waterloo

La collection Victor Hugo
Inventaire des archives "Victor Hugo"

n° 170 à n° 221


Préambule
Inventaire: n° 1 à n° 24
Inventaire: n° 25 à n° 130
Inventaire: n° 131 à n° 169
Inventaire: n° 170 à n° 221
Inventaire: n° 222 à n° 309
Tables des noms, lieux et œuvres

6/ Documents sans rapport direct avec Victor Hugo (n°170 à 221)

 

A/ Les exilés principalement français en Belgique (notes, publications, photographies de gravures et photographies) (n°170 à 204)

 

-170. Notes diverses de José Camby concernant principalement les exilés français ayant séjourné en Belgique, accompagnées d’un fichier.

 

-171. Livre de José Camby, Le faubourg des exilés, Bruxelles, 1940 (104 p.). Outre Victor Hugo, notre pays a accueilli plusieurs intellectuels exilés et écrivains proscrits, français et autres. José Camby avait réuni notes et photographies sur les plus illustres d’entre eux. Rappelons que Victor Hugo, dans un article publié le 25 mai 1871 dans L’Indépendance belge, avait offert l’aide aux proscrits de la Commune. C’est pour cette raison qu’il fit l’objet de l’arrêté d’expulsion du 30 mai. La plupart des photographies classées ci-après concernent principalement des exilés politiques français qui se réfugieront dans notre pays après le coup d’État du 2 décembre 1851. Seule la relation de Victor Hugo avec François-Vincent Raspail est signalée. Les notices sont accompagnées de commentaires de José Camby, complétés dans certains cas par des informations recueillies dans son livre. On y lit (p. 12-13) … Des recherches sur les hôtes illustres de notre pays m’ont souvent ramené, non seulement à Bruxelles, mais encore à Saint-Josse-ten-Noode … Pendant longtemps, il ne fut pas permis aux bannis de la Restauration de demeurer, sauf autorisation expresse, ni proche des frontières, ni à Bruxelles, Gand ou Liège et Saint-Josse-ten-Noode, bourg déjà formé, se trouvait hors les murs de la capitale. Voilà des raisons pour que, dès le début du XIXe siècle, à l’époque hollandaise, cette localité fut le refuge de grands personnages, exilés ou fugitifs.

 

-172. Copie manuscrite d’un extrait du chapitre Les écrivains et les proscrits français, paru dans Uccle au temps jadis (1925), réédité en 1951 par Uccle, Centre d’Art. Évocation du séjour de Baudelaire à Uccle en 1864 et de la peinture de Marie Collard, appréciée par Victor Hugo.

 

-173. Article de Louis Quiévreux, Du mal qu’on dit des Belges (journal ni date non précisés). Évocation des contrefaçons d’ouvrages imprimés à Bruxelles, Gand, Liège et Anvers et des frasques d’Alexandre Dumas qui avait fui ses créanciers et menait grande vie au 87, boulevard de Waterloo, à Bruxelles.

 

-174. Étienne Arago (1802-1892). Dramaturge et homme politique, frère de l’illustre astronome. En 1849, il quitte Paris pour Bruxelles, puis Spa. Il reviendra en France en 1859 et deviendra maire de Paris en 1870.

 

-175. Hippolyte-Égalité Bajard (1793-1863). Docteur en médecine et homme politique, membre de l’Assemblée nationale de 1848 à 1851. Il se réfugie en Belgique après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, à partir de décembre 1851. Il retourne en France en mars 1852.

 

-176. Joseph Benoit (1812-1880). Rédacteur au journal « La Fraternité », après 1848, siège à l’Assemblée Constituante, puis à la Législative. Défend les mesures socialistes qui y seront proposées. Banni après le coup d’État, il se réfugie en Belgique, puis en Suisse.

 

-177. Auguste Blanqui (1805-1881). Socialiste et révolutionnaire français, en 1830, il fonde la « Société des Amis du Peuple ». Souvent emprisonné pour ses activités politiques, il est condamné par le Conseil de Guerre de Paris en 1871 et se réfugie en Belgique. Amnistié en 1879, il fonde l’année suivante le journal « Ni Dieu, ni Maître ». Il décèdera à Saint-Josse. Photographie d’une gravure (1840) et une carte postale le représentant âgé, d’après un portrait d’Eugène Carrière, conservé au Musée Carnavalet, à Paris.

 

-178. Pierre Brissot, maître de chapelle, commis au greffe du tribunal de Fontainebleau. Après le coup d’État, avant de se fixer en Angleterre, demeurera chaussée de Louvain, 46, à Bruxelles, du 7 février au 30 mai 1852.

 

-179. François Cantagrel (1810-1887). Disciple de Charles Fourier (1772-1837), fondateur du journal « La Démocratie pacifique », membre de la Constituante puis de la Législative. Condamné à la déportation en 1849, il se réfugie à Blankenberge, puis à Bruxelles, ensuite en Angleterre, aux États-Unis et en Suisse. Lors de son séjour à Bruxelles, il publie en 1857 « Comment les dogmes naissent ». Amnistié en 1859, il rentre en France, il deviendra député de la Seine de 1876 à 1887.

 

-180. Lazare Carnot (1753-1823). Membre du Directoire, créateur des armées républicaines. Exilé par la Restauration, il résidera un moment à Bruxelles, en 1816.

 

-181. Paul-Armand Challemel-Lacour (1827-1896). Professeur de philosophie, se réfugie en Belgique de 1852 à 1856, puis en Suisse, de 1856 à 1859. Rentré en France, il sera élu en 1872 à l’Assemblée nationale et siègera à l’extrême gauche, il sera président du Sénat de 1893 à 1896. Orateur politique de premier plan, ami de Gambetta, vers la fin de sa vie, il défendra une politique républicaine modérée.

 

-182. Exemplaire du Bulletin de l’Académie Royale de Langue et Littérature Françaises, t. XVIII, 1939, contenant (p. 5-15) l’article de Georges Doutrepont, Victor Hugo et Challemel-Lacour à Louvain en 1852. Dans une première partie (p. 5-8), l’auteur évoque la journée du 18 février 1852, pendant laquelle Victor Hugo et son fils Charles visiteront Louvain en compagnie de l’écrivain belge André Van Hasselt et dans une seconde partie (p. 8-15), le cours de Littérature française donné en octobre à l’Université de Louvain par Challemel-Lacour.

 

-183. Jules-Ernest Chazal, capitaine-adjudant-major, avocat toulousain, après le 18 brumaire, il occupe un moment la présidence de l’Assemblée nationale, puis devient préfet. Banni après la chute de Napoléon, il se réfugie en Belgique et réside à Saint-Josse où deux de ses enfants décèderont en 1821 et 1822.

 

-184. Pierre-Emmanuel Chazal (1808-1892), en uniforme de général. Élevé en Belgique, il prend parti pour l’indépendance de son pays d’adoption et sera ministre de la Guerre à plusieurs reprises.

 

-185. Victor Considerant (1808-1893). Disciple de Fourier, membre de l’Assemblée Constituante puis de la Législative, se réfugie en Belgique où il donne des conférences et publie des ouvrages. En 1853, il part au Texas et y fonde une société communautaire qui échouera. Il reviendra à Bruxelles et rentrera en France en 1859.

 

-186. Pascal Duprat (1815-1885). Fonde avec Lamennais « Le Peuple constituant, membre de l’Assemblée Constituante puis Législative. Exilé à Bruxelles après le coup d’État, en 1852 il devient professeur à l’Université de Lausanne.

 

-187. Remy Exelmans (1775-1852). Maréchal de France, il se réfugie en Belgique sous la Restauration.

 

-188. Philibert Fressinet (1767-1821). Général, il se réfugie en Belgique après l’abdication de Napoléon.

 

-189. Pierre Lachambeaudie (1806-1872), poète et chansonnier, exilé en Belgique en 1852, il rentre en France en 1859.

 

-190. Noël Madier de Montjau (1814-1892). Avocat, membre de la Législative, exilé en Belgique après le coup d’État, il y reste jusqu’en 1859. Élu à l’Assemblée nationale de 1874 à 1889, il siège à l’extrême gauche.

 

-191. Karl Marx (1818-1883). Lors de son exil en Belgique, il séjourne à Ixelles, Bruxelles et Saint-Josse.

 

-192. Anne-François Mellinet (1768-1852). Chef d’État-major de la Jeune Garde à Waterloo, chassé de France par les Bourbons, il se réfugie en Belgique et commandera l’artillerie belge pendant les journées de septembre 1830. Naturalisé belge, il meurt à Saint-Josse en 1852.

 

-193. Clément de Metternich (1773-1859). Célèbre diplomate autrichien, il doit quitter son pays après 1848. Il séjournera aux Pays-Bas et en Angleterre, puis à Saint-Josse (deux photographies de gravures).

 

-194. Alfred Naquet (1834-1916). Médecin et homme politique, sénateur puis député de 1883 à 1898.

 

-195. Démosthène Ollivier (1799-1884). Membre de l’Assemblée Constituante en 1848, expulsé de France, il se réfugie à Bruxelles de 1852 à 1853.

 

-196. Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865). Socialiste et publiciste, créateur du système mutualiste, de 1858 à 1862, il demeure à Saint-Josse et à Ixelles et collaborera à des journaux belges (deux photographies).

 

-197. Edgar Quinet (1803-1875). Promoteur de l’enseignement national, gratuit et laïc. Après le coup d’État, il sera révoqué de ses fonctions de professeur au Collège de France. Il résidera à Saint-Josse, de 1852 à 1858, puis en Suisse jusqu’en 1871. Collaborant aux journaux républicains, Gambetta le considérait comme « un des pères de la démocratie française ».

 

-198. Arthur Ranc (1831-1908). Écrivain et homme politique, condamné après le coup d’État, il rentre en France en 1859. Après la Commune, il réside à Saint-Josse et collabore à de nombreux journaux. Il rentrera en France en 1880, sera député et sénateur.

 

-199. François-Vincent Raspail (1794-1878). Chimiste et homme politique, exilé en Belgique, il rentre en France en 1863.

 

-200. Article signé L. N., Quand Raspail recevait Victor Hugo à Uccle (Le Soir, non daté), accompagné d’une photographie de la maison détruite en 1970, où il vécut de 1857 à 1862, appelée le « château Rittweger ». Il recevait des « révolutionnaires français », dont Victor Hugo. L’article est basé sur des informations publiées dans la revue Brabant, en novembre 1976, par J.-M. Piérard, président du Cercle d’Histoire d’Uccle.

 

-201. Article signé J.-F. R., Le parc Raspail à Uccle, là où, au siècle passé, tous les exilés français se donnaient rendez-vous (Le Soir, 18 septembre 1981). Le parc est situé près de la rue de Stalle, le long de la rue Victor Cambier, il faisait partie de la propriété du château Rittweger, où résida François Raspail.

 

-202. Publication de huit pages intitulée Expulsion de M. Rogeard, Bruxelles, 1865; contenant le texte de l’A. R. du 13 septembre 1865, signé par le roi Léopold II, ordonnant au nommé Rogeard, Louis-Auguste, homme de lettres, âgé de 45 ans, né à Chartres (France), résidant à Bruxelles, de quitter immédiatement le royaume.

 

-203. Jules Simon (1814-1896). Professeur de philosophie et homme politique républicain, membre de l’Académie française, député en 1848 et de 1863 à 1871, sénateur à partir de 1875.

 

-204. Jules Vallès (1832-1875). Journaliste et homme politique d’extrême gauche, après la Commune, il se réfugie en Belgique, puis en Angleterre.

 

B/ Autres publications et documents (n°205 à 221)

 

-205. Fac-similé d’une lettre du Comité de Salut Public, datée de Paris, 27 pluviôse an 2 (15 janvier 1794), concernant la réclamation d’un cultivateur. L’en-tête de la lettre porte sous le titre République française une et indivisible, une gravure représentant une femme coiffée d’un bonnet phrygien, tenant de la main droite un faisceau de licteur coiffé d’une pique ornée d’une bannière, le tout dans un décor de campement militaire.

 

-206. Carte postale illustrée du fac-similé d’une lettre de Joséphine acceptant le divorce avec Napoléon, non datée et portant le cachet des Archives nationales.

 

-207. Extrait de L’Office de Publicité du 23 avril 1865, contenant notamment un article signé Bertram et intitulé Chronique bruxelloise ; Histoire du chroniqueur de Paris qui vient tous les dix ou quinze ans découvrir Bruxelles, destiné à moquer le métier des chroniqueurs parisiens moquant eux-mêmes les Bruxellois quand ils visitent la capitale belge.

 

-208. Extrait du même journal du 30 avril 1865, suite de l’article précédent, sous le titre Les chroniqueurs français à Bruxelles.

 

-209. Extrait du même journal du 7 mai 1865, suite et fin de l’article.

 

-210. Extrait du même journal du 14 mai 1865, article de Bertram, intitulé Lettres sur Paris, relation de souvenirs de voyages à Paris.

 

-211. Extrait de L’Écho de Bruxelles, 20 septembre 1869, concernant un remède contre l’indigestion.

 

-212. Article non signé, La Toison d’Or (La Gazette, mai 1931). Histoire de l’ordre créé à Bruges en 1430, par le duc de Bourgogne et comte de Flandre, Philippe le Bon, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal, et proposant le retour de l’ordre en Belgique … les obstacles, qui s’opposaient encore à Versailles à la réintégration de l’ordre de la Toison d’Or en Belgique où il fut créé, n’existent plus … La Belgique qui fut son berceau doit être prête à le recueillir.

 

-213. Bulletin de souscription pour le livre de José Camby, Les faits et gestes de Rike Schuffel au gai Pays de Brabant. Il sera publié à Bruxelles en 1934 ; extraits de lettres de félicitations de quelques lecteurs.

 

-214. Extraits de L’Illustration, de 1935 et 1936, concernant le peintre Léopold Robert, mort en 1835, Alfred de Musset, le temple d’Angkor, le peintre américain Samuel Morse, du roman de Lamartine, Jocelyn, et d’Honoré de Balzac.

 

-215. Lettre autographe d’Albert Mockel adressée à José Camby, datée du 26 juillet 1936, concernant les informations communiquées par José Camby au sujet de la « Croix Mockel », à la Baraque Michel. Cette croix commémore l’assassinat, en 1626, d’un forestier dénommé Jacques Mockel. La lettre contient également quelques renseignements généalogiques et des informations sur un certain René Ghil qui avait rompu les contacts avec la revue La Wallonie.

 

-216. Exemplaire du livre de José Camby, La cour des contes, Paris, 1937.

 

-217. Article intitulé Reportage bien parisien (non daté et journal non précisé). Critique virulente de l’attitude et de l’ignorance de la presse française vis-à-vis de la Belgique, en l’occurrence les titres Paris-Soir et Le Courrier des Pyrénées.

 

-218. Article de Georges Marlier, Rentrée en scène du comte Keyserling, sous la rubrique Feuilleton du « Nouveau Journal » du lundi 10 novembre 1941. Critique littéraire du livre d’Hermann Keyserling, publié à Iéna, Betrachtungen der Stille und Besinnlichkeit.

 

-219. Photocopie des 39 premières pages du livre de José Camby, Saint-Josse-ten-Noode dans le passé, Bruxelles, 1952.

 

-220. Article de José Camby non daté, intitulé Bas bleus, origine de cette expression datant du XVIIIe siècle.

 

-221. Article de Léon Treich, Justice pour Sainte-Beuve (Le Soir, 17 janvier 1958). Aux yeux des étrangers, le meilleur ambassadeur de la littérature française serait Sainte-Beuve, selon Cecil Woodham, du Sunday Times.


ligne
site search by freefind advanced

Dernière mise à jour: 25/01//2023

retour en haut de la page

* Société Royale d'Etudes Historiques et Folkloriques de Waterloo, Braine-l'Alleud et environs *
© Copyright "Waterloo-Histoire", tous droits réservés
Compte bancaire: IBAN BE00 0000 0000 0000
Les données personnelles de nos membres sont protégées et ne sont en aucun cas cédées à qui que se soit.