celui-ci réclama énergiquement et réussit à se faire rendre justice. Par une sentence en date du 24 décembre 1562, Nagels fut condamné à restituer son prisonnier et les frais du procès furent mis à sa charge. Mais, comme il n'avait agi qu'en vertu d'un ordre exprès et en considération de ses services et de ce qu'il avait exposé sa vie en procédant à l'arrestation de de Hamale, le montant de ces frais fut restitué à sa veuve, à la suite d'un avis rendu par le conseil de finances, le 13 août 1572.
En 1598, des troupes espagnoles vinrent loger à Chaumont; les habitants se plaignirent, en alléguant leur qualité de Liégeois, et, le 20 juin, ordre fut donné de les débarrasser de leurs hôtes; toutefois les Espagnols ne partirent pas, et il fallut une seconde injonction pour qu'ils se décidassent à quitter le village.
Le gouvernement autrichien, devenu possesseur des Pays-Bas, réclama Chaumont comme faisant partie, non du territoire liégeois, mais de nos provinces. Un nommé Pierre Noël, ayant été condamné par les échevins de Chaumont, le 19 août 1740, appela de leur sentence aux échevins de Louvain. Son entreprise fut considérée comme une innovation par le conseil privé de l'évêque de Liège, qui interdit aux échevins de Chaumont de déférer aux ordres de ceux de Louvain, défendit à tout notaire ou autre officier étranger de venir exploiter à Chaumont et ordonna des poursuites contre Noël (19 septembre 1740). Un parent de celui-ci, Jérôme Noël, alla plus loin encore : il prit recours au conseil de Brabant afin d'obtenir sa protection contre l'autorité du prince-évêque et convoqua les autres habitants du village afin de les engager à suivre son exemple. La sentence du conseil fut cassée par le conseil privé de la principauté de Liège, qui chargea le procureur général d'agir contre le coupable, et le maire ou bailli de Chaumont d'arrêter les officiers étrangers qui se présenteraient dans sa juridiction pour y instrumenter (18 juin 1744).
Quelques années après, on essaya de ranger ce village parmi les terres franches des Pays-Bas, terres franches qui payaient, au lieu de cotes dans les aides, une taxe, consistant en un certain nombre de rations et payable en argent. Mais les Liégeois, de leur côté, revendiquèrent la souveraineté sur ce territoire et maintinrent leurs droits avec énergie. Un placard émané de la cour de Bruxelles ayant ordonné le dénombrement des biens compris dans le territoire de Chaumont, le gouvernement liégeois défendit au maire de faire afficher des édits publiés par ordre d'un gouvernement étranger et aux habitants d'y obéir, sous peine de 100 florins d'or (27 mars 1751). En 1752, l'abbé de Bonne-Espérance ayant payé la cote à laquelle il avait été taxé, pour Chaumont, dans la taxe sur les nobles du pays de Liège, reçut, l'année suivante, de la part du gouvernement des Pays-Bas, défense de satisfaire à l'avenir à des ordres semblables. Puis, la cour féodale de Liège ayant fait saisir sa seigneurie et l'ayant cité à comparaître en personne devant elle, les fiscaux de Brabant furent chargés de requérir l'annulation de ces poursuites. Tandis que des huissiers liégeois arrivaient à Chaumont pour mettre à exécution la sentence de la cour féodale, des fonctionnaires des états de Brabant y accouraient pour procéder au dénombrement des biens, conformément à un décret du gouverneur général, du 10 avril 1758. Le 21 mai suivant, le conseil des finances écrivit au chevalier de Neufforge, receveur des terres franches, qu'il eût à informer « la communauté de Chaumont et Ghistoul » de payer deux rations par jour, pour l'année 1757, et un quart de cette taxe, en sus, comme subside pour l'entretien de la cour du gouverneur général. Les habitants ayant fait observer que c'était à tort que le Brabant les réclamait, puisqu'on leur faisait payer les droits d'entrée et de sortie comme aux étrangers, l'affaire en resta là, et un délai fut accordé au village pour le payement de sa cote comme terre franche (30 septembre 1758). D'ailleurs, l'évêque Jean-Théodore de Bavière avait protesté, le 13 mai, contre tout ce qui avait été fait ou pourrait être entrepris, à Chaumont, au nom du gouvernement des Pays-Bas, et avait cassé les mandements, arrêts, décrets, ordonnances émanés d'une autre autorité que la sienne.
L'intention du gouvernement autrichien n'était pas de pousser les choses à l'extrême. En guerre contre la Prusse, peu certain du fondement de ses prétentions, il ne les défendait qu'avec mollesse. C'est ce qui résulte d'une lettre adressée, le 19 décembre 1758, au nom de l'impératrice Marie-Thérèse, à la jointe des administrations et subsides. « Selon le compte, y est-il dit, que vous me rendez d'une ancienne contestation entre le gouvernement et le pays de Liège, au sujet de la souveraineté sur la seigneurie de Chaumont et de Ghistoul, j'approuve la conduite que vous avez tenue à cet égard... Les conjonctures ne permettant pas, ainsi que mon chancelier de cour et d'état l'a mandé souvent par mes ordres au comte de Cobenzl, qu'on poursuive au delà d'un certain point les contestations que nous avons avec les voisins des Pays-Bas, je désire qu'on les laisse dans le même état, en veillant à ce que les Liégeois n'entreprennent rien sur cette terre, et en faisant cesser, suivant l'usage, les ordres qu'ils pourroient donner à ce sujet. Vous pourrez accorder un délai pour le payement de leurs cotes etc. ».
On se borna donc à des menaces d'exécution. Le 3 janvier 1759, le conseil des finances ordonna à de Neufforge de ne rien faire jusqu'à nouvel ordre, au sujet du recouvrement de la cote de Chaumont. De leur côté, les Liégeois firent aux habitants de ce village défense de rien payer à l'Autriche, défense que le conseil de Brabant annula. La querelle continua longtemps encore. Le 16 avril 1761 et le 17 avril 1773, le conseil privé de Liège renouvela ses défenses aux officiers de Chaumont de publier des édits étrangers ou d'y obéir.
Jusqu'à la seconde invasion des Français en Belgique, Chaumont resta dans cet état de neutralité. Les officiers de justice des cantons voisins n'y pouvant agir, une foule de paysans, coupables de crimes ou de délits, s'y réfugiaient; la fraude y était encouragée par le fait qu'on n'y levait pas les droits perçus par les états de Brabant sur les boissons. Des rixes fréquentes s'engageaient entre les gens de Chaumont et leurs voisins, provoquées par la différence de leur condition respective. Actuellement, les traces de cet état de choses ont complètement disparu.
Chaumont était donc regardé, au siècle dernier par les Liégeois, comme une fraction de leur territoire; par les Autrichiens, comme une terre franche enclavée en Brabant. De cette situation imparfaitement déterminée sont provenues de nombreuses erreurs : Ferraris comprend Chaumont dans la mairie de Mont-Saint-Guibert et, confondant Gistoux avec Gesteau, dépendance de Mont-Saint-André, le transforme en une annexe de la mairie de Jauche. Dans la table de Vander Stegen, Chaumont devient une seigneurie de la mairie de Mont-Saint-Guibert, appartenant au baron de Kessel; c'est à Blanmont, aujourd'hui annexé à Chastre-Dame-Alerne, que ces indications s'appliquent.
Chaumont, joint en l'an III au canton de Nil-Saint-Martin, fait partie de celui de Wavre depuis l'an X.
La justice à tous les degrés y appartenait au seigneur (depuis le XVe siècle, c'était l'abbé de Bonne-Espérance qui se qualifiait de baron et seigneur de Chaumont). On y suivait la coutume de Louvain, comme cela résulte d'un grand nombre d'anciennes sentences rendues par les échevins de cette ville. Mais plus tard le fait fut contesté. En 1647, l'évêque de Liège, agissant en qualité de souverain, interdit aux gens de loi du village de recevoir d'autre appel qu'à Liège. Les abbés de Bonne-Espérance, notamment Maghe, le 30 mars 1707, renouvelèrent cette défense. La ville de Louvain réclama par-devant le conseil de Brabant, et il s'ensuivit un procès qui durait encore en 1712, mais dont nous n'avons pas trouvé l'issue.
La coutume de Chaumont ne fut jamais rédigée. En 1699, les bailli, maire, échevins et hommes de fief firent ressortir les inconvénients de cet état de choses. Ils restaient fréquemment indécis, disaient-ils, parce que la tradition seule perpétuait la coutume; en outre, comme on ne plaidait que par quinzaines, les contestations duraient à l'infini. Nous avons retrouvé un teste de la coutume de Chaumont. mais il est dénué de tout caractère d'authenticité et ne concerne que le mode de procédure. D'après ce que l'on y voit, il se tenait trois plaids par an : le lendemain de Pâques closes, le lendemain des Rois et le lendemain de la Saint-Jean-Baptiste.
En 1674, le nombre des procureurs était devenu excessif; il en résultait des chicanes infinies, d'ordinaire provoquées par des vétilles, et des désordres excessifs. L'abbé, par une ordonnance datée du 27 mars 1074, 20e année de sa prélature, défendit d'exercer ces fonctions si l'on n'avait été admis par les bailli, maire et échevins ou parla cour de Liège.
Les échevins de Chaumont sont cités dès l'an 1237. Leur greffe, pour les années 1729 à 1796, se trouve au tribunal de Nivelles. Au siècle dernier, la localité avait pour premiers magistrats des bourgmestres.
Des neuf conseillers communaux, cinq sont choisis parmi les éligibles de Chaumont et des hameaux non désignés; les quatre autres sont attribués à Gistoux. Le sceau échevinal était de forme circulaire; il offrait la légende : S DES ECHEVINS DE CHAMONT, et la représentation d'un lion couronné, armé et à queue bifidée, chargé d'une barr. Ces armoiries étaient celles des Lummen, qui furent seigneurs de Chaumont de 1280 environ à 1330 ou 1340 et descendaient par les femmes de la famille ducale de Limbourg.
Chaumont a toujours possédé des pâturages communaux d'une très grande étendue. Les habitants de Gistoux se querellèrent longtemps avec leur seigneur pour le pâturage des bestiaux dans le bois dit de Chaumont, et la contestation, portée d'abord devant les échevins du lieu, était soumise en appel, à ceux de Louvain, lorsqu'une transaction intervint, le 12 juin 1550. Les habitants s'engagèrent à ne pas envoyer pâturer dans le bois depuis la cinquième jusqu'à la dixième ou douzième année suivante; les fossés voisins du bois ne devaient plus être, ni relevés, ni entretenus; si, avant l'expiration des cinq années, quelque tort était causé au bois, la communauté entière paierait une amende et une indemnité. Les procédures furent mises à néant et une somme de 3 florins carolus fut payée au hameau. Soixante ans plus tard, Charles de Roly s'empara d'une petite commune à Ockaire; ceux de Gistoux, qui en avaient toujours joui, réclamèrent. Toutefois, ils cédèrent leurs droits à l'abbé de Bonne-Espérance, qui se chargea de procéder contre l'intrus (10 juin 1019). Le 23 avril 1079, les bailli, maire, échevins et autres habitants des deux villages vendirent la commune dit le Pellecul, moyennant 125 patacons de Brabant, afin de payer les contributions imposées par le roi Louis XIV.
Quoique les biens communaux soient considérables et ne comprennent pas moins de 100 hectares 84 ares, le village ne possède, ni maison communale, ni bâtiment d'école.
Le budget, pour 1859, présente les chiffres suivants :
L'origine de la seigneurie de Chaumont a été exposée plus haut. Un évêque de Liège la constitua, en donnant à l'un de ses vassaux un territoire usurpé sur l'abbaye de Saint-Bavon, de Gand. Dès le commencement du XIe siècle on voit apparaître des chevaliers de Chaumont, que quelques auteurs ont attribués à Calmont, près de Tongres, où il n'y avait qu'un château appartenant aux comtes de Looz.
Lambert de Calro Monte est cité en 1031.
Lambert de Kamont atteste, en 1079, une charte de Henri, évêque de Liège;
Wenric de Calvo Monte ou Calmont est cité en 1084, 1088, 1090;
Lambert, son frère, vivait en 1090 et en 1125;
Galon ou Walon de Calvo Monte accompagna Godefroid de Bouillon à la croisade et fut l'un des chefs qui se distinguèrent au siège de Nicée, à la bataille de Dorylée, à la grande journée d'Antioche;
Fastré et Erfelon ou Erphon de Calmunt ou Calmont apparaissent dans des diplômes des ducs de Brabant : le premier, vers 1120; le second, vers 1120, en 1131, en 1130. Celui-ci signe, en 1143, une charte d'Aubéron, évêque de Liège; Erphon de Calmont et son frère Gervais sont cités en 1152;
Godefroid et Fastré de Calro Monte, frères, chevaliers et hommes libres, vivaient en 1172; tous deux sont encore mentionnés en 1190, le premier, avec son fils Jacques et sa fille Sybille. Godefroid fut l'un des témoins de la charte de privilèges accordée à Gembloux en l'an 1187, de l'accord entre le duc de Brabant et le comte de Looz, en 1190, et du traité de paix conclu entre la Flandre et le Brabant, en 1194. Ce fut lui qui, de concert avec son fils, donna l'église du village à l'abbaye de Bonne-Espérance. En 1213, Henri Ier ayant envahi la Hesbaye et s'apprêtant à marcher sur Liège, Godefroid de Chaumont s'indigna de ses projets et déclara qu'il l'abandonnerait plutôt que de se rendre coupable de ce méfait, c'est-à dire de prendre les armes contre l'évêque de Liège, dont il était le vassal. « Si tu oses me quitter, répartit le duc, je te chasse de tes domaines ».
Jacquès de Chaumont fut délégué par le duc de Brabant, en l'an 1220, pour terminer un débat relatif à la dîme de Bonlez. Dans une charte sans date, il déclare que son père Godefroid et lui, en passant par l'abbaye de Villers, ont confirmé à ce monastère, à la demande de l'abbé Charles (1197-1209), tout ce que les religieux de cette abbaye avaient acquis dans l'avouerie ou juridiction d'Incourt;
Un second Godefroid était seigneur de Chaumont lorsque fut fondée, en 1255, une chapellenie â Gistoux;
En 1273, un second Jacques, le fils du précédent sans doute, affranchit, de concert avec sa femme Isabelle, ses serfs de Chaumont. A cet acte intervinrent d'autres nobles et, entre autres, Jacques de Sombreffe, qui était l'oncle de Jacques de Chaumont;
Marie, héritière de Chaumont, épousa d'abord Arnoul d'Audenarde, seigneur de Marke, avoué de Hesbaye, puis Gilles, sire de Berlaimont; cette dame mourut le 8 avril 1301 et fut enterrée dans l'église des récollets, de Valenciennes;
Louis de Lumelle ou Lummen, fils de Marie et d'Arnoul, fut avoué de Hesbaye et sire de Chaumont et signa la charte de Cortenberg de l'an 1312; ses possessions dans le pays de Liège passèrent à Arnoul, son fils ainé; celles en Flandre furent assignées au cadet, nommé Louis;
Arnoul, avoué de Liège, se trouvant à Moha, le jeudi après le dimanche Cantate, en 1315, releva de l'évoque de cette ville la seigneurie de Chaumont; en 1321, il fit reconnaître, par le chapitre de Liège, les droits dont le haut-avoué de Hesbaye devait jouir. Il s'allia à Yolende, fille d'Arnoul, sire de Diest, puis à Alix de Warfusée, héritière de Hermalle;
Aleyde de Hermalle épousa Lambert, sire d'Oupey et de Herstal, qui fut, dit Hemricourt, un vaillant homme en armes, hardi et entreprenant, et grand entrepreneur d'héritages (relief fait par Lambert, par « importation » de sa femme, le 4 mai 1356). A cette époque commença un long procès qui se termina par la confiscation du patrimoine des seigneurs de Chaumont au profit de leurs protégés, les religieux de Bonne-Espérance. En 1256, à ce que disaient ceux-ci, le monastère avait engagé, à titre viager, les dîmes de Chaumont au curé Michel, moyennant 7 muids du meilleur blé. Maître Michel les abandonna au seigneur, qui les transmit à sa postérité. Au XIVe siècle, un abbé les réclama à Aleyde de Hermalle, qui y renonça, sans que cette renonciation fut suivie d'effet; en 1366, voyant que ses efforts étaient annulés par l'immense influence dont Lambert d'Oupey jouissait, l'abbé s'adressa au pape et en obtint un monitoire adressé à l'évêque. En même temps il offrit d'arrêter le procès si Lambert consentait à jurer qu'il était propriétaire légitime des dîmes et des Terres des Dowayres (ou dotation de la cure) de Chaumont. Le sire d'Oupey répondit qu'il n'avait jamais été en possession des Terres des douaires, mais que ses prédécesseurs et lui avaient levé la dîme depuis 70 ans, sans contradiction. La cour féodale de l'évêché adjugea cette dernière à l'abbaye, condamna le seigneur à payer, comme solde d'arrérages, 50 muids de seigle par an, pendant 70 ans, et déclara que, cette période écoulée, l'abbaye, à défaut de payement, pourrait être mise en possession dans les quinze jours, par une seule citation juridique (13 octobre 1366). Le sire d'Oupey renonça d'une manière absolue à la dîme de Chaumont, le 4 juillet 1367, et l'abbé, pour solder les dépenses que le procès lui avait occasionnées, la céda à titre viager au curé Jacques a Rivo, moyennant 240 florins. Mais, après la mort de Lambert, ses héritiers se remirent en possession de la dîme et continuèrent à la détenir.
Lambert d'Oupey eut de son mariage cinq enfants : Adam, seigneur d'Oupey et de Hermalle; Jean, sire de Chaumont; Marie, femme de Jean Maxheré, seigneur de Rhode; Félicité, qui s'allia à Gilles le jeune, sire de Jauche, et Alix, qui s'allia à Adam, sire de Falais, puis à Jean, sire de Rochefort. Jean, son deuxième fils, épousa Isabelle de Glymes, dame de Saint-Paul, fille de Jean de Glymes, qui était veuve de Godefroid de Jupplu, seigneur de Blanmont, et qui épousa en troisièmes noces Baudouin de Hennin, seigneur de Fontaine-l'Évêque; c'est lui qui brûla le village de Bossut, en l'an 1403;
Jean n'ayant pas laissé d'enfants, la possession de la terre de Chaumont provoqua de longs débats entre Jean, sire de Thilly et d'Opprebais, à qui Isabeau de Glymes, la veuve de Jean d'Oupey avait cédé Chaumont (relief du 13 décembre 1421), et Henri de Gronsvelt, époux de Catherine, fille d'Adam, frère aîné de Jean d'Oupey, qui céda ses droits à Baudouin de Glymes, seigneur de Bierbais (à Hévillers), de Beaurieu (à Court-Saint-Étienne), moyennant 500 florins de Dordrecht et 500 fl. de Florence (r. du 30 juin 1422);
En 1438, les redevances ducs à l'abbaye de Bonne-Espérance s'étaient accumulées à tel point qu'elles s'élevaient déjà à la quantité énorme de 3,500 muids de seigle; l'abbé Gilles fit alors citer devant la cour féodale de Liège Henri de Grousvelt et Baudouin de Glymes, pour produire une quittance de cette dette ou voir séquestrer la seigneurie. Vainement, les ajournés soutinrent qu'ils n'étaient pas tenus de répondre avant la fin de leur procès contre Jean de Thilly, la cour féodale donna gain de cause à l'abbé et chargea du soin de le mettre en possession quatre hommes de fief de l'évêque : Renard Haeck, Guillaume Frankotte, Jean de Bechu et Berton de Lantin (16 avril 1448). Une bulle papale avait déclaré que si la cour ne prononçait pas dans les six mois, la décision de l'affaire serait confiée aux doyens de Saint-Lambert et de Saint-Paul, de Liège. Pour égarer l'opinion, la dame de Bierbais, Isabelle de Glymes, fit fabriquer par Jean Buysset, clerc demeurant à Thuin, une fausse charte de la duchesse Jeanne, par laquelle cette princesse, à la date du 8 mai 1378, approuvait la cession de la dîme de Chaumont, faite à Lambert d'Oupey par l'abbé et quelques moines de Bonne-Espérance; mais la pièce fut examinée avec le plus grand soin par ordre du duc de Bourgogne, on en reconnut la fausseté et elle fut solennellement annulée le 15 février 1442-1443.
Dans l'entretemps, Engelbert Nyet de Berghel réclama Chaumont, comme ayant épousé Alide, fille de Henri de Grousvelt; mais l'évêque Jean de Heynsberg se réserva le soin de discuter la valeur de ses prétentions et jugea qu'elles n'affaiblissaient en aucune façon les droits de Bonne-Espérance (18 janvier 1451). Le duc de Bourgogne autorisa le prélat à traverser le Brabant pour aller installer l'abbé dans son nouveau domaine, avec une escorte, qui pouvait être forte de 50 hommes (22 mars 1451-1452). Cette formalité eut lieu le 12 avril suivant; Jean de Heynsberg n'y intervint pas en personne; il y fut représenté par le bailli de Hesbaye, Arnoul de Corswarem, seigneur de Malève.
L'abbé avait relevé la seigneurie de Chaumont le 20 janvier 1452. La même année, Isabelle de Glymes lui avait légué tous ses droits sur la seigneurie. Mais Henri de Gronsvelt ne se tenait pas pour battu. Il appela au Saint-Siège de la décision de la cour féodale et obtint des lettres en sa faveur; l'abbaye de Bonne-Espérance ayant alors sollicité l'annulation de ces lettres, le doyen de Saint-Pierre, de Liège, chargé de juger ce nouveau différend, condamna le monastère et déclara téméraire la prise de possession de Chaumont. Les religieux de Bonne-Espérance ne se découragèrent pas et en dépit de l'opposition de Grousvelt, obtinrent successivement trois sentences de la cour de Rome : les deux premières, en 1460; la troisième, le 26 mars 1460. Cette dernière fut suivie d'un jugement dans le même sens, porté à Liège en 1465.
Malgré tant d'échecs, les héritiers des Oupey continuèrent encore la lutte. En 1483, Jean Hiert de Schoneck, dont la femme, nommée Jeanne, était la fille d'Engelbert Nyet, réclama Chaumont et offrit de payer les redevances dues à Bonne-Espérance. Cités à Nivelles, devant des juges désignés par le pape, les religieux refusèrent de comparaître parce que cette ville était alors ravagée par la peste. Excommuniés pour ce motif, puis absous par le Saint-Siège, ils firent valoir que Chaumont leur avait été remis, non comme un gage, mais à la suite d'une condamnation en due forme. Hiert résista encore : une sentence définitive repoussa ses réclamations, en 1485.
Une dernière tentative du même genre eut lieu à la fin du XVIIe siècle. Un Michel de Haultepenne, « né d'une famille de mendiants », renouvela les tentatives que nous venons d'esquisser et adressa à l'abbé Maghe des lettres pleines de menaces pour le porter à consentir à une rétrocession de la seigneurie. C'est ce qui décida Maghe à compulser ses archives et ce qui nous a valu un livre plein de données exactes et curieuses sur l'abbaye de Bonne-Espérance; l'abbé lui-même nous a conservé ce détail dans sa préface, qui est adressée à ses religieux et datée du 1er" novembre 1704. Mais, en examinant les documents mis au jour par Maghe, on s'aperçut que les droits de « ce Michel » étaient loin de manquer de fondement. L'abbé alors prit l'alarme, dit M. de Reiffenberg, et s'efforça de retirer de la circulation tous les exemplaires qu'il avait distribués. Ce que le savant académicien a ignoré, c'est qu'une d'Oupey recommença, au XVIIIe siècle, cette interminable procédure, mais sans plus de succès.
En 1456, le revenu de la seigneurie consistait en 70 muids de seigle, 1 muid de froment, 44 muids 1 d'avoine, 27 florins du Rhin, 40 peters, 18 écus, 79 griffons, 120 poules et 7 oies. D'après une déclaration du 3 juillet 1524, la seigneurie, outre ses droits et prééminences, possédait un cens de 3 muids 6 setiers de blé, 1 muid de froment, 46 muids 3 setiers d'avoine, 233 3/4 chapons, 106 poules, 14 oies, 41 florins 1 patard 11 deniers oboles, le moulin banal de Gistoux, la taverne et brasserie du même endroit, qui était également banale; une cour féodale de 13 à 14 hommages etc. En 1655, le revenu seigneurial s'élevait à 1,000 patacons. En 1787, les biens de Bonne-Espérance comprenaient, outre la seigneurie, un livre censal (revenu, 255 fl.), les quatre cinquièmes de la dime, un moulin à eau, loué, avec 6 bonniers de terres et de prés, 400 fl.; une franche taverne, à Chaumont, louée 20 fl.; une autre, à Gistoux, louée 36 fl.; la Cense du Mont, à Gistoux, louée, avec 64 b. et une partie de la dime, 1,078 fl.; 30b. de bruyères et de broussailles (revenu, 155 fl.) etc.
L'abbé de Bonne-Espérance avait-il le droit de lever le dixième denier à Chaumont? Cette question fut résolue affirmativement par un record du maire et des échevins, en date du 8 feveril 1476.
Les dîmes de Chaumont furent affermées : le 20 mars 1511 et le 6 mars 1513, moyennant 53 florins; le 5 juin 1594, moyennant 100 fl. carolus. En 1524, elles valaient par an 53 fl.; en 1787, elles produisaient 1,100 fl.
Au XVIIe siècle, le droit de banalité que Bonne-Espérance réclamait pour sa franche taverne de Gistoux ne s'exerçait qu'avec d'extrêmes difficultés. L'abbaye prétendait, sans pouvoir vaincre l'opposition des habitants, qu'on ne pouvait brasser, ni vendre en gros, ni débiter de la bière ailleurs que dans cette franche taverne, à moins qu'on n'eût une permission de celui qui l'avait prise en location. En 1524, elle produisait un revenu de 7 florins.
Le château devint la cure et la chapelle castrale se transforma en une église paroissiale, comme nous le dirons plus loin. Les dépendances du manoir comprenaient les Terres deseur la ville ou Terres du Casteau, qui furent louées, le 14 mai 1516, moyennant 3 mesures de blé; les Terres de la Court de Chamont que l'on afferma, le 2 juin 1509, pour 10 muids de blé et 10 florins du Rhin; les Prés de Chamont, dont Gaspar Scamp, châtelain du lieu, prit la moitié en location, le 11 août 1517, pour 7 fl. du Rhin; le Prêt as Onoes, qu'on loua, le 14 mai 1516, pour 6 fl. du Rhin; les viviers de Chamont, qui furent affermés 2 florins du Rhin, en 1517 etc. La déclaration de l'an 1524 mentionne le Preit del Courte, le Preit de Pottreau, le Preit des Ornoies, qui rapportaient par an : le premier, 14 florins; les deux autres, 6 florins 15 patars. Les bruyères dites Cheval de Godde, dont Roland de Bourgnevaul revendiquait la propriété, furent déclarées, en 1460, appartenir à l'abbaye.
En 1525, l'abbé acquit, moyennant une redevance annuelle de 12 muids de seigle, une moitié de la Ferme du Mont à Gistoux; peu de temps après, Jean Gilbert en opéra le retrait; mais, en 1573, le monastère acheta la ferme tout entière, de Jean de Bullestraet, pour la somme de 850 fl.
Elle était louée 400 fl., en 1678. Un grand nombre de fiefs relevaient de la cour féodale de Chaumont, notamment un moulin à eau, situé à Hougarde et appartenant à l'abbaye du Parc; la Haie des Sarts, bois de 22 b.; la Seigneurie del Barre, etc. Jean dele Bare de Chaumont fut sommé, en 1550, de prêter serment de fidélité au comte de Flandre, devenu duc de Brabant par droit de conquête. Le bien qui conserva le nom de sa famille fut vendu, avec droit de moyenne et basse justice, un cens de 44 fl. etc., par Rase de Morchain à l'abbaye de Bonne-Espérance (r. du 23 octobre 1557).
L'abbaye d'Heylissem avait à Gistoux, en 1787, une partie de dîme qui valait 140 fl. par an. Jean Agniaus du Vivier l'acquit, avec la mouture du moulin de Gistoux, valant par an 14 muids, de messire Lambert de Gonnes, chevalier (r. fait à Dinant, en la maison de Jean le Viel, bourgeois de cette ville, la veille de la Saint-Lambert, en 1314). Cette tenure passa d'Agniaus aux prémontrés d'Heylissem (r. fait à Moustier-sur-Sambre, le 27 février 1323), et provoqua un débat entre le monastère et le seigneur de Chaumont, Arnoul, avoué de Hesbaye; deux hommes de fief, «monseigneur Jehan de Colonsteir et le chevalier Jeban de Landris», furent chargés par l'évêque de faire une enquête à ce sujet (charte datée de Huy, le 2 septembre 1324).
L'abbaye de Waulsort possédait à Chaumont 51 bonniers de terres et 2 b. de prairies, qu'elle acquit, en 1500, à condition de payer, tous les ans, 10 muids d'épeautre et 6 d'avoine.
Une petite fraction de la dîme se percevait au profit du monastère d'Everboden.
Le château de Gistoux, qui est habité par le notaire Delfosse, bourgmestre, est situé au confluent du Train et du Ri du pré Delcourt. C'est une construction fort simple, comptant treize fenêtres de façade au rez-de-chaussée et dont le centre seul s'élève en étage.
L'église de Saint-Bavon, de Chaumont, était, suivant Galliot, une église médiane; suivant la déclaration du curé en 1787, une tierce église (tertia ecclesia), expression que nous n'avons pas encore rencontrée ailleurs. Après avoir dépendu du concile de Jodoigne, dans l'évêché de Liège, la paroisse fut comprise dans le doyenné de Jodoigne, du diocèse de Namur. A la suite du concordat, elle fut reconnue en qualité de succursale de l'église de Wavre, dans l'archevêché de Malines, et elle appartient encore au doyenné du même nom.
L'abbaye de Bonne-Espérance, qui en avait le patronat et la majeure partie des dîmes, y envoyait d'ordinaire, comme desservant, un de ses chanoines. Elle lui assignait pour dotation : un cinquième de la grande dîme et de la dîme des laines, un canton de dîme dit des Trieux du château, la petite dîme de la cense du Mont, une partie de la dîme de Gistoux, une parcelle de terre contenant 13 1/2 bonniers etc., le tout valant, en 1787, 961 florins 12 sous. En 1486, l'évêque Jean de Homes réunit à la cure la chapellenie de Sainte-Marguerite, qui possédait 3 b. de terres, 1/2 b. de pré, 10 fl. de rentes et qui était chargée d'une messe par semaine. Les bénéfices de Sainte-Catherine et de Notre-Dame des Formes continuèrent à subsister; ce dernier, dont la fondation fut approuvée par l'évêque de Liège le 5 décembre 1498, avait un revenu de 8 mesures de seigle et le possesseur était tenu de célébrer une messe par quinzaine. La marguillerie était dotée de 16 setiers de seigle, que les décimateurs payaient; ses revenus s'élevaient, en 1787, à 104 fl. Ceux de l'église montaient en 1666, à 60 fl. environ; en 1787, à 242 fl. 15 sous; en 1846, à 1,988 francs (y compris les revenus de l'église de Gistoux). La fabrique possède 8 hectares 61 ares.
L'église de Chaumont ayant été donnée à l'abbaye de Bonne-Espérance par Godefroid de Chaumont et Jacques, son fils, à la condition que le monastère y enverrait un de ses religieux pour exercer les fonctions d'investi ou curé, l'évêque de Liège Albert, de qui ces seigneurs relevaient l'église en fief, approuva solennellement cette cession, lors d'un synode qui se tint dans la collégiale de Saint-Pierre, à Liège, en 1196. Le pape Célestin III la ratifia la même année. Comme Sybille, la fille de Godefroid, ne pouvait, à cause de ses infirmités, se contenter de la nourriture habituelle des sœurs (les norbertines) de Bonne-Esperance, l'abbé et les religieux lui assignèrent, sa vie durant, la moitié de leur dîme de Chaumont. L'église paroissiale étant située au milieu du château, on voulut éviter au manoir seigneurial le danger provenant des entrées et des sorties d'un prêtre séculier, et Godefroid assigna des revenus particuliers à un chapelain qui desservirait, sans préjudice pour la mère-église ou église paroissiale, la chapelle de Saint-Bavon, et qu'il serait libre de nommer et de révoquer. Le chroniqueur Maghe cite une convention datée de 1204 et où les religieux de Bonne-Espérance se plaignent de ce que le chapelain du château, en célébrant l'office divin dans le manoir, préjudiciait à l'église paroissiale. La chapelle de Saint-Bavon était évidemment située hors du château, et se trouvait sans doute là où fut depuis un hospice.
En l'an 1666, le temple paroissial était en bon état, sauf que les asseintes ou bas-côtés n'avaient pas de plafond. Il n'y existait pas de cloche décimale, mais deux cloches appartenant à la commune. L'accord pour doter la paroisse d'une cloche décimale ne fut conclu que le 8 juin 1717; le fondeur Jacques Feraille s'engagea à la fournir, moyennant 72 florins d'argent fort par cent livres de métal et 200 patacons en plus; elle devait peser 1,600 livres. Des contestations s'élevèrent plus d'une fois entre l'abbaye de Bonne-Espérance et les habitants de Chaumont au sujet de l'entretien du temple paroissial. Ceux-ci, qui auraient voulu avoir une église neuve, déclarèrent, en 1754, qu'ils ne mettraient plus un clou aux asseintes et que, si on les inquiétait à ce sujet, ils feraient jeter bas l'église et en construire une plus belle. Ils ne se refusaient pas, cependant, à exécuter quelques corvées, si l'on n'exigeait pas davantage. Ne voulant pas entrer en procès, on se contenta de faire étançonner ces asseintes.
L'édifice actuel, que le conseil de fabrique a été autorisé à agrandir, par un arrêté royal du 22 octobre 1858, ne forme qu'un seul corps avec le presbytère, bâtiment dont les murs sont d'une épaisseur énorme, et qui s'élève, dans une admirable position, sur une hauteur escarpée, à l'endroit même où se trouvait le château. Bien que bâtie en pierres, l'église ne présente rien de monumental. On y entre par une porte s'ouvrant latéralement dans la nef droite. Les collatéraux sont d'architecture renaissance; ils ont été couverts en 1713, date qu'on distingue imparfaitement sur la toiture. Le chœur est de style ogival. Le clocher s'élève au-dessus de la partie antérieure du chœur et, quoique percé de baies en plein cintre, date peut-être de la même époque que le chœur. A l'intérieur, l'église est disposée en basilique à trois nefs. La grande nef, avec les colonnes qui la séparent des bas-côtés, est ancienne. Les arcades surbaissées reposant sur ces colonnes divisent le vaisseau en cinq travées, dont la dernière a été ajoutée en 1850. L'arc de triomphe est ogival. Le chœur est divisé en deux travées; l'arc doubleau qui les sépare retombe, de chaque côté, sur une lourde colonne engagée; elles sont recouvertes d'une voûte d'arête à nervures croisées et à formerets. La première travée, au-dessus de laquelle s'élève le clocher, est aveugle depuis qu'on l'a bordée de sacristies; la seconde est éclairée par deux fenêtres ogivales d'inégale grandeur. Dans le mur plat qui termine le chœur on remarque une petite fenêtre, actuellement murée. L'un des murs offre une crédence à ogive trilobée. Les autels latéraux sont dédiés à la Vierge et à sainte Lucie, patronne secondaire.
Dans le cimetière on remarque une grande croix en pierre bleue, sans inscription et sur laquelle est sculpté un Christ en croix, ayant, à chacun de ses côtés, cinq personnages agenouillés.
L'église possède un grand ostensoir en argent, de style renaissance, et portant au pied ces mots : F. F. Maghe. pr. (presbyter) de Chaumont. 17 7ber 1721. Le même prêtre a donné les encensoirs et d'autres objets servant au culte.
Une partie de l'ancienne paroisse de Chaumont forme aujourd'hui une seconde succursale, celle de Gistoux. Dès le XIIIe siècle, il existait en cet endroit un oratoire, où Godefroid de Chaumont, de concert avec ses vassaux et tous les habitants du hameau, institua une chapellenie en l'honneur de Notre-Dame. Du consentement de l'abbaye de Bonne-Espérance, ils la dotèrent d'un revenu annuel de 11 livres de blancs, que six vassaux de Godefroid, de concert avec les échevins, s'engagèrent à porter, si c'était possible, à 15 livres. On devait célébrer la messe dans la chapelle tous les jours, sauf le dimanche, à moins de permission du curé de Chaumont; en tout cas, l'office ne pouvait y commencer, les dimanches et jours de fêtes, que lors qu’il serait fini à Chaumont. Défense fut faite d'y admettre les femmes à purification et d'y entendre les confessions (acte daté du vendredi avant la Nativité de Saint-Jean-Baptiste, en 1255). Le 17 avril 1404, l'archidiacre de Liège unit aux revenus du recteur de la chapelle, qui étaient trop modiques, ceux de la chapellenie de Saint-Jean-Baptiste, que l'on y avait fondée.
Depuis, il y eut en cet endroit une prévôté ayant charge d'âmes et avec obligation de résidence personnelle. Le prévôt jouissait des revenus de six bénéfices : ceux de Notre-Dame et de Saint-Jean, à Gistoux, ceux de Notre-Dame des Formes et de Sainte-Catherine, à Chaumont, celui de Saint-Martin et Saint-Nicolas, à Sombreffe, et celui de Sainte-Catherine, à Gentinnes. En outre, les administrateurs de la chapelle de Gistoux lui payaient 105 florins, et l'abbaye de Bonne-Espérance lui donnait 10 pistoles, à titre de compétence et en vertu d'une sentence du conseil de Brabant, du 16 janvier 1787. Ses revenus montaient, au total, à 867 fl.
Le 27 novembre 1808, le conseil municipal de Chaumont demanda qu'on établît à Gistoux une annexe de l'église paroissiale et offrit de payer au desservant un traitement annuel de 500 francs. Le préfet appuya cette proposition, en faisant observer que ce traitement pourrait être réduit à 400 fr., que les revenus de la fabrique atteignaient 700 fr., que la population du hameau, forte de 1,100 âmes, était éloignée de l'église d'une demi-lieue (27 novembre 1808). Aucune décision n'ayant été prise, l'oratoire de Gistoux ne fut desservi par un chapelain que jusqu'en 1812. En 1825, on demanda au gouvernement hollandais de l'admettre comme chapelle reconnue, mais l'arrêté du 28 septembre 1825 lui refusa cette faveur. Elle n'a été érigée en succursale qu'en 1837; son desservant a été nommé le 30 juin de cette année.
Les biens de l’église consistaient, en 1066, en terres valant 100 florins de revenu et appartenant en commun à la cure et â la fabrique. Cette dernière ne possède que 81 ares. La cure date de 1847.
L'ancienne chapelle se trouvait en bon état d'entretien, en 1666; mais elle était humide et sale, et des ordures entassées dans un coin y faisaient régner une mauvaise odeur. Elle a été démolie en 1841; on n'en voit qu'un pan de mur, percé de deux fenêtres, près du château de Gistoux, au sud-est de l'église actuelle, qui a été construite en 1841, au bord de la route de Wavre à Perwez, sur les plans de M. Moreau, et est dédiée à saint Jean-Baptiste. C'est un édifice de style renaissance, précédé d'un clocher de même forme que celui de Dion-le-Val. Sa disposition est celle d'une basilique à trois nefs, divisée en quatre travées (non compris la tour) par deux rangs de colonnes toscanes. Le chœur et la nef principale sont recouverts d'une voûte de plein cintre en berceau; les collatéraux ont un plafond horizontal. L'église possède un tableau représentant les saintes femmes de Galilée soutenant le corps de Jésus. Le cimetière est à 500 mètres E.-S.-E.de l'église. On y remarque les monuments d'Adolphe Grégoire, médecin, décédé en 1845, et d'Eugène Goes, notaire, décédé en 1850.
Du côté de Longueville, on aperçoit la chapelle du Dieu Amand, qui est surmontée d'un joli dôme. On y célèbre la messe le vendredi, en carême. Une chapelle située de ce côté fut bâtie, vers 1734, par le fermier de la ferme de l'abbaye de Villers, à Sart-Risbart, près d'Opprebais. Il y vint bientôt, à ce qu'il parait, un grand concours de monde, car le curé d'Opprebais, Jamin, se plaignit amèrement de cette construction faite à son insu. A la suite des plaintes réitérées que cet ecclésiastique adressa au proviseur de l'abbaye de Bonne-Espérance, l'abbé consentit, en 1749, à la destruction de la chapelle, mesure à laquelle on paraît n'avoir pas recouru.
Il y eut jadis un hôpital à Chaumont. Cet établissement possédait 5 1/2 journaux de terres, appelés la Terre de Saint-Bavon et situés à Malève. A cause de son éloignement du village de Chaumont, ce bien fut vendu à l'abbaye de Villers, avec le consentement du seigneur, du maire, des échevins et de toute la communauté, en échange d'une terre, située au Charnoir, que le monastère avait achetée à Hélyas de Corbais, et d'une rente de 5 deniers 1 obole de Louvain. Comme le seigneur n'avait alors pas de sceau, il se servit de celui du concile de Jodoigne pour sceller l'acte qui fut passé à cette occasion (mars 1234-1235). L'hôpital se trouvait au hameau de Somville, où l'on a découvert les traces d'un ancien cimetière. Il était dédié à sainte Marie-Madeleine et comprenait sept journaux de terres et de prairies. Le 19 octobre 1598, le curé Jacques Meurin le donna en arrentement perpétuel à Hubert Minet, à la condition d'y recevoir les pauvres passants, de les loger, de les chauffer, de leur donner des fruits et du potage, depuis la Toussaint jusqu'au Grand-Carême, et de payer tous les ans 10 florins, qui devaient être employés à faire célébrer une messe par semaine, dans la chapelle contiguë, également dédiée à sainte Marguerite. Comme les bâtiments avaient été presque entièrement ruinés pendant les guerres de religion, Minet promit de dépenser 100 florins pour les remettre en bon état. La chapelle de Saint-Bavon, où l'on institua une chapellenie, en 1196, et l'ancien monastère dont la fondation est attribuée à Pépin de Landen, occupaient peut-être le même emplacement.
Les revenus des pauvres s'élevaient : en 1066, à 108 halster de seigle; en 1787, à 432 florins.
Le bureau de bienfaisance possède 13 hectares 4 ares.
Le budget du bureau, pour l'année 1859, a été fixé comme suit :
En 1666, le marguillier tenait déjà une école. Le nombre des enfants pauvres qui ont été admis par la commune, en 1858-1859, à recevoir l’instruction, s'est élevé à 257 : 131 garçons et 126 filles.
Il y a à Chaumont une Société musicale.
La fête locale se célébré le 1er dimanche d'octobre; celle de Gistoux, le 2e dimanche de septembre.
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